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Épidémie de grippe saisonnière – Autorisation du glyphosate dans l’UE – Arythmie et intelligence artificielle – Bisphénol A – Lien entre exposition à la fumée de cigarette et polyarthrite rhumatoïde

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Attention à l’épidémie de grippe saisonnière

Alors que la bronchiolite sature déjà les réanimations pédiatriques de la région Île-de-France, les scientifiques craignent que la grippe fasse son grand retour cet hiver, après une saison blanche pour cause de pandémie. Le top départ de la campagne vaccinale est attendu le 26 octobre. Le lavage des mains et le port du masque strict ont eu raison de la grippe l’an dernier dans les zones tempérées. « Le virus n’a pas circulé grâce aux gestes barrière drastiques », observe Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur. Mais, le relâchement des gestes barrière ouvre une voie royale aux virus. « On détecte quelques cas de grippe de façon plus précoce que l’an dernier », précise le scientifique. Selon Santé publique France, elle est à l’origine de 1 % des consultations de SOS Médecins. « Rien d’exceptionnel ! On en trouve à cette période », nuance le virologue Bruno Lina. Mais une crainte émerge à l’approche de l’hiver, celle d’une plus grande sensibilité aux infections après une saison blanche. « Quand on a la grippe, on développe des anticorps, ce qui confère une protection. Comme le virus n’a pas circulé, l’immunité de groupe a, sans doute, chuté », explique Vincent Enouf. « Il est possible que cela entraîne une épidémie de plus forte intensité », reconnaissait aussi, il y a quelques jours, Sibylle Bernard-Stoecklin, épidémiologiste à l’agence Santé publique France.

Aujourd’hui en France, 14/10

37 organisations de la société civile pressent Macron d’interdire le glyphosate

Une coalition de 37 organisations de la société civile lance aujourd’hui une pétition adressée au président de la République afin que la France prenne position contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE, qui expire fin 2022. Pour les organisations associées à cette pétition, la molécule active déclarée du Roundup de Monsanto/Bayer est dangereuse pour la santé, les agriculteurs et l’environnement. Alors qu’Emmanuel Macron avait fait en 2017 la promesse – non tenue – de sortir du glyphosate en France « au plus tard » en trois ans, il a la responsabilité, avec la présidence française tournante de l’UE en janvier, de faire interdire ce pesticide toxique en Europe dès 2023. En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’OMS, avait classé le glyphosate « cancérogène probable » pour l’homme (catégorie 2A), après une revue de nombreuses études scientifiques publiques. Le 30 juin 2021, le rapport multidisciplinaire de l’Inserm est venu renforcer l’analyse des risques du glyphosate sur la santé.

Quechoisir​.org, 14/10

En bref

Destinationsante​.com revient sur une étude menée par une équipe de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP, de l’IRD, de Sorbonne Université et de l’Inserm sur l’arythmie. Les chercheurs ont mis au point une méthode originale, appelée DeepECG4U, pour prédire le risque de « torsade de pointes » (qui peut entraîner une mort subite), qui repose sur le « deep learning » ou l’apprentissage profond, une approche de l’intelligence artificielle. « Ces résultats soulignent le potentiel encourageant des approches totalement automatiques fondées sur l’intelligence artificielle qui, couplées à des capteurs portables du signal ECG, pourraient améliorer (…), prévenir les morts subites associées à la prise de médicaments couramment prescrits », conclut Joe-Elie Salem, maître de conférences en pharmacologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP/Sorbonne Université/Inserm, et co-auteur de l’étude.

Destinationsante​.com, 13/10

101 entreprises et 14 organisations professionnelles sont accusées par l’Autorité de la concurrence de s’être entendues pour cacher la présence possible du perturbateur endocrinien, le bisphénol A, dans des contenants alimentaires « au détriment des consommateurs ». L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a catalogué le bisphénol A comme perturbateur endocrinien et il est interdit en France depuis 2015 dans les contenants alimentaires. L’Autorité de la concurrence n’a pas divulgué le nom des entreprises et organisations concernées, mais certaines filiales de Nestlé, le géant suisse de l’agroalimentaire, font partie de la liste. Ce dernier a estimé dans un communiqué du 13 octobre que « les allégations de l’Autorité française de la concurrence contre certaines filiales de Nestlé en France indiquent un rôle mineur de Nestlé » et a annoncé qu’il « dément de façon catégorique ces allégations et les contestera formellement. »

La Croix, 14/10

Deux grandes études épidémiologiques prospectives révèlent qu’être exposé durant l’enfance à la fumée de cigarette favorise l’apparition des décennies plus tard d’une polyarthrite rhumatoïde, pathologie qui s’attaque aux articulations à l’âge adulte. La première, parue en 2019, a été menée par des chercheurs français auprès de 99 000 adhérentes de la MGEN (cohorte E3N), dont l’état de santé a été suivi tous les deux ans sur une période de vingt-trois ans. « Elle a montré pour la première fois que le tabagisme passif subit pendant l’enfance confère un risque aussi élevé de déclarer une polyarthrite rhumatoïde que de fumer à l’âge adulte, ces deux risques se cumulant si la personne se met à fumer une fois adulte », précise la Pr Raphaèle Seror, première auteur de l’étude et rhumatologue à l’hôpital Bicêtre. La deuxième étude, une enquête américaine menée auprès de 90 000 infirmières pendant vingt-huit ans par des chercheurs de l’université de Harvard, arrive à la même conclusion.

Le Figaro, 14/10