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Nouvelle drogue de synthèse très dangereuse – Glyphosate – « Mission flash » d’un mois sur les urgences – Désillusion du bio – Parkinson : nouveau dispositif thérapeutique.

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Alerte à une nouvelle drogue très dangereuse

La 3‑MMC, nouvelle drogue de synthèse, bien moins chère que la cocaïne, se répand de plus en plus chez les 25 – 45 ans, rapporte Aujourd’hui en France. Dans son dernier rapport sur le sujet, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) qualifie même la diffusion de la 3‑MMC de « phénomène marquant ». Il précise : « C’est le nouveau produit de synthèse le plus observé depuis le début des années 2010 dans les saisies, les collectes et les cas cliniques. » A l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), le Pr Laurent Karila, addictologue et psychiatre, voit arriver, en consultation, les premiers cas de patients hétérosexuels, surtout les « 25 – 45 ans branchés, qui consomment déjà des drogues ». Le professeur détaille : « La 3‑MMC, de la famille des cathinones de synthèse, reproduit chimiquement les effets de la feuille de khat, que l’on mâche notamment au Yémen, et dérivé de la méphédrone, interdite en 2012 à la suite d’un nombre important de décès au Royaume-Uni. » Et d’alerter : « Les complications sont bien pires que celles de la cocaïne. Tous les organes peuvent être touchés à long terme » : risque de convulsions, d’AVC, d’infarctus, d’arrêt cardiaque, et plus largement, d’atteintes rénales, de problèmes ORL, à cause de la poudre très irritante, d’états délirants, de troubles cognitifs, de risque suicidaire.

Aujourd’hui en France, 02/06

Le glyphosate n’est pas cancérogène, selon une agence européenne

L’Agence européenne des produits chimiques (Echa) a estimé, le 30 mai, que les preuves scientifiques disponibles ne permettent pas de classer le glyphosate comme cancérogène. « (…) Le classement actuel du glyphosate ne change pas » par rapport au précédent examen de 2017, a déclaré le directeur de l’évaluation des risques de l’Echa, Mark Rasenberg. Le glyphosate est classé actuellement par l’Echa comme pouvant provoquer des lésions aux yeux et étant durablement toxique pour les milieux aquatiques. Cette évaluation de l’Echa était indispensable à la Commission européenne pour décider de la prolongation (pour 15 ans) ou non de l’autorisation délivrée à l’herbicide dans l’Union européenne (UE), qui expire le 15 décembre 2022. En reconnaissant seulement une toxicité pour les yeux et les milieux aquatiques et en aucun cas un rôle cancérogène (pas plus que mutagène ou reprotoxique), l’Echa permet donc cette prolongation automatique de l’autorisation. Contrairement à l’avis de l’Echa, certains scientifiques mettent en doute l’innocuité de ce pesticide. En 2015, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé le glyphosate comme cancérigène probable. Plus récemment, une expertise collective de l’Inserm a mis à jour un lien entre l’exposition aux pesticides et certaines maladies comme les lymphomes non hodgkiniens (LNH), le myélome multiple, le cancer de la prostate et la maladie de Parkinson. « L’étude met aussi en évidence une présomption forte de lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et deux autres pathologies : les troubles cognitifs et la bronchopneumopathie chronique obstructive/bronchite chronique », ajoutent les experts français.

France Inter, France Culture, LeParisien​.fr, Rtl​.fr, UsineNouvelle​.com, Lequotidiendumedecin​.fr, 01/06

En bref

Emmanuel Macron a annoncé, mardi, le lancement d’une « mission flash » d’un mois sur les urgences qui sera confiée au patron de SAMU-Urgences de France, François Braun, qui était son référent santé pendant la campagne présidentielle. Cette étude doit identifier, d’ici au 28 juin, « de premières solutions opérationnelles pour faciliter l’accès aux soins urgents et non programmés, partout en France », a précisé le ministère de la santé, en soulignant la volonté de « maintenir la continuité de l’accès aux soins urgents dans les mois qui viennent ». Cette tentative de réponse à court terme ne résoudra pas le « problème structurel » de manque de personnel, a reconnu le chef de l’État. « On va continuer à gérer la pénurie », qui va se poursuivre « dans les dix ans qui viennent », a‑t-il admis, assurant que « l’État s’est engagé comme jamais », depuis 2017.

Le Monde, La Croix, 02/06

L’Express publie un dossier intitulé « La désillusion du bio ». Dans son enquête, l’hebdomadaire explique notamment que les produits biologiques, qui contiennent moins de pesticides et d’additifs, sont plus vertueux que les aliments conventionnels, à condition d’éviter les recettes riches en gras, en sel et en sucre. Serge Hercberg, épidémiologiste, nutritionniste à l’origine du Nutri-Score, regrette : « Hélas, le monde du bio ne s’est pas emparé du concept d’ultra-transformation. Certaines recettes de pavés végétaux AB, en apparence au-dessus de tout soupçon, agrègent en réalité de nombreux additifs pour améliorer la couleur ou la texture. » Le spécialiste recommande de se fier au label Nova qui indique le degré de transformation sur une échelle croissante de 1 à 4. A terme, cette étoile montante de la nutrition pourrait bien faire de l’ombre au label AB.

L’Express, 02/06

Challenges rend compte d’une première mondiale au CHU de Lille : quatre malades de Parkinson ont bénéficié d’un tout nouveau dispositif thérapeutique consistant à administrer de la dopamine directement dans leur cerveau. Cette molécule neurotransmettrice fait défaut chez les malades, car les neurones qui la produisent disparaissent. Aujourd’hui, les patients sont traités par L‑dopa, un précurseur de la dopamine pris par voie orale qui est transformé une fois dans le cerveau. Les quatre patients se sont vu équiper d’une petite pompe implantée près du nombril, reliée à un cathéter passant sous la peau jusqu’au cerveau. La pompe envoie une dose personnalisée de dopamine pure. Le procédé breveté par la start-up de biotechnologie InBrain Pharma permet de stocker la dopamine en anaérobie, sans oxygène. Une étude de phase 3 sur 100 patients est prévue pour 2024, sous réserve d’une levée de fonds de 16 millions d’euros.

Challenges, 02/06