Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Endométriose : 20 millions d’euros pour la recherche, test salivaire de diagnostic – Covid-19 : désactivation du passe vaccinal en cas de rappel non effectué, risque augmenté de développer un trouble cardiovasculaire – Étude du vieillissement humain – Schizophrénie.

A+ / A-

Endométriose : 20 millions d’euros pour la recherche

A l’issue du premier comité de pilotage interministériel dédié à l’endométriose, qui s’est déroulé hier à l’hôpital Saint-Joseph à Paris, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a détaillé le contenu de la stratégie nationale pour lutter contre cette maladie gynécologique, affirmant vouloir faire de la France le « navire amiral » en la matière. Sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et de l’Inserm sera mis en place un programme de recherche. Doté de 20 millions d’euros sur cinq ans, il s’intéressera aussi aux questions liées à la fertilité et à l’aide médicale à la procréation. L’Inserm va mettre en place un programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) sur 5 ans qui regroupera l’ensemble des meilleurs chercheurs de toutes les disciplines sur l’endométriose. Mais ces travaux outrepasseront ce seul domaine, en effet, baptisé « santé des femmes, santé des couples », ils se pencheront à la fois sur l’endométriose, la fertilité, les parcours d’assistance médicale à la procréation. « Nous lançons un programme de recherche doté de 25 à 30 millions d’euros [sur cinq ans] avec des projets de recherche fondamentale, de recherche clinique, de sciences humaines ou d’épidémiologie », a souligné Olivier Véran. Pour améliorer les connaissances sur l’endométriose, une base de données sera constituée, grâce à six cohortes de patientes. « L’une des plus grandes bases de données au monde sera constituée », a martelé le ministre. Par ailleurs, le programme se fixe comme priorité de « réduire drastiquement les temps de diagnostic » et de « garantir un accès aux soins pour les personnes atteintes d’endométriose ». Le gouvernement veut déployer « dans chaque région de France d’ici à 2023 » des filières spécifiques – sortes de réseaux de professionnels spécialistes -, financées par un investissement de 4,5 millions d’euros par an.

20Minutes​.fr, Doctissimo​.fr, Huffingtonpost​.fr, 14/02, Libération, 15/02

Mise au point d’un test salivaire rapide de diagnostic d’endométriose

Un test salivaire rapide de diagnostic d’endométriose a été présenté à la presse vendredi. Il se présente sous la forme d’un tube que la patiente remplit de salive chez elle, avant de l’envoyer par la Poste à un laboratoire pour analyse. Le résultat parvient au médecin qui l’a prescrit en une dizaine de jours. Dans une étude comprenant 200 femmes, l’ENDOtest a permis d’identifier 96,7 % des cas d’endométriose, y compris les plus complexes (les résultats étaient confirmés en parallèle par coelioscopie ou IRM). Enfin, le risque de faux positif serait quasi nul, souligne le Pr François Golfier, chef de service de gynécologie obstétrique au CHU Lyon Sud, président de la commission endométriose du Collège national des gynécologues obstétriciens français, qui a participé aux travaux publiés dans le Journal of Clinical Medicine. « Nous avons obtenu le marquage CE nécessaire à la vente d’un dispositif médical et nous sommes en pourparlers avec la Haute Autorité de santé dans l’espoir d’un remboursement. Sur le plan industriel, nous sommes prêts à produire à grande échelle », explique Yahya El Mir, le PDG de Ziwig, l’entreprise qui l’a développé.

Le Figaro, 15/02

En bref

Ce mardi, les personnes qui n’ont pas effectué leur rappel du vaccin anti-Covid alors que leur deuxième injection est antérieure au 15 octobre verront leur passe vaccinal désactivé jusqu’à ce qu’ils aient effectivement validé leur rappel. L’intervalle entre les deux injections (ou infections) tombe en effet à quatre mois au lieu de sept jusqu’à présent. Environ 3,8 millions de personnes risquent une suspension de leur passe ce mardi, selon le ministère de la Santé. Elles étaient 7,5 millions le 28 janvier. Depuis le début de l’année, 15,7 millions d’injections ont été réalisées, dont beaucoup de rappels. On est loin de l’objectif de 25 millions qu’avait fixé le ministre de la Santé.

Les Echos, 15/02

Les personnes qui ont contracté la Covid-19 ont un risque augmenté de 55 % de développer un trouble cardiovasculaire dans l’année qui suit l’infection, révèle le suivi d’une vaste cohorte américaine, publié dans la revue Nature Medicine. Au total, l’étude a inclus 153 760 personnes dont le test a révélé la présence du virus SARS-CoV‑2 entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2021 et ayant survécu aux trente premiers jours de la maladie. L’étude n’a pas concerné les variants Delta et Omicron, apparus après la période du suivi. Tous les dossiers médicaux analysés, rendus anonymes, provenaient de la « cohorte des vétérans », gérée par le département américain des anciens combattants et suivie à l’université Washington de Saint-Louis. « C’est une étude robuste, estime le professeur Xavier Jouven, chef du pôle cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges-Pompidou (APHP, Paris). L’augmentation du risque concerne l’ensemble des événements cardiovasculaires, ce qui fait un peu froid dans le dos. »

Le Monde, 15/02

La Tribune publie un reportage sur la médecine prédictive à Toulouse, qui « se fait avec un poisson ». Installé sur les terres de l’ancienne usine pétrochimique AZF, au sein d’un campus de la santé du futur, un laboratoire étudie le vieillissement de l’homme avec un poisson du Mozambique. Le site s’est dans un premier temps orienté vers la recherche contre le cancer avec la construction de l’Oncopole, désormais une référence mondiale en matière d’oncologie. Aujourd’hui, ce sont plus de 6 000 salariés qui se côtoient au sein de cet écosystème, mêlant des grands groupes, à des start-ups prometteuses en matière de santé et des laboratoires. Parmi eux, se trouve un bâtiment flambant neuf qui accueille la start-up Cell Easy et le laboratoire RESTORE. « J’ai essayé de fédérer ici des personnes, non pas qui s’intéressent aux personnes âgées, mais qui veulent étudier la perte de capacités fonctionnelles liée à l’âge », explique Philippe Valet, le patron de ce laboratoire. Dans un premier temps, lui et ses équipes disposent d’un contrat de cinq ans avec l’Inserm pour démontrer l’intérêt de leurs recherches. Le tout avec un budget de fonctionnement annuel de six millions d’euros, hors salaires.

La Tribune, 15/02

Des chercheurs de l’Université de Californie du Sud, aux États-Unis, ont mis en évidence l’action d’une protéine dans le développement de la schizophrénie. Ils se sont focalisés sur une protéine spécifique nommée SAP-97. Son rôle avait déjà été mis en évidence dans de précédentes recherches. « La fonction de SAP-97 est un mystère total depuis des décennies, explique Bruce Herring, l’auteur principal de la recherche. Notre étude révèle où SAP-97 agit dans le cerveau et montre exactement ce que les mutations associées à la schizophrénie, dans cette protéine, impliquent pour les neurones. » Lorsque la fonction SAP-97 est réduite, les récepteurs seraient surexcités, ce qui produirait des altérations de la mémoire épisodique contextuelle, un symptôme de la schizophrénie.

Yahoo !, 14/02