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Des cellules dans l’intestin jouent un rôle durable contre les infections – Covid-19 : les plus défavorisés moins souvent vaccinés, progression du sous-variant BA.2 – Diagnostic de l’endométriose.

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Des cellules dans l’intestin jouent un rôle durable contre les infections

Les « cellules lymphoïdes innées 3 » (ILC3), largement présentes dans l’intestin, gardent une forme de mémoire des infections passées, ce qui les rend plus efficaces en cas de réinfection, selon une étude menée sur des souris et qui doit être publiée ce vendredi dans la revue Science. « Des ILC3 ‘entraînées’ émergent et restent présentes après une première rencontre avec un pathogène », résument les auteurs de ce travail, rattachés à l’Institut Pasteur et à l’Inserm. Le rôle des cellules « ILC3 », dans la défense innée était connu depuis plus de dix ans, mais pas leur don de « mémoire ». Pour mettre celui-ci en évidence, les chercheurs ont infecté des souris avec une bactérie qui agit chez ces animaux d’une manière semblable à Escherichia Coli, l’une des principales causes d’infection chez l’Homme. Chez les animaux infectés, les cellules ILC3 se sont, pour certaines, transformées en versions « entraînées ». Réinfectées quatre mois plus tard avec la même bactérie ou avec des cousines au fonctionnement proche, ces souris ont bénéficié d’une meilleure réponse immunitaire. Cette mémoire des cellules ILC3 permet « de les rendre efficaces très rapidement pour tout de suite renforcer la barrière lors d’une seconde infection », a résumé Nicolas Serafini, principal auteur de l’étude.

AFP, 24/02

Lire le communiqué de presse du 25/02/2022 : » Découverte d’une fonction mémoire de l’immunité innée intestinale »

Covid : les plus défavorisés moins souvent vaccinés

Être vacciné contre la Covid dépend fortement de la situation socio-économique, les plus défavorisés, les moins diplômés ainsi que les immigrés extra-européens étant les moins vaccinés, selon une enquête de la Drees et de l’Inserm publiée jeudi. Le manque de confiance envers les pouvoirs publics et les scientifiques renforce les disparités sociales d’accès à la prévention, selon cette vaste enquête menée à partir des données de juillet 2021 par l’Inserm. Il s’agit du troisième volet de l’enquête EpiCov (« Epidémiologie et conditions de vie ») sur les disparités sociales dans l’accès à la vaccination contre la Covid-19, réalisée par l’Inserm et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). La sociologue Nathalie Bajos, directrice de recherche de l’Inserm, qui a présenté ses travaux, indique : « Il n’y a pas de scoop. Les inégalités observées habituellement dans l’accès à la prévention, on les retrouve dans cette politique particulière qu’est la vaccination. »

Relaxnews, Capital​.fr, 24/02, Le Monde, 25/02

En bref

La progression du sous-variant BA.2 se confirme de semaine en semaine, souligne Le Monde. Les modélisations publiées, mercredi 23 février, par l’équipe de Simon Cauchemez, à l’Institut Pasteur, montrent que « l’épidémie de BA.2 ralentit la décroissance des cas sans toutefois générer un rebond épidémique important ». Ce résultat rassurant vient contrecarrer les scénarios catastrophe que pouvait laisser craindre la plus grande transmissibilité de ce sous-lignage d’Omicron doté d’une dizaine de mutations supplémentaires et qui a provoqué un rebond épidémique au Danemark au moment où le pays abandonnait ses restrictions. Se basant sur les enquêtes de séquençage menées chaque semaine par l’agence Santé publique France et l’augmentation continue des cas BA.2, les chercheurs s’attendent à ce que la moitié des cas Omicron soient des infections BA.2 aux environs du 24 février. D’ici un mois, au 1er avril, environ 35 % de la population française pourrait avoir été infectée par un virus Omicron, qu’il s’agisse de BA.1, BA.2 ou BA.3, les trois sous-lignages identifiés jusque-là.

Le Monde, 25/02

Un interrogatoire simple, en quelques questions, permet d’identifier les femmes les plus à risque d’endométriose et ainsi de les orienter vers un radiologue expérimenté qui va poser le diagnostic, souligne l’équipe du service de chirurgie gynécologique et médecine de la reproduction de l’hôpital Cochin Port-Royal (AP-HP), de l’Université de Paris-Cité et de l’Inserm qui a mis un point un score de risque, déjà intégré au sein de l’application mobile Luna (certifiée CE) et décrit dans eClinicalMedicine. « Jusqu’à il y a quelques années, le diagnostic se faisait avec une opération pour avoir une preuve histologique. Aujourd’hui, les modalités du diagnostic ont complètement changé avec l’interrogatoire et la radio », explique le Pr Charles Chapron, gynécologue et coordinateur de l’étude, qui détaille cette prise en charge moderne de l’endométriose dans Nature Reviews Endocrinology.

Lequotidiendumedecin​.fr, 24/02