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Épidémie de grippe – Covid-19 : effets sur le cerveau – Augmentation du risque d’AVC ischémique associée à certains médicaments destinés à soulager les nausées et vomissements – Programme Pause – Acouphènes.

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L’épidémie de grippe continue à se propager, tardivement dans la saison

La grippe progresse depuis plusieurs semaines, et elle a désormais gagné toutes les régions de la métropole, selon le bilan hebdomadaire de Santé Publique France, publié le 23 mars. En médecine de ville comme à l’hôpital, l’activité liée à la grippe a augmenté la semaine dernière : elle est passée de « faible » à « modérée ». Ainsi, le taux de consultations pour syndrome grippal estimé à partir des données du Réseau Sentinelles (pour la ville) était de 203/100 000 habitants, en augmentation de 51% en semaine 11 par rapport à la semaine précédente. À l’hôpital, les passages pour grippe ont augmenté de 38% et les hospitalisations, de 24% La France connaît « une situation épidémiologique atypique », avec « une circulation active des virus grippaux depuis cet hiver, comme habituellement, mais une recrudescence épidémique importante très tardivement dans la saison », résume l’agence sanitaire. La grippe, épidémie saisonnière, démarre en général fin décembre et dure habituellement de 4 à 12 semaines, touchant de 2 à 8 millions de personnes dans le pays. Une telle circulation grippale en mars en France, « c’est vraiment tardif » et « rare », a confirmé Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur. « D’autant plus qu’il y a deux virus respiratoires en même temps, le Sars-Cov2, qui circule encore de façon importante, et la grippe », a‑t-il noté. « Une immunité collective beaucoup moins bonne » face à la grippe peut avoir favorisé cette reprise retardée, aux yeux de ce virologue.

AFP, Francebleu​.fr, Bfmtv​.com, Lequotidiendumedecin​.fr, 23/03

La Covid-19 et ses effets sur le cerveau

A l’Inserm, les chercheurs lillois ont entamé des travaux sur des cerveaux humains de malades décédés lors de l’épidémie de coronavirus. Après les voies respiratoires et le cœur, ils cherchent à démontrer si le virus a un effet sur le vieillissement du cerveau et la fertilité des personnes atteintes, rapporte Europe 1. La section « Lille neuroscience et cognition » des scientifiques a ainsi pu mettre en évidence le fait que le virus était susceptible de « tuer » certaines cellules protectrices du cerveau et donc de le fragiliser. Une attaque du virus qui pourrait engendrer chez certaines personnes des troubles cognitifs et des maladies neurodégénératives, avec des effets potentiels sur la fertilité masculine. « Il se peut que le cerveau des patients ait été quelque peu fragilisé et auquel cas peut-être que les patients qui ont eu ce Covid-19 auront un cerveau qui va moins bien vieillir et cela pourra prédisposer des gens à développer des maladies du vieillissement et peut-être des démences telles que l’Alzheimer, mais cela seul l’avenir pourra nous le dire », souligne Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm. Dans les prochains mois, des patients hospitalisés à Lille seront suivis régulièrement. Les chercheurs leur feront passer des tests cognitifs pour déterminer dans quel état ils sont. Ils seront également soumis à des IRM pour examiner la structure et l’activité de leur cerveau.

Europe 1, 23/03

En bref

Franceinfo, dans son billet consacré à la science, et Capital​.fr évoquent une étude de l’Inserm à Bordeaux suggérant que le risque d’AVC augmenterait avec la prise de certains médicaments, comme le Motilium, le Primpéran ou encore le Vogalène. Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont analysé les données d’assurance maladie de 2 600 adultes hospitalisés pour AVC et ayant consommé ce type de médicament. « La méthode utilisée dans cette étude ne permet pas de déterminer la fréquence de survenue d’un AVC après exposition à ces médicaments », avertit la chercheuse Anne Bénard-Laribière, dont l’équipe a pour l’instant « démontré un risque augmenté d’AVC ischémique dans les premiers jours de prise de ces traitements ».

Franceinfo, Capital​.fr, 23/03

Lire le communiqué de presse du 24/03/2022 : » Augmentation du risque d’AVC ischémique associée à certains médicaments destinés à soulager les nausées et vomissements »

La majorité des instituts de recherche français (CNRS, Inserm, Institut Pasteur, Inrae) ont interrompu toute collaboration avec la Russie et affichent également leur soutien aux scientifiques ukrainiens, rapporte Sciences & Avenir. La crise actuelle donne notamment un nouvel élan au programme Pause (Programme national d’accueil en urgence des scientifiques en exil), créé en 2017, et auquel adhère l’Inserm. Son objectif : permettre leur accueil dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche en France et faciliter leurs démarches professionnelles.

Sciences & Avenir, 24/03

En France, environ un adulte sur dix souffre d’acouphènes. Selon l’Inserm, la gêne serait due, dans la plupart des cas, à une perte d’audition entraînant une mauvaise interprétation des informations du cortex auditif au niveau du système nerveux central. Malgré les avancées scientifiques, la recherche peine toujours à trouver un traitement universel à ce dysfonctionnement auditif. L’Humanité passe en revue des solutions existantes.

L’Humanité Magazine, 24/03