Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Objectif : sous les 5 000 contaminations/jour – 2e vague – Confinement – Greffe fécale

A+ / A-

« Redescendre à 5 000 contaminations par jour est un objectif absolument nécessaire avant de déconfiner », selon Vittoria Colizza

Dans une étude prépubliée sur le site du laboratoire EPIcx-Lab (Inserm-Sorbonne) et mise en ligne mercredi 28 octobre, la chercheuse Vittoria Colizza et son équipe ont modélisé différents scénarios possibles de l’impact du confinement sur le nombre d’hospitalisations en Ile-de-France, avec pour ligne conductrice le maintien (ou non) des établissements scolaires ouverts. D’autres modélisations sont en cours pour les autres régions. Vittoria Colizza, directrice de recherches à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique, expose pour Libération les premières données de ce travail et son regard sur la situation. « Cette jauge des 5 000 [contaminations par jour] est un objectif absolument nécessaire à atteindre [comme le dit clairement le conseil scientifique dans son avis publié vendredi] avant de déconfiner, car seul un niveau de contaminations journalières très faible nous permettra de maîtriser l’épidémie. Les modèles mathématiques vont nous aider, à évaluer l’efficacité de ce confinement allégé dans les semaines à venir, région par région, selon les conditions épidémiologiques et les niveaux d’adhésion », explique-t-elle. « Ils seront aussi un outil pour réfléchir aux possibles changements de restrictions, comme la fermeture partielle ou totale des lycées et estimer plus précisément la durée nécessaire pour atteindre une faible circulation du virus en population », ajoute Vittoria Colizza.

Liberation​.fr, 30/10

Covid-19 : plus de 6 000 morts déjà avec la deuxième vague

Les Echos rapportent que, selon le baromètre hebdomadaire de l’épidémie de Covid-19 publié le 29 octobre par Santé publique France, on constate une hausse de 51 % du nombre de nouveaux cas confirmés, un saut de 4,8 points du taux de positivité des tests à 18,6 %, et une pandémie qui double de volume en seulement treize jours. En plus, souligne le quotidien, à présent, la deuxième vague des hospitalisations et des décès se dessine nettement. Depuis septembre, le coronavirus a fait plus de 6.000 morts supplémentaires (36.788 samedi contre 30.661 à la rentrée), et le rythme s’accélère. Dans la semaine du 18 au 25 octobre, 1.318 décès Covid ont été enregistrés dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, soit 51 % de plus que la semaine précédente, qui était elle-même déjà en hausse de 60 %. « Cette augmentation pourrait se révéler plus importante avec la consolidation des données », écrit Santé publique France. On n’a pas encore compté toutes les victimes parmi les résidents des maisons de retraite, mais « l’augmentation des nombres de cas de Covid-19 parmi les résidents des Ehpad fait craindre une poursuite de l’augmentation des décès dans les prochaines semaines », indique l’agence.

Les Echos, 02/11

En bref

Tandis que le confinement « allégé » par rapport au premier est entré en vigueur vendredi 30 octobre, Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm, avertit dans Le Figaro qu’« il est illusoire de penser qu’un confinement de quatre semaines nous permettra de passer Noël comme si de rien n’était ». « La durée du confinement va dépendre de son efficacité, mais il faudra dans tous les cas opter pour un déconfinement prudent : fermeture de certains commerces, mise en place éventuelle d’un couvre-feu, etc ». Le ministre de la Santé Olivier Véran indique, dans une interview accordée au Journal du Dimanche que « Noël ne sera pas normal cette année ». Il assure que si ce confinement allégé ne fonctionne pas, il sera durci.

AFP, Le Figaro, 31/10, Rtl​.fr, Le Journal du Dimanche, 01/11

Le Figaro se penche sur « les mille inconnues de la greffe fécale pour réparer le microbiote ». Le quotidien explique : « Objet de nombreux travaux, la technique peine à faire ses preuves en dehors des infections à « C. difficile » ». « En réalité, on ne sait pas très bien pourquoi cela marche si bien pour cette infection », admet Nathalie Rolhion, chercheuse au sein de l’équipe microbiote, intestin et inflammation du Centre de recherche de Saint-Antoine (Sorbonne Université/Inserm). La chercheuse note que « pour d’autres pathologies (que l’infection à « C. difficile »), comme la rectocolite hémorragique, il y aurait de « bons » donneurs, mais nous ne savons pas ce qui les différencie des autres ».

Le Figaro, 02/11