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Covid-19 : vaccination et thromboses, rôle des femmes dans la crise sanitaire – Expertise collective de l’Inserm sur la consommation d’alcool – Salles de consommation à moindre risque – Infections au VIH

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Alcool : pas de niveau sans danger pour la santé

« Toute consommation [d’alcool] – même faible – a un effet délétère pour la santé », soulignent 12 chercheurs et cliniciens dans un rapport d’« expertise collective » de l’Inserm, publié vendredi. Les niveaux de consommation demeurent élevés, notamment chez les jeunes, alors qu’on dénombre en France « 41.000 morts par an (dont 11.000 femmes) pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros », notent-ils dans ce document de 700 pages, assorti de recommandations. Ils préconisent de durcir la loi Evin de 1991, « considérablement affaiblie » ces dernières années, en interdisant la publicité sur internet et dans l’espace public, et d’augmenter le prix (en taxant les boissons au gramme d’alcool ou avec un prix minimum comme en Ecosse). Ils suggèrent également de « réduire la disponibilité de l’alcool » (via les plages horaires de vente et le nombre de commerces ou de licences) et de « rappeler les repères de consommation à risque faible » (pas plus de 2 verres par jour et pas tous les jours) ainsi que « la plus grande vulnérabilité biologique des femmes vis-à-vis de l’alcool ». Les experts déplorent par ailleurs que « les moyens alloués » pour lutter contre ce fardeau ne soient pas « à la hauteur des enjeux ». « Il faut arrêter de dire que c’est bon pour le cœur », lance à propos du vin rouge Mickaël Naassila, chercheur Inserm du Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à Amiens.

AFP, Europe 1, France Inter, 04/06, Le Figaro, Le Monde, C News, 05/06, RMC Info, 07/06

Lire le communiqué de presse du 04/06/2021 : « Expertise collective de l’Inserm : « Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool » »

Le ministère de la Santé souhaite pérenniser les « salles de shoot »

Le ministère de la Santé a exprimé vendredi sa volonté d’autoriser durablement l’existence de salles de consommation à moindre risque pour usagers de drogues, face au bilan « positif » des deux structures expérimentées à Paris et Strasbourg depuis 2016. « Le ministère souhaite pérenniser ces dispositifs dans le droit commun afin de laisser la possibilité aux communes d’ouvrir de nouvelles salles », a expliqué la rue de Ségur. Les deux salles créées jusqu’ici en France ont fait l’objet d’un récent rapport de l’Inserm qui « montre que le dispositif porte ses fruits », a ajouté le ministère. Cette pérennisation n’est toutefois pas encore actée : le sujet doit être arbitré prochainement par le Premier ministre Jean Castex.

AFP, Huffingtonpost​.fr, 04/06, Le Monde, C News, 05/06

Lire le communiqué de presse du 07/05/2021 : « L’évaluation scientifique confirme l’intérêt des salles de consommation à moindre risque (SCMR) »

En bref

20 Minutes explique que la rumeur qui circule sur les réseaux sociaux selon laquelle les personnes vaccinées contre la Covid-19 ne pourraient plus voler en raison de risques de thrombose est fausse. Les thromboses « atypiques » détectées après la vaccination pourraient être liées à une « réaction immunitaire » qui se traduit par « une diminution du nombre de plaquettes sanguines », notait l’Inserm le 26 avril. Ces rares cas « concernent surtout le cerveau et des veines dans le ventre », a décrit Cédric Hermans, professeur à l’université de Louvain (Belgique). Quant aux thromboses liées à un voyage en avion, elles concernent « surtout les jambes », ajoute-t-il.

20 Minutes, 07/06

Le Monde présente les femmes qui ont été révélées par la crise sanitaire du Covid-19. Parmi celles-ci figure Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm. A l’origine, en janvier 2020, du premier modèle estimant le risque de diffusion du SARS-CoV‑2, Vittoria Colizza n’a depuis cessé de développer des outils pour mieux comprendre la diffusion de l’épidémie, explique le journal. Très suivis par l’exécutif, ses travaux ont très tôt mis en évidence le risque d’une seconde vague à l’automne 2020, puis d’une troisième au printemps 2021 avec l’émergence du variant britannique. Ils ont aussi souligné les failles de la stratégie française, et notamment la faiblesse du tester-tracer-isoler.

Le Monde, 06/06

Le nombre d’annuel d’infections au VIH a chuté de 73 % entre le pic des années 1980 et 2019 aux Etats-Unis, selon une nouvelle étude des autorités sanitaires du pays publiée le 3 juin. La proportion de personnes issues des minorités noire ou latino a cependant augmenté au sein du nombre total d’infections annuelles, souligne cette analyse des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Sur le total de nouvelles infections chaque année, la proportion de personnes noires est passée de 29 % en 1981 à 41 % en 2019.

LeParisien​.fr, 04/06, AFP, Lepoint​.fr, 05/06