Reconfinement partiel des Alpes-Maritimes
Après un week-end de concertation lancé samedi par le ministre de la Santé, le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé un confinement partiel, pour les deux prochains week-ends, des zones littorales urbaines du département avec un retour des attestations de déplacement. Dans ce territoire qui affiche un taux d’incidence trois fois supérieur à la moyenne nationale, un taux de variant britannique de plus de 50% et des services hospitaliers proches de la saturation, le préfet a présenté d’autres mesures restrictives : la fermeture des commerces – hors commerces alimentaires et pharmacie – de plus de 5 000 m², et des jauges plus restrictives pour les autres, ainsi que des contrôles renforcés aux frontières et dans les aéroports. Ces mesures s’accompagnent d’une accélération de la vaccination avec des doses de Pfizer et AstraZeneca supplémentaires. « La situation sanitaire reste inquiétante à l’échelle du pays », a insisté lundi Olivier Véran, tout en notant que « nous n’en sommes pas du tout à la situation des Alpes-Maritimes ». La situation à Dunkerque, qui connait un taux d’incidence de 901 cas pour 100 000 habitants, est particulièrement scrutée. Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, a mis en avant une « situation très préoccupante », avec un taux de variant britannique de près de 50% chez les patients Covid hospitalisés en Ile-de-France et une estimation à 45% sur l’ensemble des cas positifs. « C’est un point important parce qu’en Angleterre, cela a été le “turning point” : c’est là que la pente s’infléchit ou accélère », a‑t-il expliqué, évoquant une « semaine de la vérité » pour la région parisienne.
Le Parisien, La Croix, Les Échos, 23/02
Vaccin : une nouvelle seringue permet d’administrer 7 doses au lieu de 6
Grâce à une nouvelle seringue dite de troisième génération, qui commence à être acheminée sur le territoire, certains centres de vaccination sont désormais en mesure d’administrer 7 doses du vaccin Pfizer-BioNTech avec un même flacon, contre 6 jusqu’à présent. « C’est encore plus simple que d’en faire 6 avec les seringues 6 doses. Imaginez le nombre de personnes que l’on peut vacciner en plus ! », confie un infirmier à Compiègne. « Une petite révolution », souligne Le Parisien, alors que l’administration d’une septième dose pour une fiole était jugée jusqu’ici techniquement trop complexe. L’Agence européenne du médicament considère d’ailleurs toujours que chaque fiole permet de n’en produire que 6. Avec cette nouvelle seringue, dotée d’une aiguille sertie, l’ensemble est d’un seul tenant, il n’y a plus de présence d’air, ce qui permet de réduire un peu plus l’« espace mort » une fois le piston de la seringue complètement pressé, et donc de prendre davantage de produit.
Le Parisien, 23/02
En bref
Chez les patients dont le diabète est provoqué par la mutation d’un gène, l’insuline est souvent superflue, rapporte Science & Vie. « Le séquençage ultrarapide nous fournit un outil idéal pour identifier ces mutations : en fonction du gène concerné, on peut adapter très finement le traitement », souligne Amélie Bonnefond (Inserm). Quant aux formes de diabète de type 2 multifactorielles, le traitement est actuellement inadapté pour un patient sur deux. « En mêlant génomique, épigénomique, transcriptomique… on peut définir des sous-groupes de patients partageant le même profil, et identifier les chemins biomoléculaires qui orienteront la future thérapie », poursuit la chercheuse. La multiomique pourrait aussi permettre, à terme, de repérer les signes avant-coureurs d’un diabète dix ans avant ses premières manifestations cliniques.
Science & Vie, 01/03
Valérie Siroux, chercheuse Inserm à l’Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble, était l’invitée lundi de « La méthode scientifique » sur France Culture. Thème de l’émission : « Asthme : à bout de souffle ? ».
France Culture, 22/02
