Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Grippe aviaire – financement de la recherche en santé – Galien 2024 – vieillissement immunitaire – VIH – coûts des arrêts maladie

A+ / A-

À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Alerte sur la grippe aviaire : mutation et risques accrus de transmission à l’homme

Face à plusieurs cas de grippe aviaire chez l’homme aux États-Unis, sans contact avéré avec des animaux, et des signes de mutation du virus, l’alerte est lancée. La France a élevé son niveau de risque de « modéré » à « élevé », adoptant des mesures préventives telles que le confinement de volailles. Les recherches suggèrent que le virus H5N1 n’est qu’à une mutation d’une transmission plus aisée entre humains, éveillant la crainte d’une nouvelle pandémie, d’autant plus que près de la moitié des 904 cas humains depuis 2003 ont été mortels. La mutation du virus, facilitée par sa circulation parmi différents animaux et espèces, notamment les vaches laitières aux États-Unis, accroît le risque de contamination humaine. Serge Morand et Jean-Luc Guérin, spécialistes, soulignent l’importance de la surveillance et de la coopération entre vétérinaires et médecins pour prévenir une épidémie. La France se distingue en rendant la vaccination obligatoire pour les élevages de plus de 250 canards, une première en Europe, dans l’espoir de protéger ses élevages et de briser la chaîne de transmission.

La Croix, 13/12/2024

Financement de la recherche en santé en France : un défi persistant

Alors que le budget de 2025 avait promis une augmentation des crédits pour la recherche, le secteur de la santé, allant des hôpitaux aux industries pharmaceutiques, continue de ressentir un manque de financement, soulignant une baisse des fonds sur les dix dernières années. Malgré l’annonce d’une hausse de 89 millions d’euros, les acteurs de la santé déplorent que la France ne consacre toujours pas suffisamment d’investissements à ce domaine, avec seulement 2,22% du PIB en 2021, loin de l’objectif de 3% fixé par l’UE. En comparaison, la recherche en biologie-santé reçoit environ 17% des allocations, contre 35% à 40% dans les pays européens voisins et jusqu’à 50% au Royaume-Uni. La création de 16 nouveaux programmes par Emmanuel Macron et une agence de l’innovation en 2022 ne semblent pas suffire face à une bureaucratie lourde et un manque de collaboration entre la recherche publique et les start-ups. Frédéric Bizard, économiste de la santé, et Enzo Poirier, chercheur en immunologie à l’Institut Pasteur, pointent du doigt ces défis, tandis que l’intelligence artificielle émerge comme un domaine prometteur pour accélérer la recherche et réduire les coûts.

La Tribune, 13/12/2024

En bref

Le Galien 2024 a distingué six lauréats et deux coups de cœur, soulignant l’importance de la qualité de vie des patients, avec une attention particulière pour les solutions non-invasives et l’amélioration de l’observance. Parmi les initiatives primées, les Cahutes de Louise, créées par Camille Verduzier, offrent des séjours de répit pour jeunes malades et leurs familles en Centre-Val de Loire et en Île-de-France, près d’hôpitaux référents. Alexandre Puissant, de l’Inserm, a été récompensé pour ses recherches sur les leucémies aiguës myéloïdes, identifiant des cibles thérapeutiques majeures et conduisant à des essais cliniques prometteurs. Le traitement Opzelura, un inhibiteur topique des Janus kinases pour le vitiligo, a été mis en avant pour son approche thérapeutique innovante. La plateforme Tomo, offrant un espace d’échange sécurisé pour patients et aidants, et Camzyos, un traitement révolutionnaire de la cardiomyopathie hypertrophique obstructive, ont également été soulignés. Ces récompenses mettent en lumière des avancées significatives dans le traitement et le soutien des patients, marquant une édition du Galien axée sur l’innovation au plus près des besoins des patients.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 13/12/2024

Le phénomène de l’immunosénescence, ou vieillissement immunitaire, expliqué par Victor Appay, directeur de recherche à l’Inserm, décrit pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables aux infections et pourquoi l’efficacité des vaccins diminue avec l’âge. Ce processus complexe entraîne une réduction de la quantité et de la qualité des cellules immunitaires, en particulier des lymphocytes, cruciaux pour l’immunité adaptative. La production moindre de ces cellules est due en partie à la diminution de l’activité des cellules souches hématopoïétiques et à la régression du thymus dès l’adolescence, ce dernier étant essentiel à la maturation des lymphocytes T. Les lymphocytes T matures produisent des cellules naïves, indispensables à la lutte contre les antigènes inconnus, mais leur qualité et leur efficacité diminuent avec l’âge. Victor Appay note également une baisse de l’efficacité de l’immunité innée, malgré un nombre constant de cellules, qui impacte la capacité à initier une réponse immunitaire adaptative. Malgré ces défis, la vaccination demeure un moyen de protection efficace pour les seniors, comme l’a souligné le Pr Alain Fischer, immunologiste, en prenant l’exemple de la réponse à la Covid, démontrant que même un système immunitaire vieillissant peut développer une réponse à la suite d’une vaccination.

Lefigaro​.fr, 12/12/2024

Depuis début 2024, une inquiétante augmentation des cas de VIH est observée en Savoie, avec une vingtaine de personnes infectées, marquant un rebond significatif par rapport aux années précédentes et signalant une tendance à la hausse de l’épidémie à l’échelle nationale. L’Agence Régionale de Santé (ARS) et le docteur Olivier Rogeau, infectiologue, soulignent l’anormalité et l’inquiétude de la situation, contrastant avec le faible nombre de cas détectés pendant la période du Covid. Les patients, traités par trithérapie, présentent des profils variés, majoritairement des adultes hétérosexuels de 20 à 70 ans, ce qui démontre que le VIH n’est pas une maladie appartenant au passé ni se limitant à la communauté homosexuelle. La recrudescence des cas est attribuée à un relâchement des gestes barrières et à une perception erronée du sida comme une maladie révolue. Cette situation est exacerbée par un manque de communication grand public et un désengagement politique. En Savoie, un cluster de 9 cas à la même souche virale a été identifié, renforçant l’urgence de « casser les chaînes de transmission » par des dépistages ciblés et la promotion de l’usage du préservatif et de la PrEP pour les personnes à risque. Ce rebond du VIH en Savoie reflète une crise sanitaire plus large, nécessitant une réponse immédiate et coordonnée.

Le Parisien, 13/12/2024

En 2023, le coût de l’indemnisation des salariés du privé et des contractuels de la fonction publique pour les arrêts maladie a atteint 10,2 milliards d’euros, révélant une stagnation en volume mais une augmentation significative des coûts. Malgré les intentions du gouvernement Barnier de réduire ces dépenses par le biais du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, notamment en plafonnant les indemnités journalières, ces mesures ont été annulées à la suite d’une motion de censure. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et l’Assurance-maladie ont montré que, bien que le nombre d’arrêts maladie se soit stabilisé après l’épidémie de Covid-19, le montant versé a augmenté de 5,4 % en un an. Cette hausse est attribuée à l’augmentation des salaires, notamment à la suite de plusieurs revalorisations exceptionnelles du smic, et au vieillissement de la population active. Les arrêts de longue durée, bien que moins nombreux, représentent une part significative des dépenses. De plus, l’augmentation des arrêts maladie a été plus marquée chez les femmes, phénomène attribué à divers facteurs tels que les différences d’état de santé, de conditions de travail et de réactions face aux pénibilités.

L’Opinion, 13/12/2024