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Décès de la maladie de Creutzfeldt-Jakob liés à des accidents de laboratoire – Suivi à distance de malades souffrant de troubles psychologiques et psychiatriques – Vulgarisation de la science – PMA – Maladie d’Alzheimer – Schizophrénie.

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Inrae : les décès de la maladie de Creutzfeldt-Jakob liés à des accidents de laboratoire

Le conseil d’administration de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) a voté « à l’unanimité » une résolution faisant « le lien entre le développement de la maladie de Creuztfeldt-Jakob et les accidents du travail, par piqûre ou coupure avec du matériel contaminé », a annoncé le PDG Philippe Mauguin dans un message en interne. « Cette résolution va permettre à l’institut une reconnaissance officielle et les mesures d’indemnisation des familles concernées », ajoute-t-il dans ce courriel envoyé la semaine dernière aux quelque 12.000 agents de l’établissement public. Une assistante ingénieur de 33 ans et une agent retraitée sont mortes, en 2019 et en 2021, après avoir contracté la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), qui se caractérise par une dégénérescence rapide et fatale du système nerveux central. L’assistante ingénieure s’était blessée au cours d’une expérimentation en 2010. Une publication scientifique basée sur son cas avait conclu, en 2020, à un lien de causalité. L’annonce du deuxième cas de MCJ, à l’été 2021, avait ensuite conduit l’Inrae et les autres établissements de recherche (Inserm, Anses, CNRS et CEA) à suspendre par précaution les manipulations sur les prions infectieux « le temps de faire la lumière sur les circonstances » des contaminations. Ces travaux reprendront « au cas par cas » dans les différents laboratoires, comme l’a préconisé la mission d’inspection conjointe diligentée par les ministères de la Recherche et de l’Agriculture, a‑t-on précisé à l’Inrae.

AFP, LeParisien​.fr, NotreTemps​.com, 17/03

En bref

Dans la foulée de la crise sanitaire, le recours aux technologies de suivi à distance de malades souffrant de troubles psychologiques et psychiatriques se développe. Déjà utilisée pour le suivi des insuffisances rénales, respiratoires et cardiaques, du diabète et des prothèses cardiaques implantables, elle doit infuser en santé mentale, a exhorté hier le ministre de la Santé Olivier Véran, lors du grand oral de la Fédération hospitalière de France (FHF). Sur le terrain, les professionnels se mobilisent peu à peu. Sous l’impulsion de la région Normandie (le pôle de compétitivité TES), de l’institut de recherche Blood & Brain et du laboratoire Greyc, plusieurs médecins et spécialistes de la data ont présenté à Caen mardi le fruit de leurs recherches.

L’Opinion, 18/03

Le Quotidien du Médecin explique que la pandémie a révélé les carences de la culture scientifique et l’urgence de vulgariser la science au plus grand nombre. L’Inserm a œuvré à rendre plus visible « une parole de référence, une parole collective », met en avant Gilles Bloch, PDG de l’Inserm, citant le canal Détox et la mobilisation d’une centaine de chercheurs pour communiquer au grand public.

Le Quotidien du Médecin, 18/03

Concernant les PMA (procréation médicalement assistée), les délais de prise en charge pour les femmes seules et couples de femmes sont d’un an en moyenne depuis la nouvelle loi qui leur permet d’y avoir recours, compte tenu de la situation de monopole dont disposent en France depuis les années 1990 les centres qui gèrent les gamètes (les ovocytes pour la femme et les spermatozoïdes pour les hommes) appelés Cécos (centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme). Il n’existe qu’une trentaine de centres en France, mal répartis sur le territoire. D’après l’Agence de biomédecine, près de 6 800 nouvelles demandes de première consultation de couples de femmes et de femmes seules en vue d’une AMP (assistance médicale à la procréation) avec don de spermatozoïdes ont été enregistrées en 2021. Résultat : les Cécos ne parviennent pas à faire face malgré des moyens financiers importants débloqués par le ministère de la Santé.

Aujourd’hui en France, 18/03

La Croix explique qu’il existe une « banque de cerveaux » contre la maladie d’Alzheimer. L’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière conserve, en effet, plusieurs centaines de cerveaux, exclusivement dédiés à la recherche contre les maladies neurodégénératives. Ces échantillons proviennent de personnes décédées, malades ou saines, qui ont accepté ce don d’organe pas comme les autres. « Certaines équipes travaillent sur des cellules en culture ou des modèles animaux, mais le cerveau humain ne peut pas être complètement remplacé. La maladie d’Alzheimer, par exemple, ne touche que les humains », détaille Maï Panchal, directrice scientifique de la fondation Vaincre Alzheimer.

La Croix, 18/03

Deux anomalies du fonctionnement des neurones ont été décelées chez des patients schizophrènes par des chercheurs américains de l’école de médecine de l’Université Johns Hopkins. Elles pourraient même expliquer les symptômes les plus fréquents de cette maladie mentale très invalidante avancent les auteurs dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (The Proceedings of the National Academy of Sciences – PNAS).

Le Figaro, 18/03