Covid-19 : les scientifiques sur le qui-vive face au risque de nouveaux variants
Alors que le ministre de la Santé estimait le 3 janvier devant les députés que nous étions « peut-être » en train de subir « la dernière vague » de la pandémie de Covid-19, Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence à l’OMS, a indiqué que la montée en flèche des taux d’infection pourrait avoir l’effet inverse. « Plus Omicron se répand, plus il se transmet et plus il se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant », a‑t-elle déclaré à l’AFP, le lendemain, mardi 4 janvier. Le risque de voir un énième variant opportuniste émerger après le raz-de-marée Omicron n’est pas à exclure. « Nous ne pouvons pas du tout préjuger des événements génétiques – mutations, délétions, recombinaisons… – qui pourraient intervenir et donc des propriétés d’un éventuel nouveau variant, indique la professeure Sylvie van der Werf, virologiste responsable du Centre national de références des infections respiratoires à l’Institut Pasteur. Théoriquement, en cas de co-infection d’une personne par Delta et Omicron, les deux variants pourraient échanger leur matériel génétique et donner naissance à un variant dit recombinant, même si la recombinaison n’est pas un phénomène très fréquent. » Malgré l’intensité de la crise, les virologues, forts de leurs quelque 300 000 souches virales séquencées dans le cadre du consortium EMERGEN – système de surveillance génomique des infections à Sars-CoV‑2, coordonné par Santé publique France et l’ANRS – en 2021, ont confiance dans les performances de l’actuelle veille épidémiologique. « Nos capacités de séquençage placent la France au septième rang mondial et au troisième rang européen », indique Sylvie van der Werf.
Lepoint.fr, 06/01
En pleine vague Omicron, la grippe s’étend en France
Alors que la France a recensé, mercredi 5 janvier, le chiffre record de 332 252 nouvelles contaminations au Covid-19, et que plus de 3 660 patients étaient hospitalisés en soins critiques la veille, l’épidémie de grippe commence à s’intensifier. A l’inverse, celle de bronchiolite donne des premiers signes d’essoufflement. L’activité grippale était ainsi en augmentation la dernière semaine de 2021, avec un passage en phase épidémique de la région Auvergne Rhône-Alpes (après l’Île-de-France, l’Occitanie, la Réunion et Mayotte). Les régions Normandie et Bourgogne Franche-Comté passent, elles, en phase pré-épidémique comme le reste de la métropole, observe Santé publique France. Au niveau national, le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal, selon le réseau Sentinelles, a bondi à 106 pour 100 000 habitants (+ 66 % en une semaine). Sont essentiellement touchés les 5 – 14 ans et les 15 – 64 ans. Si les passages aux urgences ont légèrement fléchi entre Noël et le jour de l’An (2 501 passages vs 2 741 en S51, soit – 9 %), les hospitalisations après urgences ont augmenté de 15 % (de 268 à 309) et la part des hospitalisations pour grippe parmi toutes les hospitalisations est en hausse (de 4,4 à 5 pour 1 000). En outre, 14 cas graves de grippe ont été signalés par les 211 services de réanimation qui participent à la surveillance, portant à 53 le nombre de cas graves admis en réanimation. La moitié (25) concernerait des enfants de moins de 15 ans. Deux décès ont été rapportés, chez des petits de moins de 2 ans. Deux cas de coinfection ont été rapportés, dont une grippe et Covid-19 (l’autre étant à H3N2 et H1N1).
Lequotidiendumedecin.fr, 06/01
En bref
Selon le ministère de la Santé, ils seraient 5,1 millions de Français de plus de 12 ans à n’avoir encore reçu aucune dose vaccinale contre la Covid-19. Le troisième volet de l’enquête Slavaco dirigée par le sociologue Jeremy Ward (spécialiste des attitudes à l’égard des vaccins et des controverses vaccinales à l’Inserm), publiée hier, permet d’affiner les données sur les non-vaccinés. Sur 2 022 sondés représentatifs de la population française adulte, 10,5 % refusaient encore de se faire vacciner : deux tiers avec certitude, le tiers restant « probablement ». Une proportion de refus en léger recul depuis fin septembre, date à laquelle a été conduit le deuxième volet de l’enquête Slavaco : ils étaient alors 14 % à ne pas vouloir être vaccinés (9 % « certainement pas » et 4 % « probablement pas »).
RFI, 06/01, Le Figaro, 07/01
Parmi les innovations pour lutter contre la Covid-19, présentées au salon CES de Las Vegas, figure un masque, imaginé par la start-up lyonnaise Airxôm, avec une coque en plastique et en silicone qui protège contre la pollution, les bactéries et les virus, dont le SARS-CoV‑2. En mode passif, il va simplement filtrer comme un masque FFP2 mais, une fois connecté à une batterie portable, il va activement détruire les agents pathogènes et filtrer les particules et la pollution. « Nous avons obtenu des résultats de l’ordre de 99 % des virus détruits lors de tests réalisés par l’Inserm », explique Trong Dai Nguyen, un chercheur de l’école d’ingénieurs Insa de Lyon à l’origine du projet. La production de ce masque débutera en mars en France et il sera vendu près de 300 euros « soit le prix d’un masque jetable changé toutes les 4 heures pendant 3 ans ».
LeParisien.fr, 06/01
