Covid-19 : la France parmi les pays les plus vaccinés
Plus de 46,5 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin, soit 69 % de la population. Un taux de primo-vaccinés qui place l’Hexagone devant Israël, l’Italie et l’Allemagne. Et le Royaume-Uni, qui affiche pour sa part 70 % de primo-vaccinés, devrait être bientôt rattrapé. Seule l’Espagne, qui a atteint les 75 %, semble faire mieux que la France. Les annonces d’Emmanuel Macron le 12 juillet et la perspective de la mise en place du pass sanitaire semblent donc avoir réussi à motiver une bonne partie de ceux qui hésitaient encore face aux vaccins, indique Le Figaro. Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, souligne cependant la nécessité de ne pas se satisfaire des résultats obtenus : « Il va falloir atteindre des taux de couverture vaccinale plus élevés si on veut éviter d’avoir à remettre en place des mesures encore plus restrictives. » L’objectif affiché reste de 50 millions de Français ayant reçu au moins une dose de vaccin à la fin du mois, soit 3,5 millions de premières doses à injecter dans les deux prochaines semaines. Un chiffre mathématiquement atteignable pour le ministère de la Santé, qui espère un effet rebond la semaine prochaine avec les retours de vacances. Les pouvoirs publics peinent à aller à la rencontre des Français les plus âgés isolés à domicile, indique L’Opinion. Il reste 16 % de Français de plus de 80 ans n’ayant encore reçu aucune dose de vaccin.
Le Figaro, L’Opinion, 19/08
Vaccination des enfants : bientôt les plus petits ?
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est félicité hier que 53,8 % des 12 – 17 ans ont « déjà reçu une dose » de vaccin contre la Covid-19, et 29,3 % des adolescents sont entièrement vaccinés. Si la vaccination des adolescents suit un bon rythme, elle pourrait ne pas suffire pour assurer la sérénité de la rentrée, dont le protocole sanitaire soulève de nombreuses questions, indique Le Parisien. A quinze jours de la rentrée scolaire, les contaminations chez les moins de 12 ans inquiètent parents et scientifiques et relancent le débat sur la vaccination des plus petits. Quelques cas d’hospitalisation de nourrissons ont été recensés, et le taux d’incidence est en hausse chez les 0 – 9 ans. Selon des prévisions de l’Institut Pasteur publiées en juin, 50 000 enfants et adolescents pourraient être infectés chaque jour à partir de septembre. Antoine Flahault, épidémiologiste à l’université de Genève, estime, dans une interview au Parisien, qu’il n’y a « aucune raison de ne pas protéger les 3 – 12 ans si l’on dispose d’un vaccin sûr ». Des essais cliniques sont menés par Pfizer et Moderna sur les moins de 11 ans, dont les résultats ne seront pas connus avant l’automne.
Le Parisien, 19/08
En bref
Face à la propagation rapide du variant Delta chez les enfants, une trentaine de médecins, scientifiques, enseignants, chercheurs, dont les épidémiologistes Dominique Costagliola (directrice de recherche à l’Inserm) et William Dab, alertent, dans une tribune au Monde, sur la nécessité d’une « action ferme » pour protéger la santé des élèves.
Lemonde.fr, 19/08
Moderna, déjà à l’origine d’un vaccin ARNm contre la Covid-19, a utilisé cette même technologie pour développer un vaccin contre le virus du sida. La première phase des essais cliniques débute ce jeudi. Durant cette première phase, Moderna étudiera la sécurité de deux candidats vaccins contre le virus du sida, basés sur l’ARN messager, et vérifiera qu’ils permettent au corps de produire une quantité suffisante d’anticorps.
LeParisien.fr, 18/08, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Temps, La Croix, 19/08
Lire le dossier du 10/12/20 : « Secret de fabrication : C’est quoi un ARN messager ? »
Selon une information de RTL confirmée par Les Echos, le gouvernement prévoit d’inscrire une ligne de 1,9 milliard d’euros dans le budget de la Sécurité sociale pour 2022 au titre des vaccins contre la Covid. Pour l’année en cours, les provisions votées fin 2020 avaient été très optimistes. Au lieu de 1,5 milliard d’euros, la dépense liée à la campagne vaccinale pour 2021 devrait se monter à 4,6 milliards. Cette estimation de coût budgétaire réalisée en mai par le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance-maladie est toujours valable, indique-t-on au ministère de la Santé. De nouvelles dépenses vont pourtant être engagées dès le mois de septembre. Au lieu d’une campagne vaccinale, il y en aura deux, avec le début d’un programme de rappels visant 5 millions de personnes fragiles ayant déjà bénéficié d’un schéma vaccinal complet.
Les Echos, 19/08
Douleurs, tachycardie, essoufflement, fatigue extrême, confusion mentale… gâchent la vie de centaines de milliers personnes, plusieurs mois après leur infection par la Covid-19. Plus de 20 % des patients présentaient encore des signes liés à la Covid cinq semaines après la maladie et 10 % après trois mois, rapportait la Haute Autorité de santé en février 2021. Soit plusieurs centaines de milliers de personnes en France. Pourtant, parce qu’elle est mal documentée et que la communication auprès des généralistes fait souvent défaut, la « Covid longue » est fréquemment mal diagnostiquée. Les praticiens comme les patients se trouvent désemparés face à des pathologies dont on évalue mal les causes et l’évolution.
L’Humanité, 19/08
Lire le communiqué de presse du 10/05/21 : « Séquelles de la Covid : 60 % des patients hospitalisés présentent au moins un symptôme après 6 mois »
