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La santé mentale, premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie – La souffrance psychique des jeunes reste très forte – « Embryoïdes » – Cardiogénétique : une prise de sang permet de dépister un ou plusieurs gènes défaillants qui prédisposent à un brutal accident cardiaque – Mortalité et canicule.

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La santé mentale, premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie

Le Figaro explique qu’en France, 1 personne sur 5 est touchée chaque année par un trouble psychique (dépression, anxiété, stress post-traumatique, etc.). La santé mentale est ainsi devenue le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie, soit 23,3 milliards d’euros en 2020. Si l’on regroupe les « maladies psychiatriques » et l’ensemble des « traitements chroniques par psychotropes », cela revient à près de 14 % de l’enveloppe totale, pour un coût moyen de 2 800 euros par personne. En additionnant coût direct des traitements et coût indirect liés à des taux d’emploi plus faibles et une perte de productivité, l’OCDE évalue même le poids économique de ces maladies à plus de 4 % du PIB. Or cette charge pourrait être largement allégée par la mise en place de politiques adaptées. « Avec le vieillissement de la population, plus de 21 millions de personnes vivent déjà avec une forme de démence sénile dans les pays membres de l’OCDE. Et avec la pandémie, les troubles anxiodépressifs ont augmenté de 30 %, les addictions de 50 %, les burn-out de 60 % », souligne la fondation FondaMentale. Au-delà de la prise en charge des consultations de psychologues, les mutualistes plaident pour investir davantage dans le dépistage et la prévention, mais aussi faire émerger de nouveaux métiers (par exemple, des infirmiers en pratique avancée en psychiatrie et santé mentale) et renforcer la formation des professionnels de santé.

Le Figaro, 07/09

La souffrance psychique des jeunes reste très forte

Selon le 3e rapport de l’Observatoire national du suicide, qui couvre la période 2020 – 2022, la pandémie n’a pas conduit à une hausse des passages à l’acte, mais ces derniers augmentent fortement chez les jeunes de 11 à 25 ans, en particulier les femmes. Le rapport s’appuie sur une large revue de la littérature internationale et sur des recherches inédites menées par Santé publique France et l’Inserm. Le phénomène est paradoxal, car les symptômes d’anxiété, de dépression et les problèmes de sommeil ont bien augmenté en 2020 et 2021. Et les auteurs mettent en garde contre un possible « effet rebond » du risque suicidaire, en raison « d’une crise sanitaire qui perdure, combinée à une situation socio-économique difficile » Et, cette baisse globale masque une hausse très forte qui touche une population spécifique : « A partir de l’automne 2020 et au moins jusqu’au premier semestre 2022, les gestes suicidaires augmentent très sensiblement pour les adolescentes et les jeunes femmes » relève l’Observatoire. Les chiffres sont très supérieurs à ceux de la période pré-pandémique : en 2021, l’augmentation est de « + 35 % chez les sujets âgés de 11 à 17 ans de début janvier à mi-novembre, et + 52 % chez ceux âgés de 11 à 14 ans. Cette hausse est également sensible chez les personnes âgées de 18 à 24 ans (+ 12 %) », analysent les chercheurs de Santé publique France. Et, « les indicateurs de souffrance psychique chez les enfants âgés de 11 à 17 ans restent à des niveaux élevés début 2022, comparables, voire supérieurs à ceux observés début 2021. »

MediaPart​.fr, 06/09

En bref

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde rend compte de « la fièvre des « embryoïdes » ». L’idée n’est pas de produire des « mini-moi », mais de créer des « embryons progéniteurs » sur lesquels on puisse prélever des cellules ou des organes à greffer, explique le Pr Jacob Hanna, qui avec son équipe à l’Institut Weizmann des sciences, à Rehovot, en Israël, a fait croître des « embryons synthétiques », créés à partir de cellules souches de souris, sans gamètes – les cellules sexuelles – ni fécondation. Stéphane Nedelec (Inserm, Sorbonne Université), souligne : « A l’heure actuelle, en théorie, on n’a pas besoin d’embryons entiers pour avancer médicalement ». Étudiant organoïdes et embryoïdes, il estime cependant que ces nouveaux modèles pourront réduire le recours à l’expérimentation animale.

Le Monde, édition Science et Médecine, 07/09

Francetvinfo​.fr explique que les Hospices Civils de Lyon pratiquent la cardiogénétique : une simple prise de sang permet de dépister un ou plusieurs gènes défaillants qui prédisposent à un brutal accident cardiaque. Les scientifiques ont identifié 120 gènes mutés qui peuvent potentiellement provoquer une pathologie cardiaque. Le laboratoire lyonnais de l’Institut NeuroMyogène a réussi, grâce au sang du patient, à recréer des cellules cardiaques ce qui permet de vérifier si le gène défaillant provoque une malformation. « On va essayer de déterminer si on a des défauts de battement ou d’architecture de ces cellules. Une fois qu’on a identifié les défauts qui sont reliés à une mutation qu’on a trouvée chez le patient, on va pouvoir venir avec de la bonne molécule médicamenteuse pour essayer de rétablir les fonctionnalités du cœur », explique Vincent Gache, chercheur Inserm.

Francetvinfo​.fr, 06/09

En 2022, plus de 11 000 personnes supplémentaires sont mortes entre le 1er juin et le 22 août, par rapport à la même période en 2019 – dernière année sans épidémie de Covid-19, révèle un rapport de l’Insee. L’institut avance prudemment que ces chiffres « s’explique[nt] vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin ». A l’appui de cette hypothèse, les trois pics de mortalité qui ont rythmé l’été correspondent aux trois vagues de chaleur successives. Jean-Marie Robine, directeur de recherches émérite à l’Inserm, indique : « Il y a un gros enjeu de comparaison avec 2003 sur ces questions. Si autant, voire plus, de personnes mourraient de la canicule en 2022, cela signifierait un grand manque de résilience de la société, qui ne prendrait pas assez soin de ses personnes âgées, malgré les précédents de la canicule de 2003 et plus récemment de la crise du Covid-19 (…) ».

Le Monde, 07/09