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Covid-19 : vaccination de la population âgée, les disparités socio-économiques de la vaccination, le budget de la Sécurité sociale pour 2022

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Vaccination contre la Covid-19 : la France encore en retard sur la population âgée

Le Monde explique que « la France [est] encore en retard sur la population âgée ». La priorité est de multiplier les dispositifs visant à toucher les personnes non vaccinées de plus de 60 ans et souffrant de comorbidités. Quand les 60 – 69 ans sont 88 % à avoir reçu au moins une dose et les 70 – 79 ans 96 %, la couverture vaccinale tombe à 84,7 % pour les plus de 80 ans vivant encore chez eux, alors qu’il s’agit de la population la plus vulnérable face à la Covid-19. Les voisins portugais et espagnols affichent pour cette dernière catégorie d’âge des chiffres flirtant avec les 100 %, ce qui interroge la stratégie française. Les personnes souffrant de comorbidités, elles, sont vaccinées à 84 %. « Il faut qu’on sorte des comparaisons internationales en termes de couverture globale et qu’on raisonne plutôt en termes de populations à risque », avance Jeremy Ward, sociologue à l’Inserm. « La politique du chiffre a permis une large couverture vaccinale mais on a laissé les gens se débrouiller pour se faire vacciner, alors que ceux qui ont du mal à se débrouiller seuls sont précisément ceux qui finissent aux urgences », alerte le spécialiste de l’adhésion vaccinal. Depuis plusieurs mois, la Caisse nationale d’Assurance-maladie, les agences régionales de santé et les collectivités locales multiplient les opérations d”« aller vers » pour aller au contact des personnes âgées et précaires éloignées du système de santé. « On vient de franchir le million de Français vaccinés via nos opérations d”« aller vers » qu’on fait pour aller chercher des personnes qui ne peuvent pas, pour différentes raisons, se déplacer jusqu’à la vaccination », s’est félicité dimanche le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Le Monde, 31/08

Vaccin : les objectifs sont remplis, mais les fractures demeurent

Avec plus de 48 millions de primovaccinés, l’exécutif a – presque – gagné son pari d’atteindre la barre des 50 millions avant la fin de l’été. Un « succès » pour le gouvernement, qui célèbre un « résultat dépassant largement les enquêtes d’opinion et les chiffres de beaucoup d’autres pays développés ». « Quantitativement », l’épidémiologiste Philippe Amouyel salue l’objectif atteint : « Même si la fameuse immunité collective a été balayée par les variants, on sait parfaitement que la circulation de la Covid-19 diminue avec le nombre de personnes vaccinées. La saturation hospitalière dans les Antilles, où la couverture est largement inférieure à la métropole, en est la preuve. » Mais « qualitativement », le professeur de santé publique au CHU de Lille pointe les « disparités socio-économiques » de la vaccination. Les indicateurs sanitaires offrent en effet un découpage de la France. A l’échelle de la métropole, d’abord, les taux d’injection par département matérialisent une diagonale séparant un Sud-Est plus réfractaire à la piqûre que le Nord-Est. Les données publiées par l’assurance-maladie confirment le lien entre précarité et plus faible vaccination. Et ce, quelle que soit la catégorie d’âge. Au 22 août, dans les 10 % des communes les plus riches, 85,7 % des plus de 75 ans et 26,1 % des moins de 20 ans avaient reçu une première injection, contre respectivement 81 % et 21,2 % dans les 10 % les moins aisés.

La Croix, Le Monde, 31/08

En bref

Le gouvernement achève de mettre au point le budget de la Sécurité sociale pour 2022. Comme l’année dernière, il soumettra au vote non pas des crédits, mais une « provision » pour lutter contre l’épidémie de la Covid-19, dans le cadre du projet de loi de financement qui sera présenté en Conseil des ministres fin septembre. Selon Les Echos, son montant avoisinera 5 milliards d’euros. Dans le détail, 1,5 à 2 milliards d’euros seraient consacrés à la prise en charge du dépistage, 2,2 milliards aux commandes de vaccins (au lieu de 1,9 milliard envisagé la semaine dernière), et environ 1 milliard à la campagne vaccinale. La dépense de dépistage a été réévaluée en juin à 4,9 milliards. Mais entre-temps, le pass sanitaire a été mis en place, et le nombre hebdomadaire de tests a bondi à 5,7 millions ces deux dernières semaines. Résultat, la facture des tests en 2021 pourrait grimper à 6 milliards d’euros.

Les Echos, 31/08