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Drépanocytose – Résidus de pesticides retrouvés sur les fruits – Variole du singe – La dangerosité des rayons UV – Portrait de la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé

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La drépanocytose, maladie rare la plus fréquente 

En 2019, 580 enfants sont nés avec la drépanocytose en France. « C’est de loin la maladie rare la plus fréquente, indique le Dr Sylvain Le Jeune, spécialiste de médecine interne à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Elle représente une naissance sur 1 300 contre, par exemple, une naissance sur 6 300 pour la mucoviscidose. » Anémie, infections à répétition, fractures, atteintes vasculaires… La drépanocytose se caractérise par des complications régulières et très douloureuses. Le nombre de patients à traiter devrait augmenter dans les prochaines années, « d’une part, parce que la mortalité infantile baisse, ce qui fait que les patients sont plus nombreux à atteindre l’âge adulte ; et d’autre part, en raison des migrations qui ont tendance à s’intensifier », explique le médecin. La drépanocytose ne concerne pas seulement les DROM-COM (départements et régions d’outre-mer et collectivités d’outre-mer) ou des personnes noires, contrairement à une idée reçue. « Elle est présente sur tout le territoire. 80 % des cas se trouvent dans les territoires d’outre-mer et en Île-de-France, mais il y a aussi beaucoup de malades en Bretagne et en région Centre », explique le Dr Le Jeune. Or, la prise en charge s’avère très inégale d’une région à l’autre. Alors qu’Emmanuel Macron a promis de faire de la drépanocytose l’une de ses priorités en matière de santé, les spécialistes espèrent aussi voir la recherche progresser. « Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement curatif, mis à part la greffe de moelle osseuse, mais elle exige de trouver un donneur intrafamilial et est réservée aux formes très sévères de la maladie », souligne Sylvain Le Jeune. Quant à la thérapie génique, source d’espoir pour l’ensemble des maladies rares, « elle n’en est qu’à ses balbutiements ». Médecins et associations tenteront d’alerter l’opinion sur ces enjeux lors de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, le 19 juin prochain.

La Croix, 24/05

Lire le dossier : La dépanocytose : La maladie génétique la plus fréquente en France

Des résidus de pesticides sur les fruits vendus dans l’UE en augmentation

Une étude de l’ONG PAN Europe révèle que les résidus de pesticides chimiques sur les fruits cultivés dans l’Union européenne ont augmenté entre 2011 et 2019, alors que les Etats membres auraient dû en limiter l’utilisation au profit de produits de substitution. L’étude, basée sur l’analyse de quelque 97.000 échantillons de fruits frais, affirme que près d’un échantillon sur trois (29 %) était contaminé par des traces de pesticides chimiques contre 18 % en 2011. L’ONG PAN montre que les fruits avec le plus de traces de pesticides sont les mûres (51 % des échantillons), les pêches (45 %), les fraises (38 %) et les cerises (35 %). Or depuis 2011, relève cette ONG spécialisée, les Etats membres sont censés encourager les produits de substitution pour limiter autant que possible le recours à ces pesticides de synthèse – herbicides, fongicides, insecticides – considérés comme les plus à risque et dont l’autorisation est plus strictement réglementée dans l’UE. Au niveau national, cette autorisation doit notamment faire l’objet d’une évaluation comparative avec les produits de substitution. L’AFP rappelle qu’en 2021, une expertise de l’Inserm a conclu à « une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse ou chez l’enfant et le risque de certains cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central) ».

MediaPart​.fr, 23/05, AFP, 20Minutes​.fr, 24/05

Consulter les conclusions de l’expertise collective : pesticides et santé

En bref

L’étude NutriNetSanté de l’Inserm, réalisée auprès de 102 865 Français, constate que le risque de cancer augmente de 13 % chez ceux qui consomment en moyenne 79 mg d’édulcorants par jour (l’équivalent d’à peine une canette de soda). Les données portent sur les édulcorants les plus consommés sur la période étudiée : l’aspartame, l’acésulfame‑K et le sucralose.

Santé Magazine – Hors Série, 01/05, 60 Millions de Consommateurs, 01/06

Lire le communiqué de presse : La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer

Le virus de la variole du singe circule dans certains Etats africains de manière endémique depuis plusieurs années. Le retour à la normale du trafic aérien et la baisse de l’immunité liée à l’arrêt de la vaccination anti-variolique pourraient avoir favorisé l’émergence de ce virus dans des pays occidentaux. La plupart des cas de la variole du singe, moins dangereuse que sa voisine la variole, sont pour l’heure sans gravité. Mais la vague inhabituelle qui touche une quinzaine de pays occidentaux préoccupe les autorités sanitaires, qui craignent l’émergence de nouveaux malades. « Les cas de transmission interhumaine, alors que normalement la maladie se transmet mal d’homme à homme car un contact prolongé est nécessaire, interpelle également », explique le virologue Yannick Simonin, chercheur au sein de l’unité Inserm Pathogenèse et contrôle des infections chroniques et émergentes.

LeParisien​.fr, 23/05

Lire le Canal Détox : Point sur la variole du singe

« Le bronzage artificiel permet-il de préparer la peau au soleil ? », s’interroge Lefigaro​.fr. « Il n’y a plus aucun doute scientifique sur la dangerosité des rayons UV », avertit Jean-François Doré, directeur de recherche émérite au sein de l’unité « Radiations : défense, santé environnement » à l’Inserm. En 2009, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a en effet classé les cabines de bronzage à UV comme étant cancérigène pour les humains. Plusieurs études ont mis ce risque en évidence, en particulier quand cette exposition commence avant l’âge de 30 ans. « Avec les UV, il n’y a pas de seuil d’exposition en dessous duquel il n’y ait pas d’effet néfaste. Chaque dose compte et leur accumulation finit par provoquer des cancers cutanés », insiste Jean-François Doré.

Lefigaro​.fr, 23/05

Lire le C’est dans l’air : 12 – 17 juin, semaine nationale de dépistage du cancer de la peau

Dans un portrait de la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, L’Opinion estime que si Brigitte Bourguignon présente un profil, une formation et une sensibilité différents d’Olivier Véran. l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Autonomie « n’est pas novice en novlangue médicale » et est jugée à la hauteur par les nombreux scientifiques avec lesquels elle devra œuvrer à la gestion des épidémies. « La crise, c’est surtout une affaire politique. A chaque épisode aigu de Covid, c’est Emmanuel Macron qui a tranché en conseil de défense après avis du conseil scientifique », estime Claude Pigement, ancien spécialiste santé au PS. Brigitte Bourguignon devra également gérer des dossiers récurrents comme la désertification médicale et les difficultés d’accès aux soins, la surcharge des services d’urgence, le manque de personnels de santé, etc. La nouvelle ministre a choisi Carole Bousquet-Bérard, ancienne conseillère santé de Jean Castex, comme directrice de cabinet.

L’Opinion, La Tribune, Le Figaro, 24/05