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Fin du masque dans les transports – Une étude dessine sept France de la santé – Laboratoire de recherches sur la motricité – Nocivité des produits ménagers – Pizzas contaminées à la bactérie E. coli : ouverture d’une information judiciaire – Nocivité du tabac pour la santé et l’environnement.

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Fin du masque dans les transports

Ce lundi, le port du masque devient optionnel dans les transports collectifs en France. Ainsi, hormis dans les établissements de santé, il n’y a plus aucun endroit dans l’Hexagone où la population est tenue de se couvrir le nez et la bouche. Pour le ministère de la Santé, la baisse des contaminations (35 000 cas par jour en moyenne) et des hospitalisations (désormais sous la barre des 20 000) sont autant de signaux qui permettent de ne plus imposer le port du masque. Mahmoud Zureik, professeur en santé publique à l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines), indique cependant : « Je comprends que ce soit la suite logique des choses mais, sur un plan purement épidémiologique, ce n’est tout simplement pas raisonnable. Les transports sont des lieux de promiscuité, de densité et de brassage importants de la population. Y être enfermé sans protection est le meilleur moyen de se contaminer et de contaminer les autres ». Cependant, le spécialiste reconnaît que la levée du port du masque ne va pas créer une nouvelle vague : « Cette mesure ne changera pas beaucoup la face de l’épidémie, elle n’entraînera pas de flambée de cas. » « Mais alors des personnes fragiles, immunodéprimées, à fort risque de faire une forme grave, voire de mourir, de la maladie vont se retrouver exposées au danger », ajoute-t-il.

Aujourd’hui en France, 16/05

Une étude de l’Institut Montaigne dessine sept France de la santé

Dans un rapport, Cédric Arcos, maître de conférences en politiques de santé à Sciences-Po Paris, et Gérard Friedlander, délégué général de la Fondation Université de Paris, livrent un diagnostic étoffé des dépenses et des besoins sanitaires, assorti de plusieurs propositions pour réformer une gouvernance qu’ils jugent « complexe », et mettre fin à une centralisation des décisions « excessive » à leurs yeux. L’originalité de l’étude territoriale et populationnelle publiée par l’Institut Montaigne, un think tank libéral de réflexion sur les politiques publiques, réside dans le point de vue qu’elle adopte. « Notre but était de souligner des disparités dans l’allocation des ressources de santé », décrivent-ils. La carte de France qui se dessine alors, suggère que le pays, rongé par les inégalités de santé, pourrait être utilement divisé en sept groupes homogènes de départements, qui permettraient de mieux cibler les politiques publiques. L’étude de l’Institut Montaigne, nourrie par l’entreprise KanopyMed, spécialiste de l’analyse des données de santé, a mesuré l’adéquation entre les besoins et les dépenses de soins par département et par habitant à partir de données publiques (Insee, Cnam, Inserm, PMSI). Elle repose sur la création de groupes homogènes de départements selon une méthode dite de clustering (regroupement).

Le Journal du Dimanche, 15/05

En bref

Rtl​.fr se penche sur un laboratoire de pointe de l’Inserm, situé sur le campus universitaire de Dijon (laboratoire CAPS – Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice, UMR Inserm 1093), qui permet aux athlètes de préparer les JO de Paris en 2024dans des conditions de très haut niveau. Les chercheurs travaillent sur la motricité et cherchent à décrypter comment le cerveau pilote les muscles. Une partie de ces recherches est effectuée auprès des sportifs de haut niveau pour les accompagner dans l’optimisation de leurs performances athlétiques, en prévision des jeux olympiques de 2024. Ces athlètes peuvent ainsi bénéficier d’outils très performants pour mesurer par exemple la fatigue musculaire des quadriceps après une séance d’entrainement, grâce à un appareil qui envoie des impulsions électriques dans les muscles. Pour le directeur de cette unité de l’Inserm, Charalambos Papaxanthis, « on a la chance d’avoir un laboratoire qui fait une recherche fondamentale et un centre d’entraînement pour les sportifs de haut niveau, sur lequel, on peut mettre nos hypothèses à l’épreuve ».

Rtl​.fr, 15/05, France 3 Bourgogne, 11/05

Les Français consomment plus d’un milliard de produits ménagers chaque année. Les produits ménagers peuvent « être nocifs pour la santé et l’environnement », détaille l’Inserm. « Outre des troubles immédiats (vertiges, nausées, irritations cutanées…), les produits ménagers pourraient exposer, à long terme, à d’autres risques plus sérieux : cancers, difficultés respiratoires, troubles de la reproduction ». « Même pour un toxicologue, il est souvent difficile d’évaluer la nocivité d’un produit ménager, l’étiquette de ces articles n’indiquant pas toujours la liste exhaustive de leurs ingrédients », souligne Robert Barouki, directeur de l’unité Inserm Pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire à Paris et lauréat du prix Opecst-Inserm 2018. Pour renforcer la sécurité auprès des consommateurs, « le quatrième plan national Santé environnement 2021 – 2025 (PNSE 4), lancé en mai 2021, prévoit l’élaboration d’un nouveau système d’étiquetage visant à évaluer les risques des produits de consommation » : le Toxi-Score, qui pourrait révéler le degré de toxicité à partir d’une lettre et/ou d’un code couleur.

Letelegramme​.fr, 14/05, Destinationsante​.com, 13/05

Le parquet de Paris vient de confier les investigations sur le scandale des pizzas contaminées à la bactérie E. coli à un juge d’instruction. Il a ouvert une information judiciaire, notamment pour des chefs d’homicide involontaire et de tromperie sur une marchandise. Le gouvernement se mobilise en créant, l’an prochain, une « police unique » composée d’agents de la DGCCRF en charge des contrôles de sécurité alimentaire. Effective au 1er janvier 2023 et pilotée par le ministère de l’Agriculture, cette « police » sera composée de 60 agents de la DGCCRF qui iront rejoindre la Direction générale de l’alimentation. Ils auront pour mission d’améliorer l’efficacité des contrôles, reposant aujourd’hui largement sur des procédures internes des industriels.

Les Echos, 16/05

Des milliards de mégots et de tonnes d’eau utilisées, des millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère… L’OMS et l’initiative anti-tabac STOP (Stopping Tobacco Organizations and Products), créée en 2018 par Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York, très impliqué dans la lutte anti-tabac, tirent la sonnette d’alarme sur la nocivité du tabac. « Jusqu’à aujourd’hui, les dégâts dus à l’industrie du tabac ont reçu peu d’attention des politiques comme du public », a déploré en fin de semaine Ruediger Krech, directeur du département Promotion de la santé de l’OMS lors d’une conférence. « Le tabagisme empoisonne les personnes mais aussi la planète », a‑t-il assené. Dans le monde, plus d’un milliard de personnes fument encore. Quelque 6.000 milliards de cigarettes partiraient en fumée chaque année. De sa production à sa consommation, son empreinte écologique est considérable.

Les Echos, 16/05