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Intelligence artificielle et urgences médicales – Appel à la création d’un Conseil stratégique de la recherche et de l’innovation – Confinement et métabolisme cérébral – Sommeil – Diabète – Maladie de Charcot.

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Intelligence artificielle et urgences médicales

Une équipe de chercheurs de l’Inserm et de médecins urgentistes a voulu savoir si une intelligence artificielle pouvait faire ressortir des informations cruciales et rendre la prise en charge des patients plus efficace aux urgences. Des chercheurs et des médecins expérimentent aujourd’hui des applications concrètes de l’intelligence artificielle au CHU de Bordeaux. En travaillant avec une technologie récente appelée Transformer, les chercheurs ont abreuvé l’intelligence artificielle de comptes rendus médicaux déjà existants pour qu’elle apprenne ce langage spécifique. « Il faut apprendre à la machine à parler comme un médecin, comme un urgentiste pour savoir faire le même type de rapports », explique Emmanuel Lagarde, directeur de recherche à l’Inserm. L’idée est que l’intelligence artificielle puisse ensuite classifier les comptes rendus lorsqu’ils sont tapés par le personnel hospitalier. « On voit 2 intérêts majeurs. Le premier intérêt est pour le patient. On va pouvoir identifier rapidement les plus graves et pouvoir après fluidifier les moins graves sur l’ensemble des prises en charge de régulation. Le deuxième intérêt avec l’intelligence artificielle, c’est de catégoriser les différents types de pathologies. Ce qui nous permettrait en cas d’épidémie qui reprend, d’identifier rapidement une montée d’un type de pathologie pour pouvoir ensuite nous adapter », commente le Dr Catherine Pradeau, référente à la plateforme régulation SAMU 33.

Allodocteurs​.fr, 19/10

En bref

Plus de 300 acteurs publics et privés de la recherche appellent à la création d’un Conseil stratégique de la recherche et de l’innovation placé auprès du président de la République, pour définir les priorités et éviter « la fragmentation » actuelle de la recherche. C’est un sujet sur lequel les candidats à l’élection présidentielle ont « des constats partagés » et « des ambitions qui se rejoignent », assure Clarisse Angelier, déléguée générale de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT). L’association qui, selon ses propres termes, réunit « la moitié du CAC 40 », des PME, des ETI, une centaine de grandes écoles et d’universités et une trentaine d’organismes de recherche publics, vient de publier une note en vue de la campagne présidentielle. Elle réclame la création d’un « solide écosystème national de la recherche au service des transitions et de l’avenir de la France ».

Les Échos, 20/10

Une équipe marseillaise a constaté une baisse du métabolisme cérébral pendant le premier confinement. Les régions touchées sont différentes de celles impliquées dans les Covid longs. Les 55 jours de confinement que la France a connus du 17 mars au 10 mai 2020 ont ainsi eu un effet négatif sur nos cerveaux, révèle l’équipe du professeur Éric Guedj, chef du service de médecine nucléaire aux Hôpitaux universitaires de Marseille (APHM) et spécialiste de la cartographie du cerveau, dans son étude portant sur « l’impact du confinement sur le métabolisme cérébral ». Ces travaux, publiés dans la revue anglo-saxonne Human Brain Mapping, s’appuient sur les examens cérébraux de 450 patients, désarchivés pour l’occasion.

Le Monde, édition Science et Médecine, 20/10

Le Figaro Santé, qui publie un dossier spécial « 50 conseils essentiels pour être en bonne santé », indique notamment que le sommeil est la « clé de la performance cérébrale ». « Des travaux ont montré que le sommeil irrégulier avec des nuits courtes la semaine et des grasses matinées le week-end à l’adolescence affecte la maturation du cerveau. C’est pourquoi, il est conseillé de maintenir des heures régulières de coucher et de lever », explique Géraldine Rauchs, chercheuse Inserm au sein de l’équipe mémoire et oubli de l’unité Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (Caen). « Tout au long de la journée, le cerveau fabrique des toxines, du fait de l’activité neuronale. Or, ces déchets sont éliminés durant le sommeil. En cas de privation de sommeil, ils s’accumulent et exposent à des risques de pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer », ajoute Géraldine Rauchs qui étudie les liens entre le sommeil et cette maladie.

Le Figaro Santé, 01/10

D’après des travaux récemment publiés par University of Birmingham, la pilule contraceptive pourrait permettre de réduire le risque de diabète chez les femmes souffrant d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les chercheurs britanniques ont étudié des données médicales concernant 4 814 femmes atteintes d’un SOPK : ils ont découvert que, parmi elles, les femmes qui prenaient une contraception orale avaient un risque diminué d’environ 26 % de développer un diabète ou un pré-diabète. « Nous pensons que la pilule contraceptive diminue le risque de diabète en « désactivant » les androgènes produits en excès en cas de SOPK », analysent les scientifiques, qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Diabetes Care.

Topsante​.com, 19/10

Santemagazine​.fr rend compte d’une piste thérapeutique pour les formes les plus graves de maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique). Parmi les mutations impliquées, celles localisées sur le gène FUS provoquent les formes les plus graves. Une équipe de chercheurs de l’Inserm propose une piste de thérapie génique inédite qui permettrait de contrer les effets de ces mutations. Leur étude a été publiée dans Molecular Neurodegeneration. Les chercheurs ont souhaité insérer un gène FUS sain et complet dans les motoneurones des malades. Ils espèrent ainsi « augmenter la production de la protéine « normale » dans le noyau, mais aussi activer le système d’autorégulation qui s’appliquerait également à l’expression du gène mutant. Cette approche permettrait alors de réduire la quantité de protéines FUS susceptibles de passer dans le cytoplasme », expliquent-ils. Cette stratégie a été testée, avec succès, chez des souris porteuses de mutations du gène FUS.

Santemagazine​.fr, 19/10