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Des tests sanguins pour détecter la maladie d’Alzheimer – 500 millions d’euros pour aider les chercheurs à lancer des jeunes pousses – Psychiatrie : changer radicalement la façon d’aborder les troubles mentaux – Améliorer l’accès aux soins pour les Français.

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Bientôt des tests sanguins pour détecter la maladie d’Alzheimer ?

Une équipe internationale de scientifiques a publié dans la revue Brain des résultats prometteurs pour un test sanguin de détection de la maladie d’Alzheimer. Leur test recherche dans le plasma sanguin une forme particulière de la protéine Tau, dont l’accumulation dans le cerveau est un indice d’Alzheimer. L’expérimentation, menée sur 600 volontaires recrutés à différents stades de la maladie, montre que ce nouveau marqueur biologique est bien à l’image des résultats obtenus grâce à l’examen actuel (une analyse du liquide céphalorachidien prélevé par ponction lombaire). S’il était validé, ce test, qui donnerait les résultats en moins de 20 minutes, permettrait à beaucoup plus de patients d’être diagnostiqués. Même si aucun traitement curatif ciblant les lésions cérébrales ne peut pour l’instant être proposé, un diagnostic précoce permet au patient « de comprendre ses symptômes, d’anticiper le futur et d’être soutenu ainsi que son entourage », souligne Antoine Garnier-Crussard, gériatre au CHU de Lyon. Un plan de soins peut aussi être mis en place pour freiner l’apparition des symptômes ou les complications de la maladie. Les nouveaux tests sanguins sont très attendus par les chercheurs, tels que Jean-Charles Lambert, à l’Institut Pasteur de Lille (Inserm), qui s’intéresse aux aspects génétiques de la maladie. « Pour réduire au maximum les erreurs de diagnostic, nous réalisons des ponctions lombaires ou des PET scans sur tous les malades, avant de les recruter dans nos essais thérapeutiques, explique-t-il. De simples prises de sang accéléreraient le processus et nous changeraient la vie. »

Le Figaro, 09/01

500 millions d’euros pour aider les chercheurs à lancer des jeunes pousses

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau doit détailler, ce lundi, une série de mesures visant à pousser les chercheurs à sortir de leur laboratoire pour se lancer dans la deeptech. « Nous voulons mobiliser la recherche comme levier de transformation de la société, en la déclinant vers l’innovation, insiste Sylvie Retailleau. Les chercheurs peuvent apporter des solutions à tous les défis que nous connaissons ». Cette transformation passera notamment par la création de 20 pôles universitaires d’innovation (PUI), qui s’ajouteront aux 5 sites pilotes ayant déjà vu le jour. Ces pôles doivent aider à mieux révéler le potentiel des innovations, gérer les enjeux de propriété intellectuelle et de contractualisation et intensifier les relations entre les chercheurs et le monde économique. Sylvie Retailleau espère que les pôles universitaires d’innovation créeront un choc de simplification et susciteront des vocations. L’exécutif va également créer la Bourse French Tech Emergence Lab, avec le soutien de Bpifrance. Les projets retenus seront issus des laboratoires de recherche et recevront une enveloppe de 120.000 euros maximum. Plusieurs autres dispositifs existants (aides au développement deeptech, concours d’innovation i‑Lab, etc.) vont également être musclés financièrement. Enfin, dix-sept projets de prématuration/maturation de la deeptech vont être soutenus pour un montant de 275 millions d’euros. Au total, ces mesures représentent un investissement de 500 millions et sont financées dans le cadre du plan France 2030 et de la loi de programmation de la recherche (LPR).

Les Echos, 09/01

En bref

La Pr Marion Leboyer souhaite changer radicalement la façon d’aborder les troubles mentaux, explique Le Figaro dans un dossier intitulé « Psychiatrie : la piste prometteuse de l’inflammation chronique ». Responsable du département de psychiatrie des hôpitaux universitaires Henri-Mondor (Créteil), directrice de la Fondation FondaMental créée par le ministère de la Recherche en 2007 pour soutenir la recherche sur les maladies mentales, récompensée par le grand prix Inserm 2021, elle souhaite faire de la psychiatrie une médecine de précision au même titre que la cancérologie. « Les pathologies psychiatriques sont des maladies d’origine biologique comme les autres », insiste la Pr Leboyer. « En attaquant par erreur les récepteurs situés au niveau des synapses, les autoanticorps initialement dirigés contre les virus, les parasites, etc., empêchent la neurotransmission de se faire normalement, favorisant l’apparition de troubles psychotiques, détaille la Pr Leboyer. Nous allons démarrer en 2023 un programme hospitalier de recherche clinique pour tester l’efficacité de stratégies thérapeutiques immunomodulatrices (anti-inflammatoires, perfusion d’immunoglobulines) en plus du traitement habituel chez ces porteurs d’autoanticorps. (…) Et nous espérons que ces stratégies pourront entraîner des améliorations, voire des rémissions. ».

Figaro, 09/01

Dans un entretien, le ministre de la Santé François Braun se félicite de « la feuille de route ambitieuse » qu’il a reçu du président de la République, « reposant sur des principes de simplification, de collaboration entre la médecine de ville et d’hôpital, entre professionnels de santé, et avec l’implication de nos concitoyens et des élus ». Il rappelle ses doutes quant à l’option de doubler les tarifs des consultations, et se dit convaincu que le manque de médecins n’est pas lié à un désintérêt du métier. Sur la question de l’accès au soin, un problème pour un quart des Français, François Braun se fixe comme « priorité », « d’aller chercher tous ceux qui sont aujourd’hui éloignés du soin ». Il évoque comme moyen des demi-journées de consultations obligatoires dans les territoires où l’on manque de médecins ou la mise en place de moyens de transport pour amener les patients chez les médecins.

La Dépêche du Midi, 09/01