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Le seuil du million de tests Covid « de nouveau franchi » en une semaine – Nouveau plan crack – Les maladies non transmissibles responsables de 74 % des décès mondiaux – Vaccin pour les nourrissons contre la bronchiolite – Enquête sur l’eau potable – Des cauchemars répétés pourraient être des signes avant-coureurs d’une démence.

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Le seuil du million de tests Covid « de nouveau franchi » en une semaine

Le nombre de tests de dépistage du Covid a « de nouveau franchi » le million la semaine dernière, selon des chiffres publiés hier par le ministère de la Santé, attestant de l’amorce d’une huitième vague épidémique. Avec 1.132.300 tests PCR et antigéniques validés entre le 12 et le 18 septembre, l’activité de dépistage est en « forte hausse » de 33 % par rapport à la semaine précédente, indique la direction des statistiques (Drees) dans un communiqué. Ce baromètre de la crise sanitaire dépasse ainsi le seuil symbolique du million pour la première fois depuis six semaines, après avoir atteint en août ses plus bas niveaux depuis deux ans. Le rebond est particulièrement fort chez les jeunes de moins de 16 ans, dont le nombre de tests a presque doublé (+97 %) la semaine dernière. Ce qui tend à confirmer que la hausse observée des contaminations est « principalement portée » par cette classe d’âge, comme l’a relevé Santé publique France dans son dernier point hebdomadaire. Enfants et adultes confondus, le nombre quotidien de cas positifs a quasiment doublé en deux semaines et dépasse désormais les 30.000 (en moyenne sur 7 jours).

AFP, 22/09

Nouveau plan crack

Alors que la situation s’enlise depuis un an porte de la Villette, la Fédération Addiction et l’Inserm ont présenté hier un bilan du dernier plan crack et leurs préconisations pour « la disparition des scènes ouvertes de consommation ». En 2021, l’Inserm a rendu un rapport autour de la situation du crack à Paris et listait déjà de nombreuses solutions face à une situation qui a depuis empiré. « Parmi ces propositions, il y a l’hébergement, la prise en charge des traumatismes, la question des femmes et des violences sexuelles […] », liste Marie Jauffret-Roustide, chercheuse à l’Inserm et spécialiste en politique des drogues qui a collaboré à cette étude. Elle prend pour exemple la Suisse ou l’Allemagne, où les solutions sont « concertées, de la police aux travailleurs sociaux » Le précédent plan crack (2019 – 2021) a permis le renforcement des maraudes et l’augmentation du nombre de places d’hébergement. Mais le rapport pointe surtout tout ce qui n’a pu être mis en place « faute de moyens financiers ou de volonté politique ». Le rapport préconise la création d’a minima 4 espaces « à taille humaine » de type Haltes soins addictions (HSA), communément appelées « salles de shoot », près « des lieux historiques de consommation ». Le texte souligne également la nécessité de pérenniser la seule « salle de consommation à moindres risques » qui existe à Paris, à côté de l’hôpital Lariboisière (Xe), et dont l’expérimentation, qui dure depuis 2016, a été prolongée jusqu’en 2025. « Ces dispositifs de réduction des risques ont fait la preuve de leur efficacité depuis trente ans avec moins d’overdoses, une amélioration de la tranquillité publique… » rappelle Marie Jauffret-Roustide.

Le Parisien, Liberation​.fr, 23/09

En bref

L’Organisation mondiale de la santé a publié, mercredi 21 septembre, un rapport sur « la véritable ampleur des maladies non transmissibles et ce qu’il faut faire pour les combattre ». « Depuis la fin des années 1980, les maladies non transmissibles sont devenues la première cause de mortalité à l’échelle mondiale », rappelle Philippe Amouyel, professeur en santé publique à l’université de Lille et au CHU de Lille. Maladies cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires chroniques, diabète, mortalité maternelle, périnatale ou liée à la nutrition, traumatismes… ces maladies non transmissibles sont responsables de 74 % des décès mondiaux. Toutes les 2 secondes, une personne de moins de 70 ans meurt à cause de l’une d’elles, soit un total de 17 millions de morts prématurées chaque année.

Le Monde, 23/09

L’étude Harmonie, lancée en Europe et en particulier en France ce mois de septembre par le Laboratoire Sanofi vise à tester le nirsévimab, un nouvel anticorps monoclonal qui pourrait permettre de vacciner tous les nourrissons contre la bronchiolite. L’étude Harmonie doit inclure 30 000 participants en Allemagne, au Royaume-Uni et en France. Au moins 7 000 enfants français devraient être ainsi recrutés grâce à Pedstart, réseau Inserm labellisé F‑Crin, qui mobilise ses centres hospitaliers mais aussi les cabinets de pédiatrie libérale au travers de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), de l’Association clinique et thérapeutique infantile du Val-de-Marne (ACTIV), de la Société française de pédiatrie (SFP) et de la Société française de néonatologie (SFN). Harmonie va tester l’efficacité du nirsévimab dans la diminution des hospitalisations pour bronchite à VRS (virus respiratoire syncytial).

Le Quotidien du Pharmacien, 22/09

Le Monde, qui publie une enquête sur l’eau potable, explique que, depuis 2020, les molécules issues de la dégradation des produits phytosanitaires sont recherchées dans l’eau du robinet. En 2021, selon les données collectées par Le Monde auprès des Agences régionales de santé (ARS), d’agences de l’eau ou de préfectures, environ 20 % des Français de métropole – quelque 12 millions de personnes – ont reçu au robinet, régulièrement ou épisodiquement, une eau non conforme aux critères de qualité. Ce chiffre était de 5,9 % en 2020, selon le ministère de la santé. « Avec les données dont la communauté scientifique dispose désormais sur les perturbateurs endocriniens et la possibilité d’effet cocktail, se fier à des seuils de conformité substance par substance ne suffit plus, explique Mickaël Derangeon, d’Atlantic’eau, neurophysiologiste, enseignant à l’université de Nantes et chercheur à l’Institut du thorax (CNRS, Inserm). Attention : cela ne veut pas dire qu’il faut se retourner vers l’eau en bouteille, qui souffre d’autres problèmes, en particulier la présence de plastifiants, de microparticules plastiques, etc. »

France 2, 22/09, Le Monde, 23/09

D’après les résultats de plusieurs études, synthétisées par le Dr Abidemi Otaiku de l’Université de Birmingham, les cauchemars répétés pourraient être des signes avant-coureurs d’une démence. Au travers de sa recherche, publiée dans eClinicalMedicine, le médecin et son équipe ont démontré que les personnes d’âge moyen (35 – 64 ans) qui font de mauvais rêves chaque semaine sont quatre fois plus susceptibles de connaître un déclin cognitif au cours de la décennie suivante. Une étude de l’Inserm publiée en 2021 avait déjà démontré que les nuits courtes pour les personnes âgées étaient associées à un risque accru de démence, rappelle MarieClaire​.fr.

MarieClaire​.fr, 22/09