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Covid-19 : transferts de patients, risque de confinement, variant anglais – Cancer – Endométriose – Sommeil et rêve

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Covid-19 : multiplication des transferts de patients et risque de confinement

Pour soulager les services de réanimation débordés en Ile-de-France, les transferts de patients vont se multiplier cette semaine. Le gouvernement prévoit de procéder ces prochains jours à une centaine d’évacuations de malades Covid depuis l’Ile-de-France vers d’autres régions. Après trois transferts samedi et trois dimanche, six par jour seront organisés par voie aérienne à partir de ce lundi, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. L’opération Chardons est notamment prévue jeudi et dimanche : elle permettra d’évacuer par TGV médicalisé cinquante patients. « Nous tentons d’utiliser toutes les armes à notre disposition pour l’éviter [le confinement], a indiqué hier soir le Premier ministre, Jean Castex, sans rien exclure. Chaque jour qui passe est un jour de gagné. » « Mais s’il faut confiner, on le fera », avait déjà lâché à mi-journée le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, conscient d’être « sur une ligne de crête ». Confrontés à un rajeunissement des patients et à des cas « plus sévères », les soignants craignent, eux, que le variant britannique, réputé plus contagieux et plus mortel, ne transforme la troisième vague en tsunami dans les services de réanimation.

AFP, 14/03, Aujourd’hui en France, 15/03

Interview de Vittoria Colizza : « La gestion sanitaire sera plus difficile en avril »

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Vittoria Colizza, épidémiologiste, alerte sur le taux d’hospitalisation accru associé au variant anglais. Elle indique : « Aujourd’hui, l’épidémie est en hausse avec de fortes disparités régionales, une circulation très élevée dans les Hauts-de-France ou en Ile-de-France par exemple, avec une augmentation lente mais constante du nombre d’hospitalisations depuis plusieurs semaines. L’inquiétude est forte vis-à-vis de la croissance des passages en réanimation. Cette situation est vraisemblablement liée à la présence du variant britannique ». Vittoria Colizza estime qu’« un confinement semblable à celui de novembre, avec une forte adhésion de la population et un recours massif au télétravail, suffirait en Ile-de-France à contenir l’épidémie à la hauteur du pic de la deuxième vague. Mais notre projection tablait sur l’adoption de ces restrictions dès la semaine passée, c’était optimiste ! » Il est « très peu probable » que l’on parvienne à ce freinage sans de nouveau confiner, estime l’épidémiologiste. « Nos modèles indiquent que le taux d’hospitalisation accru associé au mutant anglais va rendre encore plus difficile la gestion sanitaire en avril », poursuit la chercheuse de l’Inserm.

Le Journal du Dimanche, 14/03

En bref

Une évaluation de grande ampleur, menée par des chercheurs aux universités d’Exceter et de Bristol et publiée dans le British Medical Journal, conclut qu’« il y a une forte probabilité que la mortalité soit augmentée lors d’une infection avec le variant anglais ». Les experts se sont penchés sur le cas de 54 906 personnes testées positives en ville au variant anglais. Elles ont été comparées à autant de patients positifs mais au virus souche, pendant la même période, entre le 1er octobre 2020 et le 29 janvier 2021.

Aujourd’hui en France, 15/03

Le Figaro, qui publie un dossier sur le cancer, s’interroge : « Le cancer deviendra-t-il une maladie chronique comme une autre ? » Désormais, les thérapies ciblées et l’immunothérapie rebattent les cartes en imposant peu à peu une notion inimaginable jusqu’ici : il s’agit non plus de vivre « après », mais « avec » le cancer. Des cancers réputés incurables, comme celui du rein ou le mélanome, peuvent ainsi être stabilisés à un stade métastatique sans symptômes pendant de nombreuses années. Pour les cancers les plus sensibles à l’immunothérapie, 5 % à 10 % des patients peuvent même aller jusqu’à la rémission complète. Mais, pour le patient, le discours reste en partie inaudible. « Même si c’est très motivant pour nous de savoir qu’on peut proposer des traitements qui prolongent vraiment la vie en bonne santé, c’est très difficile pour les patients d’entendre qu’un cancer est chronique », souligne la Pr Mireille Mousseau, responsable du service d’oncologie médicale du CHU de Grenoble.

Le Figaro, 15/03

Alors que se tenait du 8 au 14 mars la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose, le ministre de la Santé a lancé le 12 mars les travaux d’élaboration de la stratégie nationale contre l’endométriose, qui devrait être présentée fin avril. Cette mission a été confiée au Dr Chrysoula Zacharopoulou, députée européenne et gynécologue. Elle sera menée en lien avec les associations de patientes, les professionnels de santé et les chercheurs.

Lequotidiendumedecin​.fr, 12/03

Les Echos reviennent sur une étude publiée par Current Biology qui montre que le cerveau reste en veille pendant notre sommeil et peut communiquer avec le monde extérieur. Les scientifiques, répartis entre l’Institut du cerveau et plusieurs groupes américains, allemands et néerlandais, ont travaillé avec 36 rêveurs dits « lucides », des individus conscients de rêver lorsqu’ils le font, et capables, pour certains, d’influer sur le cours de leur récit onirique. « Les sujets ont expliqué que certains signaux étaient reçus comme s’ils venaient de l’extérieur du rêve ou étaient superposés au rêve, mettant le rêve en pause. D’autres ont rapporté que les signaux étaient transmis par les composantes mêmes du rêve », détaille Delphine Oudiette, chercheuse Inserm à l’Institut du cerveau et coauteure de l’étude.

Les Echos, 15/03