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Mise en garde contre certains compléments alimentaires vendus sur Internet – Étude des cellules embryonnaires humaines – Faut-il cultiver les embryons au-delà de 14 jours ? – Les produits pharmaceutiques biologiques, indispensables à la recherche et de plus en plus présents en médecine humaine.

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Alerte aux gélules « naturelles »

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre certains compléments alimentaires vendus sur Internet. Censés être composés de plantes, ils contiennent en fait des produits dangereux, voire interdits. Juliette Bloch, directrice des alertes à l’Anses, explique qu’« il y a très régulièrement des patients intoxiqués par ces produits qu’ils prennent à leur insu. » Ce sont des « produits adultérés », avec une substance active non mentionnée dans la composition. Cela concerne des compléments alimentaires, des cures minceur, des comprimés aphrodisiaques qui circulent sur Internet, « en nombre », met en garde l’Anses. « Le problème, ce n’est pas qu’ils soient efficaces ou non, ce sont les effets dévastateurs qu’ils peuvent engendrer. On a des complications dramatiques, y compris chez des personnes sans antécédent », renchérit le toxicologue Jérôme Langrand. La mention « produit naturel » ne répond à aucune définition réglementaire. Juliette Bloch appelle à ne pas acheter sur Internet et conseille, au lieu de se ruer sur les compléments alimentaires, de faire une visite chez le médecin.

Aujourd’hui en France, 06/09

En bref

La Croix consacre un article à l’Institut de recherche en santé à Nantes, placé sous l’égide de l’Inserm et du CHU de Nantes, spécialisé dans l’étude des cellules embryonnaires humaines. « Étudier l’embryon, c’est chercher à comprendre ce qui se passe dans les premières heures, les premiers jours du développement », explique le Pr Thomas Fréour, chef du service de médecine reproductive du CHU de Nantes. Il précise que les embryons utilisés sont surnuméraires donnés par des couples ayant eu recours à une PMA, mais n’ayant plus de projet parental. Bernard Baertschi, membre du comité d’éthique de l’Inserm, souligne : « Le droit ne considère pas l’embryon comme une personne à part entière – la personnalité juridique d’un individu commençant à sa naissance -, mais comme une personne potentielle. C’est à ce titre que la loi le protège (…) ».

La Croix, 06/09

« Faut-il cultiver les embryons au-delà de 14 jours ? » s’interroge La Croix. Hervé Chneiweiss, neurobiologiste, président du comité d’éthique de l’Inserm, explique : « Le choix de fixer à 14 jours le délai au-delà duquel les chercheurs ne peuvent cultiver un embryon est un choix totalement artificiel. Ce délai procède d’un consensus international établi dans les années 1980, qui considère qu’à 14 jours apparaît chez l’embryon l’émergence d’une ligne médiane qui, plus tard, deviendra le système nerveux central. La crainte initiale était que l’embryon souffre, or, on sait depuis que les cellules, à 14 jours, ne peuvent véhiculer la moindre sensibilité ». Hervé Chneiweiss estime qu’il serait possible de « pousser jusqu’à 21 jours ». Selon lui, « dans des conditions bien encadrées, on pourrait être beaucoup plus souples ».

La Croix, 06/09

Les produits pharmaceutiques biologiques sont indispensables à la recherche et de plus en plus présents en médecine humaine, où ils constituent un marché grandissant : 8 des 10 produits pharmaceutiques les plus rentables en 2019 étaient des biomédicaments, et le mouvement a encore accéléré avec les vaccins anti-Covid, selon les bilans annuels de Nature Reviews Drug Discovery. Mais les biomédicaments « sont des produits très complexes, et leurs propriétés viennent de leur structure. Si quelque chose les fait changer de forme, ils perdent leur fonction. », explique Bruno Marco-Dufort, doctorant au sein du Laboratoire d’ingénierie macromoléculaire et de chimie organique de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse). Le laboratoire où travaille Bruno Marco-Dufort a mis au point un hydrogel à base de polyéthylène glycol, un polymère très utilisé pour la culture des cellules ou dans des cosmétiques comme des crèmes hydratantes. Cet hydrogel permet de stabiliser vaccins, enzymes ou anticorps sans recourir à un stockage ultra-froid.

Le Figaro, 06/09