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Covid-19 : vaccin nasal universel, allégement des restrictions, facteurs de réduction de risques – Résistance aux antimicrobiens – Inhalation de carbone – Décès de Rose Katz, ancienne directrice de recherche à l’Inserm.

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Des chercheurs français sur la piste d’un vaccin nasal universel contre la Covid-19

Le projet de vaccin nasal présenté jeudi par l’équipe de recherche BioMAP de l’unité mixte de recherche Infectiologie et Santé publique Inrae-Université de Tours est désormais porté par la start-up Lovaltech, qui vient de lever près de 3 millions d’euros. Les essais cliniques sont envisagés en 2022, la mise sur le marché fin 2023, début 2024. À la place d’une injection intramusculaire, le vaccin est administré par un spray dans le nez. Il est à base de protéines. Il n’y a pas d’adjuvant. Isabelle Dimier Poisson, co-fondatrice de la start-up LoValTech, assure que le vaccin « déclenchera une immunité quels que soient les variants ». Selon elle, il s’agit d’une « réponse immunitaire cellulaire », et pas seulement humorale (anticorps). Le vaccin serait adapté aux enfants, « on espère le mettre à disposition des pays émergents », annonce Patrick Barillot, président et co-fondateur de LoValTech.

Les Echos, 21/01, UsineNouvelle​.com, 20/01, Midi Libre Alès-Cévennes, 21/01

L’Afrique, région du monde la plus résistante aux antimicrobiens

La Tribune rapporte qu’une étude publiée le vendredi 21 janvier par « The Lancet » dévoile les impacts de la résistance aux antimicrobiens (RAM) qui tue davantage que le paludisme ou le VIH-Sida à l’échelle mondiale. En 2019, un décès sur cinq chez les enfants de moins de 5 ans était imputable à la RAM, « souvent à cause d’infections qui étaient traitables auparavant », précise leur rapport. « Les conclusions de ce rapport montrent que nous sommes en train de perdre la course contre la RAM et que nous devons collectivement prendre des mesures immédiates », alerte Raphael Chanda, Senior Policy Officer chez ReAct Africa (membre du réseau international ReAct, constitué d’experts spécialisés en matière de résistance aux antibiotiques). Le manque de réglementation dans certains pays conduisant de nombreux patients à se procurer des antibiotiques sur les marchés locaux, disponibles au détail à moindre coût et délivrés sans ordonnance, explique l’ampleur de la résistance de l’Afrique subsaharienne aux antimicrobiens. La résistance aux antimicrobiens relève aussi d’un « manque de données produites localement sur des combinaisons spécifiques entre insectes et médicaments », constate Raphael Chanda. Enfin, l’usage d’antibiotiques pour lutter contre certaines bactéries pourrait être évité grâce à la vaccination ou à l’amélioration de l’hygiène et des systèmes d’assainissement.

La Tribune, 21/01

En bref

Dans un entretien accordé à BFM, Dominique Costagliola, épidémiologiste, directrice de recherches à l’Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique, fait le point sur le calendrier d’allégement des restrictions annoncées par le Premier ministre. Selon elle, ce calendrier n’est pas basé sur des niveaux ou des objectifs à atteindre mais sur un calendrier avec des dates prédéfinies alors qu’il y a 520 000 cas qui ont été diagnostiqués ce lundi. L’épidémiologiste poursuit qu’on a « une incidence qui ne baisse pas globalement et un nombre d’hospitalisation qui ne baisse pas non plus. » Elle rappelle également le nombre de morts de la Covid au cours des deux premières semaines de janvier et déclare que « c’est comme s’il y avait eu 10 Airbus qui s’étaient écrasés. » Enfin, Dominique Costagliola déclare : « J’ai du mal à comprendre l’optimisme présenté par le Premier ministre. »

BFM Paris – Journal, 20/01

Lefigaro​.fr rapporte qu’il existe des facteurs de réduction de risques pour le coronavirus à l’origine de la pandémie. Le groupe sanguin est un de ces éléments. En effet, les personnes du groupe O auraient moins de risques d’être infectées par le Sars-CoV‑2. Un autre élément de réduction du risque d’être infecté est celui de l’efficacité du système immunitaire qui est différent en fonction des personnes. Le dernier marqueur de réduction du risque d’infection est génétique. Toutefois, si plusieurs études ont démontré que la génétique jouait fortement dans la probabilité de développer une forme grave de la Covid, il est plus difficile de le démontrer concernant l’infection. 

Lefigaro​.fr, 20/01

Dans un entretien accordé à BFM, Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm, à l’origine d’une étude sur les risques d’inhalation de carbone à vélo et à pieds, déclare qu’ « une activité physique importante et une exposition relativement importante au trafic routier font que les cyclistes inhalent une quantité plus importante de carbone selon l’étude. »

BFM Paris – Journal, 20/01

Reprise du communiqué de presse du 18/01/2022 : » Les cyclistes et piétons inhaleraient plus de particules produites par le trafic routier que les usagers de transports motorisés »

Rose Katz, ancienne directrice de recherche à l’Inserm, est décédée à l’âge de 74 ans. Titulaire d’un doctorat en médecine en 1974 et d’un doctorat d’État en sciences naturelles en 1986, elle occupe divers postes de recherche et d’enseignement à l’Inserm à partir de 1982. À partir de la fin des années 1980 jusqu’aux années 2000, elle mène des travaux importants sur le système neuronal humain. Pour elle, l’Inserm, c’est « un lieu où peuvent converger des compétences diverses et qui permet à l’ensemble des personnes de vraiment participer à la vie de l’organisme ».

L’Humanité, 21/01