Vingt départements sous surveillance renforcée
Le Premier ministre a évoqué jeudi « une vigilance maximale » face à la Covid-19, en raison d’un « niveau d’incidence élevé, d’une part de variants supérieure à 50% et d’une pression hospitalière proche du seuil critique ». Ce sont désormais vingt départements en proie à une flambée épidémique qui sont placés sous « surveillance renforcée ». Parmi eux, Paris, les Bouches-du-Rhône, la Moselle ou encore le Pas-de-Calais. Il a demandé que des concertations s’ouvrent pour décider de mesures de confinement partiel « proches de celles prises » à Dunkerque et dans les Alpes-Maritimes, qui seront mises en œuvre le week-end du 6 mars si la situation continue de se dégrader. Jean Castex reconnaît que « le virus gagne de nouveau du terrain », rappelant les plus de 30 000 contaminations enregistrées mercredi soir, soit un record depuis novembre. Le Premier ministre a cependant justifié à nouveau la décision du chef de l’État de ne pas reconfiner, soulignant que le pays a « gagné du temps » pour vacciner, que l’activité économique ne s’est pas arrêtée, et que les enfants ont pu aller à l’école. Il a donné un « cap » : « la fin du printemps », qui coïncidera avec la fin de la vaccination des plus fragiles.
Les Échos, Aujourd’hui en France, 26/02
L’exécutif mise sur les anticorps monoclonaux
Début février, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il voulait des avancées sur les anticorps monoclonaux. L’exécutif mise sur cette nouveauté thérapeutique pour limiter le risque de formes sévères de la Covid. Pour la première fois, mercredi, l’Agence nationale de sécurité du médicament a accordé une autorisation temporaire d’utilisation à un anticorps monoclonal, le bamlanivimab du groupe américain Eli Lilly. 83 hôpitaux ont d’ores et déjà reçu « des milliers » de doses de ce médicament à 2 000 euros l’unité, réservés aux 80 ans et plus et aux personnes souffrant de troubles de l’immunité. Du côté des scientifiques, les avis sont partagés. Selon Hervé Watier, professeur d’immunologie, cette annonce est une bonne nouvelle : « La France a raison, il était temps qu’on s’y mette, les premières autorisations ont été données aux Etats-Unis dès novembre ». Frédéric Adnet, patron des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et chercheur à l’Inserm, est plus réservé, rappelant que les résultats de deux études sur la diminution de la charge virale avec le bamlanivimab se sont montrés décevants. « Les effets positifs sont surtout décrits dans les communiqués de presse, rapporte cet expert en essais cliniques. Cette communication sur l’arrivée d’un traitement est un peu précipitée ».
NouvelObs.com, 25/02, Aujourd’hui en France, 26/02
En bref
Dans une étude rétrospective française parue dans le Journal of the American Heart Association (JAHA), le risque de complications et de décès est réduit chez les patients Covid ayant reçu un traitement anticoagulant avant d’être infectés par rapport à ceux l’ayant reçu au cours de l’hospitalisation pour Covid, rapporte Le Quotidien du pharmacien. Ce travail a été mené par les chercheurs de l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, AP-HP), de l’Inserm et de l’université de Paris, en collaboration avec la Société française de cardiologie. « Nos résultats s’intègrent dans un faisceau d’arguments en faveur de la mise en place précoce d’une anticoagulation, mais nous devons attendre les résultats définitifs d’essais cliniques randomisés avant d’envisager de changer les pratiques », indique le Pr David Smadja, du service d’hématologie de l’HEGP et responsable de l’étude.
Le Quotidien du pharmacien, 26/02
Un an après le début de la pandémie, moins d’un Français sur cinq de plus de 20 ans et habitant en métropole a été infecté par le SARS-CoV‑2 : 17% précisément, mais avec d’immenses disparités d’un territoire à un autre, et d’une classe d’âge à une autre. C’est l’Institut Pasteur, en collaboration avec l’Inserm et Santé Publique France, qui a dévoilé cette estimation dans le cadre de la mise à jour de ses travaux de modélisation mathématique. Pour arriver à cette estimation, l’Institut Pasteur s’est appuyé à la fois sur les données d’admission à l’hôpital et sur une étude sérologique à grande échelle.
Leparisien.fr, 25/02
Des volontaires sont recherchés pour participer à un essai d’un vaccin préventif innovant contre le VIH, ont annoncé jeudi les responsables de l’essai promu par l’Inserm. Pour démarrer l’essai, l’Institut de recherche vaccinal (le Vaccine Research Institute/VRI) basé à Créteil, recherche 72 volontaires âgés de 18 à 65 ans et sans problème de santé, habitant l’Ile-de-France. L’essai évaluera la tolérance de différentes doses du vaccin qui sera administré soit seul, soit associé à un autre vaccin dont le développement est plus avancé.
AFP, 25/02
Lire le communiqué du 25/02/2021 : « Des volontaires recherchés pour un essai vaccinal innovant contre le VIH »
