Variant Delta : vers l’obligation vaccinale pour les soignants
Alors que l’épidémie redémarre à cause du variant Delta, l’exécutif entend rendre obligatoire la vaccination des soignants. « Cela peut créer un électrochoc », salue Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance Maladie. Dans une interview aux Echos, il annonce avoir obtenu le feu vert de la CNIL pour transmettre la liste des patients non vaccinés aux médecins traitants, et mise sur la collaboration accrue des pharmaciens. « Nous voulons aussi renforcer le partenariat avec les pharmaciens, qui sont un vrai relais de contact par exemple auprès des diabétiques ou des hypertendus. Et désormais, tout contact physique ou téléphonique avec l’Assurance Maladie se termine avec une interrogation très ouverte pour accompagner ceux qui le souhaitent et proposer un créneau de vaccination », déclare-t-il. Thomas Fatôme souligne aussi les progrès du traçage des patients positifs à la Covid-19, et prévient que les tests non criblés ne seront plus payés aux laboratoires.
Les Échos, 07/07
Décès d’Axel Kahn, grand médecin humaniste
Agé de 76 ans, l’ex-président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn a été emporté par la maladie qu’il avait passée tant de temps à combattre. « C’est avec tristesse et émotion que la Ligue contre le cancer vient d’apprendre le décès d’Axel Kahn », a annoncé hier l’organisme dans un bref communiqué. C’est au sein de l’Inserm que ce spécialiste de l’hématologie a œuvré durant l’essentiel de sa carrière. Docteur en médecine et docteur ès sciences, spécialiste de génétique moléculaire, le fils du philosophe Jean Kahn, frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn, fut également président de l’université Paris-Descartes. Auteur prolifique avec plus de 30 ouvrages à son actif, il a publié de nombreux essais, dont « Et l’Homme dans tout ça ? » (éditions Nil, 2000) ou « Et le bien dans tout ça » (Stock, 2021).
AFP, France Info, TF1, 06/07, Les Échos, Le Figaro, L’Humanité, 07/07
Consulter la page dédiée à Axel Kahn sur le site Histoire de l’Inserm
En bref
Le Monde présente une étude, publiée dans Science, sur les astrocytes, « gardiens de la plasticité cérébrale ». Jusqu’ici, ces cellules en forme d’étoile étaient connues pour assurer des fonctions de nourrice et d’éboueur des neurones. Ce nouveau travail révèle une autre de leurs facettes. « Les astrocytes contrôlent aussi une période cruciale du développement du cerveau après la naissance : la « période critique », marquée par une plasticité élevée mais transitoire des réseaux de neurones », résume Nathalie Rouach, qui a coordonné cette étude avec Glenn Dallérac, au Collège de France (CNRS, Inserm) à Paris.
Le Monde, 07/07
Lire le communiqué de presse du 01/07/2021 : « Le rôle clé des astrocytes pour le développement cognitif »
L’étude Cov-Popart, qui durera deux ans, vise à étudier l’efficacité des vaccins contre la Covid-19 pour les patients greffés, malades du cancer ou atteints d’insuffisance rénale. « L’objectif est de savoir comment protéger au mieux ces patients-là », explique l’infectiologue Odile Launay, responsable de l’étude. Chez ces patients, la réponse immunitaire est moins bonne que chez les personnes en bonne santé, ce qui peut potentiellement nuire à l’efficacité de la vaccination puisque son but est de provoquer cette réponse. L’étude Cov-Popart (pour cohorte vaccinale Covid-19 des populations particulières) a été mise en place par l’agence de recherche ANRS/Maladies infectieuses émergentes. Elle est menée dans une trentaine de structures hospitalières, faisant majoritairement partie du projet Covireivac de l’Inserm consacré à la recherche sur les vaccins Covid. Les premiers volontaires ont été inclus fin mars et l’objectif est d’arriver à 10 500. On en est pour l’instant environ à la moitié.
AFP, 06/07
Reprise du communiqué de presse du 17/03/2021 : « La recherche vaccinale Covid-19 se poursuit au sein de la plateforme Covireivac avec le démarrage de nouveaux projets »
Une analyse de la cohorte E3N suggère que le tabagisme passif dans l’enfance ou à l’âge adulte augmente la probabilité de survenue d’une polyarthrite rhumatoïde chez la femme. La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune multifactorielle mettant en jeu des interactions entre facteurs génétiques et environnementaux, a rappelé le Dr Yann Nguyen, épidémiologiste à l’université Paris-Saclay et à l’unité Inserm U1018 à Villejuif.
Egora, 05/07
