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Multiplication des cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne ; Crack en Ile-de-France ; Covid-19 : baisse de l’espérance de vie, politique de remboursement des tests ; Retour des maladies saisonnières ; Les espoirs de l’ARN messager

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Multiplication des cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne

Sainte-Pazanne, bourg de 7000 habitants en Loire-Atlantique, et les six communes alentour (Rouans, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Port-Saint-Père, Saint-Mars-de-Coutais, Machecoul-Saint-Même, Villeneuve-en-Retz) recensent vingt-cinq mineurs touchés par des formes variées de cancer depuis 2015 et déjà sept décès. Le dernier est survenu cet été. A l’occasion de Septembre en or, le Mois contre le cancer pédiatrique, l’association Stop aux cancers de nos enfants, qui rassemble familles de petits malades et habitants inquiets, se mobilise et entreprend de créer un « observatoire de la santé environnementale ». Mais surtout, le collectif refuse de croire au « revirement » des autorités sanitaires. En l’occurrence, Santé publique France (SPF) a conclu en septembre 2020 qu’il n’y avait finalement pas d’excès de cas parmi les enfants du secteur. Fin 2019, elle recensait pourtant dans le secteur « deux fois plus de cas de cancers pédiatriques que ce qui est attendu en moyenne » dans le pays. Par ailleurs, six enfants ont été victimes d’un cancer entre 2008 et 2018 à Saint-Rogatien, un village de 2200 habitants situé aux portes de La Rochelle (Charente-Maritime). Leurs familles tentent de comprendre sur fond de pollutions multiples. Cinq enfants et adolescents en ont été victimes entre 2008 et 2017 selon une première étude menée par le Registre des cancers de Poitou-Charentes et l’Inserm et publiée en octobre 2020. D’autres cancers ont été détectés depuis. Les habitants de Saint-Rogatien et de la commune voisine de Périgny – touchée elle aussi – vivent depuis ces premiers signalements « dans l’inquiétude » et tentent d’identifier les raisons de ce « cluster pédiatrique ». LeParisien​.fr, 27/09, Aujourd’hui en France, 28/09

Lire le C’est dans l’air du 13/09/21 : « Septembre en Or, la recherche sur les cancers pédiatriques avance »

Crack : à Paris, l’impasse de la « drogue du pauvre »

L’édification d’un mur entre Paris et la Seine-Saint-Denis, qualifié de « mur de la honte », a mis en lumière la consommation et le trafic de crack dans la capitale. L’essentiel des consommateurs sont des hommes de tout âge en grande précarité et isolés socialement, résume une étude co-réalisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Inserm publiée en janvier 2021. Plus des deux tiers des usagers sont sans domicile fixe ou hébergés dans une structure sociale. Vendredi, l’évacuation en lisière de la Seine-Saint-Denis a concerné une cinquantaine des 13.000 usagers en Ile-de-France estimés par l’OFDT en 2019. Grande précarité, isolement social, troubles psychiatriques pour certains… l’accompagnement des consommateurs de crack est très complexe. Les toxicomanes peuvent être internés de force temporairement sur décision du préfet de police ou d’un médecin uniquement en cas de risque pour autrui ou pour l’ordre public. Une pratique dont l’efficacité à long terme est remise en cause par de nombreux spécialistes. Ces derniers mettent davantage en avant des dispositifs tels que les salles de consommation à moindre risque (SCMR, ou « salles de shoot ») et insistent sur la nécessité d’accompagner socialement les consommateurs vers l’abstinence et la rémission.

AFP, MediaPart​.fr, 27/09, La Croix, Le Monde, 28/09

Lire le communiqué de presse du 07/05/21 : « L’évaluation scientifique confirme l’intérêt des salles de consommation à moindre risque (SCMR) »

En bref

Selon une étude réalisée par des chercheurs britanniques, allemands et danois dans 29 pays développés, dont 27 en Europe, la pandémie a fait plonger en 2020 l’espérance de vie avec une brutalité rare. Dans la plupart des pays d’Europe occidentale, la chute atteint un niveau jamais observé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En Europe de l’Est, il approche, parfois même dépasse, la baisse provoquée par l’effondrement économique et sanitaire qui a suivi la dissolution du bloc soviétique. Les Etats-Unis payent le plus lourd tribut avec une baisse de 2,2 ans d’espérance de vie à la naissance chez les hommes, et de 1,6 an chez les femmes.

Lemonde​.fr, 27/09

Contrairement à l’hiver 2020 où, en pleine épidémie de la Covid-19, les maladies saisonnières habituelles étaient aux abonnées absentes, gastros, angines et rhumes font leur retour ces jours-ci. Entre le 13 et 19 septembre, pour 100.000 habitants, 65 cas d’infections respiratoires aiguës ont ainsi été recensées en France et 82 cas de diarrhées aiguës, l’une des manifestations de la gastro, détaille le dernier bulletin hebdomadaire du Réseau Sentinelles. Dans les deux cas, le chiffre est en augmentation. Si ce retour, qui reste néanmoins timide, n’a pour l’heure rien d’alarmant, les raisons qui permettent de l’expliquer invitent à la prudence pour les semaines et mois à venir. Ce retour soudain des pathologies saisonnières est dû à l’accalmie observée sur le front de la Covid-19. L’étude Datacovid-Ipsos constate que les Français relâchent l’application des gestes barrières à mesure que l’épidémie ralentit.

Lci​.fr, 27/09

Dès le 15 octobre, la politique de remboursement des tests de dépistage de la Covid-19 change. « Les tests continueront d’être remboursés pour raison médicale […] sans prescription, pour les personnes déjà vaccinées », a précisé hier, dans Les Echos, le Premier ministre, Jean Castex. « L’idée est d’inciter la population vaccinée à rester vigilante et à aller se faire tester en cas de symptômes », précise-t-on au ministère de la Santé. La vaccination prémunit en effet à près de 90 % des formes graves, mais se montre moins performante sur les contaminations et sur la circulation. Pour les non-vaccinés, les tests resteront gratuits « sur prescription ». Le Premier ministre indique également son intention de « maintenir la gratuité pour les mineurs ».

Aujourd’hui en France, 28/09

Les vaccins contre la Covid-19 ont suscité un engouement sans précédent pour l’ARN messager. La technique pourrait servir, à terme, à d’autres thérapies, explique La Croix. Comme le résume Bertrand Séraphin, directeur de recherche CNRS à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, « l’ARNm peut servir à faire fabriquer des antigènes ou, au contraire, des protéines qui manqueraient à l’organisme ». « On peut ainsi créer des vaccins comme contre le Covid, mais aussi des traitements pour certaines maladies, décrit Chantal Pichon, spécialiste de cette technique au centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans. Par exemple, remplacer des hémoglobines déficientes dans le cadre de la drépanocytose ou stimuler la régénération osseuse en cas de fracture. »

La Croix, 28/09

Lire l’article du 10/12/20 : « Secret de fabrication : C’est quoi un ARN messager ? »