Recul des autres vaccins
Selon le Gers (Groupement pour l’élaboration et la réalisation de statistiques), qui compile les chiffres de vente dans l’industrie pharmaceutique, l’utilisation des vaccins, autres que celui contre la Covid-19, aurait chuté de 10 % entre les mois de février 2020 et 2021. Le rattrapage contre le méningocoque : ‑9 % ; contre le ROR (rougeole, oreillons, rubéole) : ‑11 % ; contre l’hépatite B : plus de 20 % de baisse. Après un premier constat alarmant en novembre, les données du groupement scientifique Epi-Phare attendues à la fin du mois, ne devraient pas être plus rassurantes, indique Le Parisien. Des professionnels de santé (dont la Société de pneumologie de langue française, SPLF, et SOS Hépatites et maladies du foie) ainsi que des associations de patients lancent l’alerte. « Nous n’étions déjà pas très bons avant lui, et le sommes encore moins depuis la Covid. L’épidémie a laissé des vaccins sur le bord de la route », regrette Chantal Raherison-Semjen, la présidente de la SPLF, qui pense notamment à l’immunisation contre le pneumocoque chez les adultes à risque de complication, atteints de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), d’asthme, de fibroses pulmonaires… « En consultation, on voit de plus en plus de patients qui se posent la question de l’utilité de cette vaccination, pourtant essentielle. Les craintes qu’ils peuvent avoir sur les vaccins contre la Covid s’étendent à tous les autres vaccins », explique la pneumologue.
Le Parisien, 12/05
En bref
Lefigaro.fr s’interroge : « Covid-19 : les données de contaminations des médecins généralistes contredisent-elles celles de Santé publique France ? » D’après Sentinelles, réseau d’environ 1300 médecins généralistes répartis dans toute la France, le taux d’incidence des patients vus en consultation de médecine générale a été estimé à 18 pour 100.000 habitants du 26 avril au 2 mai. Santé publique France dénombre, elle, 241 cas pour 100.000 habitants, soit 13 fois plus. Les données Sentinelles permettent d’avoir un aperçu des courbes mais ne prennent pas en compte l’entièreté de la situation sur le territoire. Ainsi, ne sont répertoriés que les patients positifs qui consultent en cabinet, rapportés au nombre total de patients en médecine générale dans le pays.
Lefigaro.fr, 11/05
Les Echos consacrent un article à l’ARN messager, qui « pourrait révolutionner la médecine ». Les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna ont prouvé leur efficacité contre la Covid-19. Demain, la technologie de l’ARN messager pourrait être exploitée contre les pathologies cardiaques, les maladies auto-immunes, génétiques, ainsi que les cancers, explique le quotidien.
Les Echos, 12/05
