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Hausse des arrêts maladie en 2022 – Baisse historique de l’Indice de développement humain – Les cancers en augmentation chez les moins de 50 ans – Santé mentale – Un vaccin contre le paludisme efficace à 77% pour prévenir la maladie.

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Hausse des arrêts maladie en 2022

Selon le dernier baromètre réalisé par Malakoff Humanis, publié hier, 42 % des salariés auront déposé un arrêt maladie cette année, soit plus que pendant le Covid puisqu’ils étaient 38 % en 2021 et 36 % l’année précédente. Mais c’est aussi plus qu’avant la pandémie. Ces arrêts concernent plus particulièrement les jeunes de 18 à 34 ans (46 %). Les femmes sont davantage arrêtées que les hommes, avec un écart qui se creuse, passant de 6 points en 2016 à 11 points en 2022. Une femme sur deux (48 %) se dit épuisée ou fatiguée contre à peine plus d’un homme sur trois (37 %). Une partie de la hausse reste liée à la pandémie. La part des arrêts entraînés par le Covid est ainsi passée de 6 % en 2020 à 12 % en 2021 et 22 % en 2022. Les troubles psychologiques constituent par ailleurs le principal motif des arrêts longs : 28 % en 2022 contre 14 % en 2016, prenant le pas sur les accidents. Les arrêts pour motif psychologique concernent davantage les personnes élevant seules leurs enfants, les femmes, les managers, le secteur de la santé, les professions intermédiaires. Mais aussi les jeunes, puisque parmi les 26 % d’entre eux qui jugent leur santé mauvaise ou moyenne, ils sont un tiers à estimer que c’est le cas sur le plan mental.

Les Echos, 09/09

Baisse historique de l’Indice de développement humain (IDH)

Dans un rapport publié hier, le Programme de l’ONU pour le développement (Pnud) s’alarme d’une baisse historique de l’Indice de développement humain (IDH), calculé en fonction de l’espérance de vie, l’éducation et le niveau de vie. Pour la première fois depuis sa création il y a plus de trente ans, l’indicateur recule depuis deux années consécutives en 2020 et 2021. Au point de revenir à son niveau de 2016. Soit cinq ans de développement effacés. « Nous avons vécu des catastrophes avant, nous avons eu des conflits avant, mais la confluence de ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui est un recul majeur pour le développement de l’humanité », a expliqué Achim Steiner, administrateur du Pnud. Il a ajouté : « Cela veut dire que nous mourons plus tôt, que nous sommes moins éduqués et que nos revenus baissent ». A la pandémie de Covid et ses répercussions sur la mortalité, les systèmes de santé et l’économie des pays, se sont ajoutées d’autres crises – notamment climatiques. Plus de 90 % des pays de la planète sont concernés par ce recul de développement. Il s’agit d’un « choc sans précédent », selon l’auteur du rapport, Pedro Conceiçao. En témoigne le recul de l’espérance de vie mondiale : de 73 ans en 2019, elle a chuté à 71,4 ans en 2021.

Libération, 09/09

En bref

Une étude de chercheurs du Brigham and Women’s Hospital (États-Unis) révèle que le cancer est en augmentation chez les moins de 50 ans. Dans leurs travaux publiés dans la revue Nature Reviews Clinical Oncology, les chercheurs ont tenté d’expliquer ce phénomène. Ils ont analysé les données concernant 14 types de cancers dont l’incidence a augmenté dans cette tranche d’âge entre 2000 à 2012, ainsi que des études concernant les facteurs de risque. Ils ont constaté que le risque de cancer « augmente à chaque génération ». Les chercheurs soulignent le rôle des programmes de dépistage, qui se sont développés et qui peuvent donc expliquer en partie cette augmentation. Mais ils pointent surtout du doigt l’exposome, autrement dit « l’ensemble des expositions environnementales auxquelles vous êtes soumis tout au long de votre vie » comme l’indique l’Inserm. L’exposome comprend l’environnement, le mode de vie ou encore le régime alimentaire et pourrait ainsi jouer un rôle dans cette « épidémie de cancer précoce », selon les auteurs de ces travaux.

Femmeactuelle​.fr, 08/09

Selon une étude, les adultes qui ont déjà consulté des spécialistes de santé mentale pendant l’enfance ou l’adolescence sont plus à risque de souffrir de schizophrénie ou de bipolarité. Issus de l’University College de Dublin en Irlande, les scientifiques se sont basés sur un registre de données finlandais. Dans ce fichier, ils ont recherché les personnes nées en 1987 et ont suivi leurs trajectoires de santé dans les années suivantes jusqu’à l’âge adulte. Les scientifiques ont constaté que le risque de schizophrénie ou de trouble bipolaire à l’âge de 28 ans était de 1,8 % pour les personnes qui n’avaient pas fréquenté de service de santé mentale pour enfants et adolescents. Pour les personnes s’étant déjà rendues dans ce type de service pendant l’enfance ou l’adolescence, le risque était de 15 %, et de 37 % pour celles ayant été hospitalisées dans ces établissements. Au total, 50 % des personnes qui ont développé ces troubles de santé mentale avaient fréquenté des services spécialisés de santé mentale pour enfants et adolescents dans leur enfance. Détecter les personnes à risque plus tôt pourrait permettre de limiter la progression de ces pathologies et leurs conséquences sur la vie quotidienne.

Pourquoidocteur​.fr, 08/09

Des scientifiques de l’Université d’Oxford travaillent sur un vaccin contre le paludisme, R21/Matrix‑M, qui s’est avéré efficace à 77 % pour prévenir la maladie. C’est la première fois qu’un vaccin a dépassé l’objectif d’efficacité fixé par l’OMS à 75 %. En 2021, un vaccin de GSK a été administré à plus d’un million d’enfants en Afrique, mais son efficacité (77 % initialement) s’est rapidement érodée, y compris avec un rappel. Une diminution de 70 % des décès dus au paludisme pourrait être atteignable d’ici 2030, selon Oxford, qui s’est associé au plus grand fabricant de vaccins au monde, le Serum Institute of India.

Les Echos, 09/09