L’« huile cellulaire », arme antibactérienne
Le Monde consacre un article à une étude publiée dans la revue Science qui révèle que les microgouttes d’huile de nos cellules sont des armes antibactériennes. Les chercheurs de l’université de Barcelone (Espagne) et du Queensland (Australie) n’ont rien de moins que découvert un nouveau mécanisme de défense inné dans les cellules. Le Monde explique que cette ligne de défense mobilise un étrange arsenal : les « gouttelettes lipidiques », soit une flottille de microgouttes huileuses en suspension dans la mer (le cytoplasme) qui baigne le milieu intérieur de nos cellules. Elles ont été découvertes il y a plus de cent trente ans, dès les premières observations de coupes de tissu au microscope. « On a longtemps cru qu’il ne s’agissait que de boules de gras, de simples réservoirs de lipides. Mais il n’en est rien », indique le Pr Philippe Roingeard, directeur d’unité à l’Inserm (université et CHU de Tours), qui étudie leur rôle lors d’infections virales. Selon Simon Fillatreau, professeur d’immunologie à l’institut Necker Enfants malades (Inserm-CNRS, université de Paris), « (…) cette ligne de défense innée existe probablement chez tous les types de cellules de notre organisme ».
Le Monde, édition Science et Médecine, 21/10
En bref
Dans une interview accordée à Aujourd’hui en France, le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’infectiologie, hôpital Henri-Mondor (AP-HP), estime qu’« on peut espérer un vaccin [contre le Covid-19] au premier trimestre 2021 » et une mise en œuvre rapide. « Ce calendrier peut être tenu, car une fois que les résultats seront connus, le processus de fabrication ira très vite », indique-t-il.
Aujourd’hui en France, 21/10
Dans son édition Science et Médecine, Le Monde brosse le portrait de Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives à l’Inserm. Parallèlement à ses recherches en laboratoire, ce neuroscientifique a développé un programme dans les écoles pour apprendre aux enfants à rester attentifs.
Le Monde, édition Science et Médecine, 21/10
Dans une tribune intitulée « Pourquoi fonder une politique de recherche sur un modèle aussi inadapté ? » et publiée dans l’édition Science et Médecine du Monde, Romain Brette, directeur de recherche à l’Inserm, estime qu’il faut s’écarter du système de financement compétitif par projets. Il propose une « troisième voie ». Il souligne : « L’enjeu est plutôt de concevoir des structures favorisant l’émulation intellectuelle, et permettant au chercheur de chercher plutôt que de « manager » son entreprise-laboratoire ».
Le Monde, édition Science et Médecine, 21/10
