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Enseigner l’approche scientifique à l’université – Vaccination contre la Covid-19

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À l’université, « n’enseigner que des connaissances consolidées »

Le Professeur de biopharmacie et vice-doyen de la faculté de santé d’Angers, Frédéric Lagarce, qui s’efforce de promouvoir l’approche scientifique à l’université, a été interviewé par Le Figaro. « Nous avons supprimé le DU d’homéopathie », déclare-t-il. « Le choix n’était pas simple : former, c’est légitimer ; mais c’est aussi éviter que des non universitaires s’emparent du sujet et enseignent n’importe quoi », poursuit-il. « Nous avons résolu ce dilemme en nous basant sur l’une des règles de l’université : elle ne doit enseigner que des connaissances consolidées », explique-t-il. Le Pr Frédéric Lagarce a également un projet de formation à l’esprit critique : « Ce futur diplôme et l’attestation universitaire répondent à la même problématique : notre société est très perméable au mysticisme et a de moins en moins confiance en la science. C’est très préoccupant, surtout dans la santé, où les mensonges ont des conséquences dangereuses ». « L’université a un rôle important pour limiter ces dérives : elle doit faire accéder les gens à une connaissance réelle, pas à du rêve », souligne-t-il. 

Le Figaro, 31/12

La France prend-elle du retard dans la vaccination contre la Covid-19 ?

« La France prend-elle du retard dans la vaccination contre le Covid-19 ? », s’interroge La Croix dans sa rubrique « Débats ». « La France n’est pas en retard », répond Alain Fischer, pédiatre, immunologue, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale anti-Covid-19. « Notre stratégie vaccinale est seulement partiellement différente des autres pays, poursuit-il. L’objectif premier de la vaccination est de sauver des vies. En ce sens, le calendrier proposé par la Haute Autorité de santé et validé par le gouvernement est respectable et cohérent. Un tiers des décès liés au Covid-19 ont eu lieu dans des Ehpad, le choix a donc été fait de vacciner en premier les personnes les plus vulnérables et les plus exposées, là où elles vivent ». « Au printemps, plusieurs millions de personnes seront vaccinées en France et in fine, ce sera à peu près la même chose pour tous les pays », souligne-t-il. Selon Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, « la France a tiré les leçons du passé et n’a pas voulu reproduire la stratégie vaccinale de 2009, lors de la pandémie de H1N1 ». « Elle a récusé le modèle centralisé, militaire qui, à l’époque, avait été considéré comme un fiasco », indique-t-il.

La Croix, 31/12

En bref

Le chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, Olivier Guérin, également impliqué en recherche en biologie moléculaire au sein de l’Institut de recherche cancer et vieillissement de Nice (Ircan, un centre de recherche université/Inserm/CNRS), commente, dans une interview accordée au Point​.fr, les débuts timides de la campagne française de vaccination contre la Covid : « Nous sommes aux prémices. Je pense que la montée en charge se fera très rapidement après le 15 janvier, une fois qu’on aura constaté l’absence de problèmes. Donc, je ne suis pas inquiet ». « Pour notre public très vulnérable des Ehpad et des Unités de soins de longue durée en hôpitaux (…), nous avons choisi d’être très sécuritaires, à la fois dans l’approche médicale et dans l’approche éthique, à travers le consentement. C’est donc plutôt un gage de sécurité qui honore la France », indique-t-il.

LePoint​.fr, 30/12