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Deuxième vague du Covid-19 – inégalités sociales – candidats vaccins contre le Covid-19 – aliments ultratransformés – Paris-Saclay

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« Si on avait pris d’emblée des mesures rigoureuses dès septembre, on n’en serait pas là »

En quinze jours, la France a brutalement basculé dans la deuxième vague du Covid-19, une situation prévisible selon des experts, qui ne permet plus d’exclure des reconfinements. Pour l’épidémiologiste à l’Inserm Dominique Costagliola, citée par l’AFP et interrogée par Le Journal du Dimanche et Le Monde, le gouvernement a trop tergiversé à la fin de l’été. « L’épidémie a commencé à reprendre à partir de la semaine 29 (13 juillet) chez les jeunes, ça a bougé chez les plus de 40 ans à partir de la deuxième quinzaine d’aout. En septembre, c’était clair que c’était inexorable. On a raté cette occasion », assure-t-elle. Dès lors, disant ne pas connaître à ce stade les effets du couvre-feu, elle n’exclut pas l’hypothèse d’un reconfinement total. Elle ajoute ne pas comprendre pourquoi le gouvernement n’utilise pas « toutes les armes à disposition », en particulier la généralisation du télétravail et le port du masque dès l’école primaire. En outre, « on a raté la mise en place du triptyque ‘tester, tracer, isoler’ », estime-t-elle. L’épidémiologiste dresse par ailleurs un tableau pessimiste de la situation dans les hôpitaux : « ce sera plus difficile qu’en mars, tout le territoire sera touché et on n’aura pas de renforts. Cela obligera à faire des choix vis-à-vis des patients non Covid ». Elle appelle à « conjuguer tous les gestes barrières » et à « faire le deuil d’un monde sans Covid ». « Si on avait pris d’emblée des mesures rigoureuses dès septembre, on n’en serait pas là », regrette Dominique Costagliola.

AFP, Le Monde, 24/10, Le Journal du Dimanche, 25/10

Les populations défavorisées davantage frappées par le Covid-19

« Plus malades, plus précaires : le Covid cisaille les pauvres », titre Libération, évoquant certains facteurs aggravants de la maladie. Avec respectivement des taux de pauvreté de 43% et 27%, Roubaix et Tourcoing se trouvent ainsi dans le top 10 des communes avec le plus fort taux d’incidence. Les inégalités sociales provoquent une accumulation de facteurs aggravants face au Covid-19. Onze chercheurs le démontrent dans la revue de l’Institut pour la recherche en santé publique, publiée début octobre. Ils épluchent les résultats de l’enquête « Epidémiologie et conditions de vie » (EpiCoV) de l’Inserm. Il y apparaît que « certaines professions dites “essentielles” dans le contexte de l’épidémie ont des taux de surpeuplement de leur habitation élevés : personnel de nettoyage (21%), aide à domicile (18%), ouvriers salariés du bâtiment (20%) ». Double peine, ces professions ont aussi été plus fortement exposées au virus car elles utilisent plus souvent que les cadres les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Plus largement, les chercheurs de l’Institut pour la recherche en santé publique estiment que « l’action compensatrice de l’Etat n’a pas, à ce jour, véritablement pallié l’accentuation des inégalités sociales ».

Libération, 26/10

En bref

Les premiers résultats cliniques des différents candidats vaccins contre le Covid-19 sont attendus en novembre, rapportent Les Echos, citant ceux de Moderna et de Pfizer/BioNtech. S’ils sont positifs, des autorisations d’urgence seraient possibles avant la fin de l’année. Selon Moncef Slaoui, qui dirige l’opération Warp Speed coordonnant les essais sur les vaccins aux Etats-Unis, entre 20 et 40 millions de doses seraient ainsi prêtes pour commencer la vaccination des groupes à risques à la fin de l’année. Et, en janvier, ces stocks passeraient à 60 ou 80 millions de doses, avec une vaccination pour tous l’été prochain. Les vaccins ARN devancent aujourd’hui ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, qui avaient été interrompus, le temps de déterminer si les symptômes apparus chez certains participants avaient un lien ou non avec leurs vaccins. En Chine, des centaines de milliers d’habitants se sont déjà vu administrer un vaccin, même si les tests cliniques ne sont pas terminés.

Les Echos, 26/10

Parmi les grands déterminants de l’obésité, outre des facteurs classiques, le rôle des aliments ultratransformés, denses en énergie, est mieux compris, indique Le Figaro dans un article sur l’« articulation complexe entre alimentation et microbiote ». « Des aliments comme les fibres et les polyphénols, qui disparaissent dans l’alimentation transformée, paraissent plutôt protecteurs et favorables pour le métabolisme et le microbiote, explique la Pr Martine Laville, nutritionniste au CHRU de Lyon et chercheuse à l’Inserm. Plus l’alimentation est transformée, plus l’absorption intestinale est rapide. Les fibres vont transiter plus lentement, être métabolisées plus tardivement dans le tube digestif, avec des éléments bénéfiques pour la santé. En leur absence, la paroi digestive va aussi laisser passer plus d’endotoxines bactériennes qui favorisent l’inflammation chronique de bas grade ».

Le Figaro, 26/10

Les Echos consacrent un article à « la folle ascension de l’université Paris-Saclay », qui a intégré cet été la 14ème place du prestigieux classement de Shanghai. Situé au cœur de l’Essonne et rassemblant 14 établissements, 6 organismes de recherche associés (CNRS, Inserm notamment), l’ensemble Paris-Saclay compte 48 000 étudiants, 8 100 enseignants-chercheurs et regroupe 15% de la recherche publique et privée française. Deux ressorts décisifs de son succès : une politique assumée de sélection et le choix de créer des filières orientées vers les études longues, l’international et la recherche.

Les Echos, 26/10