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Covid-19 : vaccination des 5 – 11 ans, bouleversement de l’édition scientifique, état de la recherche française, 5e vague et variant Omicron – Additifs alimentaires.

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La question de la vaccination des 5 – 11 ans

Une semaine après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments, c’est au tour de la Haute Autorité de santé (HAS), dans un avis rendu hier, de recommander l’ouverture de la vaccination des 5 – 11 ans qui présentent un risque de faire une forme grave de Covid, ou qui vivent dans l’entourage de personnes vulnérables non protégées par la vaccination. Il s’agit d’enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, maladies neurologiques, d’obésité, de diabète, d’immunodéficience ou atteints de trisomie 21. Ils sont 360 000 en France. Pour les autres, la HAS « se prononcera ultérieurement sur la pertinence d’élargir cette vaccination après avoir auditionné les parties prenantes ». Dans un article intitulé « Le dilemme de la vaccination des 5 – 11 ans », Le Monde souligne que, dans l’attente d’un feu vert du gouvernement, parents et experts s’interrogent sur les bénéfices d’un tel geste. Plus de deux tiers (62 %) des parents d’enfants de 6 – 12 ans sont défavorables à leur vaccination, selon les résultats préliminaires de la deuxième enquête issue du projet Slavaco, menée par Jeremy Ward, sociologue à l’Inserm, entre le 22 septembre et le 1er octobre. Dans le même temps, pourtant, « on constate une inquiétude forte chez les parents à l’idée que leur enfant contracte la Covid-19 à l’école », écrit le sociologue.

Le Monde, L’Humanité, 01/12

La Covid-19 a bouleversé l’édition scientifique

Une équipe principalement française, sous la direction d’Alexandre Loupy (directeur du Centre de recherche translationnelle pour la transplantation d’organes de Paris, Inserm), a analysé les dix revues les plus cotées de médecine et de maladies infectieuses, sur les années 2019 et 2020. Ses travaux, publiés en ligne dans la revue BMC Medical Research Methodology, concluent que la croissance spectaculaire du nombre d’articles scientifiques consacrés à la Covid s’est accompagnée d’une baisse de 18 % des publications sur les autres sujets. Les auteurs de l’étude mettent aussi en évidence plusieurs particularités des « publications Covid ». Les articles « originaux » (c’est-à-dire des études présentant de nouvelles données, et qui ne sont pas des éditoriaux ou des points de vue) sont en proportion bien plus faible (47,9 %) que dans les articles relatifs à des sujets non Covid (71,3 %). Le nombre de signataires par publication est, lui, plus élevé, notamment s’agissant des études de cas : neuf auteurs en moyenne dans les « case reports » Covid, contre quatre pour les autres thèmes. Pour étudier l’impact de la pandémie sur l’édition scientifique, le Dr Marc Raynaud, épidémiologiste et premier auteur de l’étude, et ses collègues ont recensé les articles publiés entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2021 dans le top 10 des journaux médicaux et d’infectiologie anglophones. Face à l’afflux d’articles concernant la Covid-19, ces revues ont adopté deux stratégies. Certaines ont maintenu leur volume concernant les autres publications et donc augmenté leur production globale. D’autres ont choisi de réduire la voilure des articles non Covid.

Le Monde, édition Science et Médecine, 01/12

En bref

Invitée du Big Bang Santé du Figaro, Frédérique Vidal réfute l’idée d’un déclin de la recherche française, dont il est question depuis le début de la Covid. La ministre estime que la recherche est « extrêmement dynamique ». « Ce dont la recherche française a souffert depuis les 20 – 30 dernières années, c’est un défaut de financements », insiste-t-elle. Mme Vidal a reconnu que la France n’avait toujours pas atteint le cap de 3 % du PIB dédiés à la recherche, l’Hexagone étant à 2,2 %. Elle admet que cela reste « compliqué de demander des financements au niveau européen ». « Oui, il y a beaucoup à faire pour simplifier », estime-t-elle. Passé le constat, la ministre de la Recherche a défendu le bilan du gouvernement, évoquant une « véritable transformation » du secteur qui a pu provoquer une levée de boucliers de certains chercheurs. Elle a rappelé que c’était la première fois qu’une loi de programmation budgétaire était consacrée à la recherche. Avec des objectifs ambitieux : d’ici à 2030, l’enveloppe devrait passer de 20 à 25 milliards d’euros.

Le Figaro, 01/12

Avec plus de 47.000 cas enregistrés en 24 heures hier, l’Hexagone fait face à l’une de ses plus grosses vagues de Covid-19 et cela avant la diffusion du variant Omicron. « La situation est en train de s’aggraver sur le front de l’épidémie », a constaté le ministre de la Santé Olivier Véran, devant les députés. Un premier cas de variant Omicron a été détecté en France chez un habitant de La Réunion revenant du Mozambique. « D’autres cas pourraient être identifiés dans les heures à venir » en France, a affirmé le ministre de la Santé.

M6, Libération.fr, 30/11, Les Echos, 01/12

Le Canard Enchaîné rend compte des résultats des travaux de l’Inserm et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), publiés dans la revue Nature, qui ont consisté à calculer la quantité d’additifs avalée par les Français. Chaque Français ingurgite chaque jour en moyenne 155,5 milligrammes d’additifs par kilo de poids corporel, soit 4 kg par an pour une personne standard de 72,4 kg. Selon l’étude, les 5 % des Français les plus accros aux produits ultra-transformés avalent chacun 9 kg annuels d’additifs.

Le Canard Enchaîné, 01/11