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Nouvelle agence pour le suivi des maladies émergentes et infectieuses – Flore intestinale et dépression – Thérapie génique et cécité – Géographie de l’obésité en France

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Création d’une nouvelle agence pour le suivi des maladies émergentes et infectieuses

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, annonce au Figarola création d’une nouvelle agence pour le suivi des maladies émergentes et infectieuses. Fusion de deux structures, elle commencera ses travaux le 2 janvier et sera dirigée par le Pr Yazdan Yazdanpanah, infectiologue à l’hôpital Bichat. La ministre explique que « la crise actuelle nous a fait comprendre qu’il fallait enclencher une nouvelle dynamique et faire converger ces deux entités [l’ANRS et le consortium Reacting] pour une meilleure préparation et une meilleure réactivité dans des situations opérationnelles de crise ». Yazdan Yazdanpanah explique au journal que « l’objectif est d’apporter une réponse durable à la situation que nous traversons. La priorité numéro un sera d’accompagner la recherche sur le Covid vers une sortie de crise, mais aussi d’anticiper les futures épidémies. La fréquence des maladies émergentes est en nette augmentation ». Frédérique Vidal précise que cette nouvelle agence « bénéficiera d’un budget de 64,4 millions d’euros auquel il faut ajouter entre 50 et 80 millions d’euros qui financeront directement la recherche sur les maladies émergentes dans le cadre d’un programme prioritaire construit avec le Secrétariat général pour l’investissement. La nouvelle agence, interne à l’Inserm, devra également garantir une véritable ouverture sur les partenaires et le paysage de la recherche, en France comme à l’international ».

Le Figaro, 16/12

Lien entre flore intestinale altérée et dépression

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS montrent que, chez des souris, une modification du microbiote peut être à l’origine d’un état dépressif, notamment en provoquant un effondrement de cannabinoïdes endogènes dans le sang et au niveau cérébral. Grégoire Chevalier (Institut Pasteur, Inserm), premier auteur de l’article publié dans la revue Nature Communications, et ses collègues suggèrent aussi que les troubles de l’humeur des rongeurs peuvent être corrigés en leur apportant des bactéries qui font défaut à leur flore intestinale. Les chercheurs ont découvert que la modification du microbiote entraîne une forte baisse de cannabinoïdes endogènes, dans le sang mais aussi dans le cerveau. Ces métabolites lipidiques sont en particulier déficients au niveau de l’hippocampe, une structure cérébrale qui joue un rôle clé dans la mémoire et qui est perturbée dans la dépression. « Tout se passe comme si les bactéries intestinales restantes gaspillaient ces métabolites. Quand on amène les probiotiques manquants, ici des bactéries Lactobacillus plantarum, les troubles se corrigent, souligne le Pr Pierre-Marie Lledo, coauteur senior de l’article, avec l’immunologiste Gérard Eberl. La prochaine étape est de faire produire directement, par des bactéries artificielles les métabolites qui font défaut. »

Psychologies​.com, 15/12, Le Monde, 16/12

Lire notre communiqué de presse du 11/12/2020 : » Le microbiote intestinal participe au fonctionnement du cerveau et à la régulation des humeurs »

En bref

Le Monde rend compte de « la thérapie génique [qui] réduit la cécité ». Cette thérapie améliore les capacités visuelles de jeunes patients atteints d’une maladie héréditaire de l’œil, la neuropathie optique héréditaire de Leber (NOHL). Cette innovation, issue de recherches françaises menées à l’Institut de la vision (Inserm-CNRS-Sorbonne Université), à Paris, a été publiée dans la revue Science Translational Medicine. C’est une startup française, GenSight Biologics, qui développe cette thérapie, l’essai ayant été conduit par un consortium international, précise le journal.

Le Monde, 16/12

Lire notre communiqué de presse du 10/12/2020 : » Une thérapie génique innovante pour redonner la vue à des patients atteints d’une maladie rare »

Des scientifiques du Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS, CNRS/Université Paris 8/Université Panthéon Sorbonne/Université de Paris/Université Paris Nanterre), associés à l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN-CRESS, Inserm/INRAE/Cnam/Université Sorbonne Paris Nord), se sont intéressés à la géographie de l’obésité en France, dans une approche pluridisciplinaire associant géographes, épidémiologistes et médecins. L’analyse a porté sur un échantillon de près de 70 000 personnes, résidant en France et participant à l’étude Nutrinet-Santé. Les chercheurs ont constaté que l’obésité est en augmentation à mesure qu’on s’éloigne des villes-centres. Ainsi, en France, le risque d’être obèse est plus grand si on habite en banlieue.

Pourquoidocteur​.fr, 15/12

Dans une interview accordée à Aujourd’hui en France, le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, détaille les dernières connaissances en matière de Covid-19 : vaccin, nouveau médicament, contagiosité dans les écoles, mutation du virus… Il explique qu’« il faut tenir bon ! » Il rend compte de la dernière note du conseil scientifique qui indique que les enfants peuvent manquer l’école jeudi 17 et vendredi 18 décembre afin de restreindre les contacts cinq jours avant Noël. Jean-François Delfraissy souligne : « La science avance. En attendant, restons extrêmement prudents encore trois à six mois. C’est le dernier effort ! »

Aujourd’hui en France, 16/12