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Microplastiques et intestins – Test HPV – Le génome de sportifs aux capacités hors norme – En imagerie médicale, faire de l’IA une alliée – Insomnies et troubles cognitifs – Drogues : le rôle crucial de prévention des parents – Hépatite A

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Effets néfastes des microplastiques sur les intestins

Une étude menée chez la souris montre d’importants dommages causés par les microplastiques sur ses intestins, rapporte Frequencemedicale​.com. « Malgré leur abondance, ces microparticules [les polyéthylène (PE)] ont été peu étudiées, et leur impact sur les intestins n’est pas connu », explique Mathilde Body-Malapel, chercheur à l’Inserm. Après avoir ingéré pendant 6 semaines une alimentation contaminée par des microparticules de PE, dans une quantité proche de celle à laquelle l’homme est exposé, plusieurs anomalies chez les souris exposées ont été constatées par Mathilde Body-Malapel et son équipe. Tout d’abord une prolifération anormalement élevée de cryptes intestinales, en charge de renouveler les cellules de l’épithélium. La fonction barrière de ce même épithélium, dont le rôle est indispensable pour l’immunité intestinale, était aussi altérée. Localement, ils ont noté la surexpression de cytokines favorisant le maintien d’une inflammation chronique locale. Et enfin une perturbation du microbiote intestinal des souris exposées, notamment une raréfaction des lactobacilles, ayant pour rôle la protection de la fonction intestinale.

Frequencemedicale​.com, 31/05

Un test HPV tous les cinq ans efficace pour prévenir le cancer du col de l’utérus

Le dépistage du cancer du col de l’utérus, qui est causé par des infections à papillomavirus humains (HPV), entièrement revu en 2019, est désormais recommandé aux femmes âgées de 30 à 64 ans tous les cinq ans, dans le cadre d’un programme national visant à toucher le plus de patientes possible. Ce calendrier a été conforté, hier, par une étude du British Medical Journal montrant, pour la première fois en vie réelle, que la protection se maintient très bien pendant cinq ans après un test HPV négatif. Si la plupart des infections à HPV sont éliminées naturellement par le système immunitaire, un petit nombre parvient à résister, et peut causer le développement de cellules anormales susceptibles de dégénérer en cancer après une quinzaine d’années. Dans leur étude, les chercheurs ont mesuré le taux de lésions précancéreuses et de cancers diagnostiqués entre 2013 et 2019 dans une population de 1,3 million de femmes dépistées en Angleterre. « Ils confirment aussi que le test HPV est deux fois et demie plus protecteur du cancer du col que le dépistage cytologique par frottis qu’il a remplacé », commente le Dr Joseph Monsonego, président de la commission des pathologies associées aux papillomavirus au Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).

Le Figaro, 01/06

En bref

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde s’intéresse au projet, mené depuis un an par l’équipe de Jocelyn Laporte, directeur de recherche Inserm à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg, portant sur le génome de sportifs aux capacités hors norme. L’objectif de ce travail est d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour des maladies musculaires ou respiratoires. « En séquençant le génome entier d’athlètes de haut niveau, nous espérons découvrir des variants génétiques qui ont un impact fort sur les capacités musculaires ou respiratoires (…) », explique Jocelyn Laporte. L’équipe strasbourgeoise a constitué une première cohorte de sportifs aux qualités respiratoires exceptionnelles : trente apnéistes de niveau international. Leurs génomes, prélevés dans la salive, sont en cours d’analyse et seront comparés à ceux d’une population témoin.

Le Monde, édition Science et Médecine, 01/06

Stéphanie Allassonnière, professeure de mathématiques appliquées, université Paris Cité, Thomas Christen, chercheur en neurosciences à l’Inserm, Michel Dojat, directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm, et Olivier Humbert, professeur en biophysique et médecine nucléaire, université Côte d’Azur, CHU de Nice, publient une tribune dans Le Monde intitulée : « En imagerie médicale, faire de l’IA une alliée ». « Une réflexion multidisciplinaire, incluant les sciences humaines et les associations de patients, est nécessaire pour que nous avancions dans la bonne direction, afin que nos technologies soient fiables, robustes, diffusables, au bénéfice de la santé de toute la population, sans renforcer les inégalités, et acceptées des patients comme des soignants », font valoir ces chercheurs en informatique, physique, mathématiques appliquées, neurosciences et sciences médicales.

Le Monde, édition Science et Médecine, 01/06

Les insomnies répétées seraient associées à un risque plus élevé de troubles cognitifs, comme les pertes de mémoire ou les difficultés de concentration, révèle une étude parue dans le Journal of Aging and Health. Ces travaux scientifiques ont été réalisés grâce à la participation de 3 748 personnes, âgées de 55 à 77 ans. Elles ont répondu à des questionnaires entre 2000 et 2017. « Nos résultats montrent que les insomnies chez des personnes dans la vie active peuvent augmenter le risque de déclin cognitif à l’âge de la retraite », expliquent les chercheurs de l’Université d’Helsinki. Ils constatent que plus l’insomnie dure longtemps, plus les fonctions cérébrales sont susceptibles de se dégrader au fil des années, alors que si les symptômes de l’insomnie s’atténuent, la fonction cognitive a tendance à se maintenir plus tard dans la vie.

Pourquoidocteur​.fr, 31/05

La Croix rend compte de la vente de cannabis autour des collèges et des lycées, et de la cocaïne et de l’ecstasy qui traînent dans les concerts, et souligne le rôle crucial de prévention des parents. Le pédopsychiatre Olivier Phan, de la Fondation Santé des étudiants de France et la Croix-Rouge française, qui assure la « consultation jeunes consommateurs » Pierre-Nicole, à Paris, explique : « La pandémie a entraîné une fragilisation des adolescents et beaucoup se sont tournés vers des substances pour tenter de trouver un remède à leur mal-être ». Même si l’addictologue refuse de distinguer des drogues prétendues « douces » ou « dures », il constate, entre les premiers produits cités et les seconds, un « cap que la plupart des jeunes hésitent à franchir, sauf les plus fragiles et les moins bien entourés ».

La Croix, 01/06

Depuis le début du mois d’avril, 17 cas d’hépatite A ont été recensés aux Etats-Unis et au Canada. L’hépatite aiguë A est un virus touchant le foie qui se transmet le plus souvent par les mains, ou par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par les matières fécales. Selon la Food and Drug Administration (FDA), des fraises biologiques des marques FreshKampo et HEB, vendues dans les rayons des supermarchés entre le 5 mars et le 25 avril, pourraient être à l’origine de ce début d’épidémie. Les autorités enquêtent actuellement sur ces fruits souillés afin de déterminer avec certitude l’origine des cas. Cette maladie infectieuse provoque des lésions inflammatoires au niveau du foie et en altère les cellules, appelées hépatocytes.

Doctissimo​.fr, Aufeminin​.fr, 31/05