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Covid-19 : tester les auto-anticorps pour prévenir les formes sévères, décryptage génétique des variants – Pollution aux particules fines – « Fake news »- Connexions neuronales – La médecine ultra-personnalisée contre le cancer.

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Covid : tester les auto-anticorps pour prévenir les formes sévères

Pour identifier les personnes à risque de forme grave de Covid-19 et tenter de les soigner à temps, une équipe Inserm a découvert l’intérêt de tests pour repérer la présence d’auto-anticorps chez les patients. Grâce à leurs travaux, le Dr Laurent Abel et le Pr Jean-Laurent Casanova, du laboratoire « génétique humaine des maladies infectieuses », à l’Institut Imagine situé à l’Hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, ont remarqué qu’environ un quart des formes sévères de Covid-19 sont dues à des défauts immunologiques ou génétiques entraînant un défaut de fonctionnement des interférons (IFN) de type I, qui constituent la première barrière immunologique contre les infections virales. Parmi ces défauts, la présence d’auto-anticorps est la plus fréquente. « Leur présence, qui caractérise les maladies auto-immunes, empêche les interférons d’agir contre le virus comme ils devraient le faire en temps normal », explique le Dr Abel. « 15 % des patients Covid présentant une forme sévère sont concernés ». L’équipe du Dr Abel travaille en partenariat avec le laboratoire bioMérieux, pour mettre au point des tests de diagnostic prêts à l’emploi pour la détection précise et à grande échelle d’auto-anticorps contre les IFN de type I.

Destinationsante​.com, 25/01

Pollution aux particules fines : les transports et le bois de chauffage mis en cause

Des chercheurs du CNRS, de l’Inserm et de l’Inrae se sont intéressés à la pollution aux particules fines dans la région de Grenoble. Selon leur étude publiée dans la revue Environment International, on pourrait réduire de deux tiers d’ici 2030 la mortalité liée aux particules fines en réduisant d’une part de 36 % la circulation automobile des particuliers, et d’autre part en remplaçant tous les chauffages au bois peu performants par des poêles à granulés modernes. Les transports et le chauffage au bois sont en effet les deux filières les plus émettrices de particules fines dans cette agglomération.

Francetvinfo​.fr, 26/01

En bref

Le Figaro Santé se penche sur « comment repérer les fake news en santé » sur Internet. Les scientifiques ont démontré que le cerveau retenait davantage les » fake news » qui portent souvent sur des sujets plus originaux et font appel à l’émotion. « Elles ont toujours existé, parce que la santé est un sujet qui concerne tout le monde et qui inquiète beaucoup », précise Éric D’Ortenzio, épidémiologiste et chercheur Inserm, coauteur de l’ouvrage « Fake news santé ». « Néanmoins, la pandémie leur a donné une visibilité nouvelle (…) », ajoute-t-il. Rapidement virales et difficiles à combattre, les « fake news », rumeurs et messages complotistes sont favorisés par l’explosion des supports médiatiques dont les sources se perdent. Éric D’Ortenzio rappelle de « toujours exercer son esprit critique, de se poser des questions et de croiser ses sources sans hésiter à aller rechercher l’information à la source (…), mais aussi en se renseignant sur les sites officiels, comme celui de l’Inserm ». L’Inserm a lancé sa chaîne YouTube Canal Détox dès 2018. Dans une série de vidéos scientifiques et pédagogiques, l’instance déconstruit en quelques minutes les idées reçues en santé pour leur substituer une information fiable et validée, souligne le trimestriel.

Le Figaro Santé, 01/01

Voir la rubrique Canal Détox sur la salle de presse de l’Inserm.

Dans un article intitulé « Le grand gâchis des données du séquençage », Le Monde souligne que la France est au quatrième rang européen en matière de décryptage génétique des variants du SARS-CoV‑2, mais 40 % de ces informations ne sont pas transmises aux bases de données internationales. Le journal rend compte des « ratés [qui] traduisent le faible intérêt tricolore pour le séquençage comme outil de recherche et de surveillance ».

Le Monde, 26/01

Lorsqu’il est en plein développement, le cerveau doit régulièrement faire le tri entre les innombrables connexions formées par les neurones qui le composent. Des chercheurs viennent d’identifier une protéine indispensable à ce processus de tri : le récepteur A2A. Christophe Bernard (unité 1106 Inserm/Aix-Marseille Université, Institut de neurosciences des systèmes, équipe Physionet, Marseille) et Sabine Lévi (unité 1270 Inserm/Sorbonne Université, Institut du Fer à Moulin, équipe Plasticité des réseaux corticaux et épilepsie, Paris) se sont penchés sur le cas des synapses GABAergiques. Ces connexions, au sein desquelles la molécule GABA sert de messager chimique, sont particulièrement importantes : elles sont parmi les premières à être formées et leur activité est indispensable à la construction du reste du circuit neuronal. Les travaux dirigés par les deux chercheurs, conduits chez la souris, mettent en lumière le rôle clé du récepteur à l’adénosine A2A dans le processus de tri.

Yahoo !, 25/01

Le Pr Fabrice Barlesi, spécialiste du cancer du poumon, de la médecine de précision et de l’immunologie, nouveau patron de l’hôpital Gustave-Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, dévoile au Figaro sa stratégie 2030. Il souligne : « Il faut intercepter le cancer avant même qu’il n’apparaisse ». Son ambition est de faire entrer le premier centre de lutte contre le cancer en Europe dans l’ère de la médecine ultra-personnalisée. Fabrice Barlesi explique : « Si notre objectif reste évidemment de guérir plus de malades, il faut que nous soyons en capacité de les prendre en charge bien plus tôt, dès le diagnostic. Intervenir auprès des patients à un stade précoce réduit les risques de rechutes et augmente les chances de guérison. Nous devrons aussi mieux les accompagner pendant et après leur maladie (…) » Le nouveau directeur de Gustave-Roussy souligne que « nous offrirons aux patients des parcours sur mesure et des traitements ultra-ciblés qui augmentent les chances de guérison ».

Le Figaro, 26/01