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Covid-19 : reflux de l’épidémie, aggravation des infections au Covid avec la pollution, passe vaccinal – Situation compliquée à l’hôpital – Sclérose en plaques.

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L’épidémie de Covid va refluer dans les prochains jours

L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a estimé hier sur France Inter que l’épidémie de Covid-19 allait refluer rapidement d’ici au printemps. « Le pic est en train de passer devant nos yeux », a‑t-il assuré. L’Ile-de-France semble avoir déjà passé le sommet de la cinquième vague ; la plupart des autres régions le feront cette semaine ou la semaine suivante, a‑t-il dit. Même si près de 300.000 cas par jour ont été enregistrés la semaine passée, le « scénario du pire » devrait donc être évité, selon lui. Ce sera « un pic de courte durée », anticipe le scientifique en se basant sur les modélisations de ses collègues de l’Institut Pasteur. L’épidémie va « décroître considérablement » en février, et en mars, le niveau sera « très bas ». Cependant, même si le variant Omicron, moins sévère, infecte neuf personnes sur dix, le variant Delta n’a peut-être pas dit son dernier mot. « Il n’est pas exclu que Delta remonte dans les semaines qui viennent et ça ce serait un problème », a signalé l’épidémiologiste. Heureusement, l’infection avec Omicron apporte une immunité croisée contre Delta et l’approche du printemps va faire baisser la pression épidémique. « Il y aura à nouveau des vagues », prévient Arnaud Fontanet, mais « à chaque vague on renforce notre immunité », « on rajoute des couches de protection », si bien que le virus finira par se transformer en rhumes et en angines.

Les Echos, 18/01

Aggravation des infections au Covid avec la pollution

Le Figaro rend compte d’une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Insubrie, à Varèse (Italie), ayant permis d’établir un lien entre une hausse du nombre de cas de Covid-19 parmi les populations les plus exposées à la pollution atmosphérique. Les chercheurs ont étudié le rôle de plusieurs polluants (particules fines de 2,5 micromètres de diamètre ou PM2,5, les PM10, des oxydes nitreux et l’ozone). Ils ont établi qu’une concentration de PM2,5 en augmentation d’un microgramme par mètre cube d’air accroît de 5 % le taux d’infection au Covid-19, dans un article publié en ligne dans la revue Occupational and Environmental Medicine. Soit une aggravation de près de 300 cas pour 100 000 habitants par an. « L’originalité de cette étude est d’avoir des données individuelles et non agrégées pour les populations concernées par l’infection. Il s’agit d’une avancée incontestable pour étudier le rôle de la pollution », estime la Pr Isabella Anessi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et de l’Idesp (Institut Desbrest d’épidémiologie et de santé publique) à Montpellier.

Le Figaro, 18/01

En bref

Aujourd’hui en France explique que le passe vaccinal, en vigueur dans les prochains jours, illustre la volonté de tout miser sur la vaccination, même si le pic de la 5e vague semble atteint. Pour Jeremy Ward, sociologue à l’Inserm, « même sans convaincre, la contrainte peut fonctionner : beaucoup de personnes se sont fait vacciner tout en restant réticentes, comme le montre notre dernière étude. Mais le passe sanitaire était déjà un dispositif de très forte incitation. Les personnes qui n’ont pas été poussées à la vaccination par ce biais n’ont pas vraiment de raison de l’être par celui du passe vaccinal. Celles qui limitaient déjà leurs activités sont sans doute prêtes à faire ce sacrifice supplémentaire. Et de nombreuses autres échappent au passe sanitaire, grâce à des faux ou parce que certains endroits ne l’appliquent pas. »

Aujourd’hui en France, 18/01

Dans une interview accordée à Libération, Martin Hirsch, patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), fait état d’une situation compliquée à l’hôpital entre hausse des hospitalisations conventionnelles, activité hors Covid soutenue et absences de soignants. Il explique : « On ne peut pas parler de décrue. Il y a une baisse des appels Covid au Samu et une quasi-stabilisation des patients Covid en soins critiques : lundi ils étaient 829, contre 805 le lundi précédent ». Et d’ajouter : « En revanche, ça augmente toujours en hospitalisation conventionnelle : en Ile-de-France, lundi, on compte 2900 patients contre 2 600 une semaine plus tôt ». Selon lui, « on est encore sur une mer très houleuse ».

Libération, 18/01

Selon une nouvelle étude de chercheurs américains, publiée dans la revue Science, la sclérose en plaques (SEP) est très probablement provoquée par un virus très banal, le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable de la mononucléose. Les chercheurs de l’Université Harvard ont suivi durant vingt ans 10 millions de jeunes adultes engagés dans l’armée américaine, dont 955 ont été diagnostiqués atteints de sclérose en plaques, et ont « testé l’hypothèse selon laquelle la SEP est causée par le virus d’Epstein-Barr », résument les chercheurs américains dans le synopsis de l’étude. Selon leurs résultats, « le risque de SEP a été multiplié par 32 après une infection par l’EBV mais n’a pas augmenté après une infection par d’autres virus ».

La Croix, 18/01