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Covid-19 : variant Delta – Plan d’investissement dans la recherche – Méningite du nouveau-né – Scoliose idiopathique – Loi Bioéthique – Vaccins à ARNm

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Santé et innovation : Macron annonce un plan de plusieurs milliards d’euros

Emmanuel Macron a dévoilé hier un plan de 7 milliards d’euros de crédits pour dynamiser la recherche et l’innovation dans la santé. Ce plan prévoit des investissements massifs, une simplification et un décloisonnement entre les acteurs publics et privés de la recherche. « Coté recherche, je ne peux pas faire un immense cocorico », a admis le président de la République en présentant la stratégie Innovation Santé 2030. « Nous avons sous-investi clairement durant les 15 – 20 années qui viennent de s’écouler », a‑t-il encore regretté. Le Président veut donc, à travers ce plan qui s’appuie sur l’analyse effectuée par les experts mandatés par le Conseil stratégique des industries de santé, refaire de la France une nation innovante en santé. Et pour cela, l’État va ainsi investir 4 milliards d’euros de fonds publics. Auxquels devraient s’ajouter « au moins autant du privé », selon le chef de l’État. L’État veut réinvestir massivement, principalement dans trois domaines, avec notamment : 800 millions d’euros seront notamment consacrés aux biothérapies (complétés par deux milliards de fonds privés), ces thérapies innovantes dont fait partie l’ARN messager. 650 millions seront consacrés à la santé numérique (1,5 milliard de fonds privés) et 750 millions pour les maladies émergentes et infectieuses, a précisé Élysée. Dans ces quatre milliards de fonds publics figurent aussi 400 millions d’euros pour les programmes prioritaires de recherche. Mais aussi 600 millions pour créer des « clusters », autrement dits des sites intégrant recherche, soins, acteurs privés et valorisation industrielle des découvertes. L’un d’entre eux, centré sur le cancer, sera lié à l’Institut Gustave Roussy (IGR), en collaboration avec Polytechnique, Saclay, Sanofi et l’Inserm, dans le Fort de la Redoute, d’anciens bâtiments du ministère de l’Intérieur, a précisé à l’AFP le directeur général de l’IGR, le professeur Jean-Charles Soria.

Lire le communiqué de presse du 30/06/2021 :« Création d’un biocluster en oncologie centré sur le patient »

AFP, UsineNouvelle​.com, Francebleu​.fr, Lemonde​.fr, Libération.fr, 29/06, Le Figaro, Ouest France, Les Echos, 30/06

Le variant Delta se propage en France alors que la vaccination ralentit

Près de 20 % des nouvelles contaminations sont dues au variant Delta 60 % plus contagieux et un peu plus résistant aux vaccins. L’incidence poursuit néanmoins sa baisse. L’Institut Pasteur estime que l’effort nécessaire pour contrôler un rebond épidémique devrait être nettement moindre que par le passé grâce à la vaccination. L’Institut Pasteur a prépublié une étude portant sur le risque de rebond épidémique à l’automne. Il table sur 30 % de vaccination des adolescents, 70 % pour les adultes de moins de 60 ans, 90 % au-delà. Un pic d’hospitalisations comparable à celui de la deuxième vague est possible si toutes les mesures de contrôle sont levées, mais il sera également beaucoup moins difficile d’endiguer la circulation.

Les Échos, 30/06

En bref

Selon des chercheurs français (Pasteur, Inserm, Université de Paris et hôpital Necker-Enfants malades AP-HP), la méningite du nouveau-né serait liée à l’immaturité du microbiote et des barrières épithéliales. Cette découverte, obtenue dans un modèle murin, a été décrite dans Cell Reports. Dans un modèle murin, les chercheurs ont montré que cette absence de microbiote mature favorise la colonisation intestinale par la bactérie. Et ce, alors que chez le nouveau-né, la fonction barrière des vaisseaux sanguins de l’intestin n’est pas suffisante pour empêcher la bactérie d’atteindre le cerveau via le sang et le système immunitaire n’est pas capable de contrôler l’infection. L’immaturité des barrières épithéliales, c’est-à-dire l’intestin et les plexus choroïdes (interface entre le sang et le liquide cérébro-spinal), est aussi en cause, ont montré les chercheurs. Cette immaturité favorise l’accès des bactéries au cerveau. 

Lequotidiendumedecin​.fr, 29/06

Lire le communiqué de presse du 29/06/2021 :« Méningites néonatales : l’immaturité du microbiote et des barrières épithéliales mise en cause »

Grâce à un échantillon sanguin, des chercheurs sont parvenus à développer un score de risque génétique, capable de déterminer le risque de scoliose idiopathique chez les enfants. Dans une étude publiée dans le Journal of Bone and Mineral Research, des chercheurs du RIKEN Center for Integrative Medical Sciences (Japon) affirment avoir développé un « score de risque » génétique pour prédire l’apparition et l’évolution de ce type de scoliose chez les plus jeunes. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent que l’utilisation de ce score puisse aider les cliniciens à identifier les enfants à risque de développer une scoliose idiopathique, et susceptibles de bénéficier de thérapies préventives. Parents​.fr rappelle qu’en France, des chercheurs de l’Inserm avaient également découvert l’importance d’un gène pour expliquer l’origine de 10 % des formes familiales de scoliose idiopathique (sans cause décelable).

Parents​.fr, 29/06

Mardi, en fin d’après-midi, les députés ont adopté à 326 voix, contre 115 et 42 abstentions, le projet de loi de bioéthique et sa mesure phare, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Le secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles a confirmé la volonté du gouvernement de publier « rapidement » les décrets d’application de la loi pour que des premiers enfants puissent être conçus dans le cadre de la PMA pour toutes avant la fin de l’année 2021. Un recours auprès du Conseil constitutionnel, porté par des députés LR et UDI, en cours de rédaction, pourrait cependant retarder la promulgation du texte.

Le Figaro, 30/06

Sanofi a annoncé hier son intention de créer un centre d’excellence dédié aux vaccins à base d’ARN messager. Le groupe va y investir 400 millions d’euros par an sur, au moins, les cinq prochaines années. Ces 2 milliards d’euros d’investissements sont destinés à « intensifier la R&D intégrée d’une nouvelle génération de vaccins », explique Sanofi, qui s’est fixé comme objectif de développer pas moins de six candidats cliniques d’ici à 2025. Pour y arriver, le laboratoire pharmaceutique rassemblera dans ce centre quelque 400 collaborateurs.

Les Échos, 30/06