Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Covid-19 : recherche vaccinale française, expérimentation sur le risque de contamination dans la restauration, vaccination des plus de 65 ans, anticorps monoclonaux – Japon : pas de surmortalité liée à la radioactivité

A+ / A-

Interview de Gilles Bloch, PDG de l’Inserm

Invité sur France Info, Gilles Bloch, PDG de l’Inserm, a évoqué la recherche sur le vaccin contre la Covid-19 en France. Il assure que « dans les prochains mois, on aura un vaccin français, on en est aux essais cliniques ». Ce vaccin interviendra « en deuxième ligne derrière les premiers vaccins qui ont été mis sur le marché », indique-t-il. Et d’expliquer : « On a un pipeline avec plusieurs dizaines de vaccins en France, il y en a une douzaine qui sont dans les laboratoires de l’Inserm. Et sur les prochains mois on aura un vaccin français qui va sortir, qui sera utile, en deuxième ligne, derrière les premiers vaccins qui ont été mis sur le marché. » Dans le processus, l’Inserm « contribue en ayant mis en place un réseau de recrutement de volontaires sains pour pouvoir accompagner les industriels dans le développement de ces vaccins. Donc, je suis assez confiant qu’on va être dans le peloton » pour les vaccins. L’Inserm continue par ailleurs à travailler sur des traitements contre la Covid-19, car « on a encore de longs mois, voire quelques petites années, où il y aura encore des cas de Covid ». L’Inserm s’apprête ainsi à lancer un nouvel essai sur une combinaison d’anticorps monoclonaux. Il s’agit de « la suite de l’essai Discovery », explique le PDG de l’institut. Enfin, il a indiqué que l’Inserm « travaille sur la mise en place du protocole, l’obtention des autorisations » pour les concerts-tests annoncés par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Le public sera composé d’étudiants volontaires.

France Info, Francetvinfo​.fr, Francebleu​.fr, 10/03

Japon : pas de hausse du nombre de cancers de la thyroïde

Le Figaro indique que les études menées au Japon ne constatent pas de surmortalité liée à la radioactivité, même si cela pourrait encore survenir plus tard. Le plus grand nombre de morts de la catastrophe du 11 mars 2011 au Japon est lié aux conséquences du tremblement de terre et du tsunami plus qu’à l’accident nucléaire de Fukushima. Le séisme et le raz-de-marée ont provoqué 18 500 morts, tandis que le compte post-accidentel, lié à la centrale nucléaire, s’élève au total à 2 317 morts dans la préfecture de Fukushima, selon un bilan récent. Mais, contrairement aux idées reçues, ces décès ne sont pas liés à une exposition des populations à la radioactivité. « Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conséquences de l’accident de Fukushima sur la santé, en particulier sur les cancers induits par les rayonnements ionisants, comme ceux de la thyroïde, du sein ou digestifs », précise Florent de Vathaire, chercheur à l’Inserm et épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy. « On mesure généralement une hausse de l’incidence sur ces cancers au moins une dizaine d’années après l’exposition, selon la dose reçue. » Cet expert confirme que les études scientifiques publiées, « bien faites », reflètent « une hausse du nombre de cas, du fait d’une surveillance renforcée ». Au Japon, en juin 2020, 252 cas de ces cancers ont été suspectés, et 202 confirmés. Ces cas reflètent des études régulières, conduites initialement sur 300 000 jeunes de moins de 18 ans au moment de l’accident, testés tous les deux ans dans la préfecture de Fukushima. Les ONG antinucléaires contestent l’absence de lien entre ces cancers de la thyroïde et la catastrophe.

Le Figaro, Lemonde​.fr, 11/03

En bref

Un restaurant gastronomique de Colmar, dans le Haut-Rhin, a accueilli, mardi 9 mars, des clients « cobayes » dans le cadre d’une expérimentation sur le risque de contamination au coronavirus en salle. Il s’agit d’une première dans l’Hexagone. Le propriétaire du restaurant a mis au point un protocole strict avec des médecins et des infectiologues appartenant à des instituts scientifiques. Ce protocole expérimental, testé en laboratoire, a impliqué plusieurs institutions, de l’Inserm au CNRS, en passant par le ministère de la Défense (qui a fait des expériences sur la transmission aéroportée du virus). Le restaurant attend désormais un retour du ministère du Travail.

Lci​.fr, 10/03

Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a déclaré hier qu’il espérait ouvrir la vaccination Covid à tous les plus de 65 ans, « tout début avril, sans restriction de comorbidités ». Alain Fischer, qui était auditionné par la commission des Affaires sociales du Sénat, a également donné un horizon d’accès à la vaccination pour les moins de 50 ans : « En juin, et tout au long de l’été », a‑t-il d’abord expliqué, parlant un peu plus tard de « mai-juin ». A court terme, le gouvernement espère avoir injecté au moins une dose à tous les plus de 75 ans volontaires en mars, et à 60 – 70 % des soignants.

Les Echos, 11/03

L’Express se penche sur les anticorps monoclonaux qui suscitent « un espoir et des questions ». Après l’arrivée d’un premier traitement contre la Covid, d’autres seront vite disponibles. « Les laboratoires sélectionnent dans le plasma de patients guéris un ou plusieurs anticorps qu’ils vont ensuite copier et reproduire en grande quantité », détaille le Pr Renato Monteiro, président de la Société française d’immunologie et directeur du Centre de recherche sur l’inflammation (AP-HP/Inserm/Université de Paris). Ces anticorps de synthèse agissent comme des antiviraux : ils bloquent l’infection des cellules et sont ainsi censés éviter la dégradation de l’état du patient et son hospitalisation. Ils pourraient se révéler précieux pour les malades les plus fragiles, même si des écueils subsistent.

L’Express, 11/03