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Covid-19 : Vaccination et sclérose en plaques, création d’un pass sanitaire, vaccination anti-Covid ouverte à tous les adultes – Cancers et démences – Traitement préventif contre le VIH

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Sclérose en plaques et Covid : inquiétudes autour de certains traitements

Des spécialistes de la sclérose en plaques s’alarment que certains traitements contre cette maladie, les anti-CD20, semblent annuler la protection des vaccins contre la Covid-19 et augmentent le risque de faire une forme grave. « Les patients traités avec cette classe de traitements sont à la fois plus exposés aux formes graves de Covid et risquent de moins bien répondre à la vaccination », explique le neurologue Jean Pelletier, de la Fondation Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques). Selon lui, « autour de 20 % » des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) prennent ce type de traitements. « On voit des personnes atteintes de SEP et traitées par ces anti-CD20 qui ne produisent pas d’anticorps après la vaccination contre la Covid », selon le Pr Pelletier, avec donc le risque d’une « non-protection ». A ce stade, ces observations sont avant tout basées sur « des cas particuliers », mais des études vont permettre d’en savoir plus. C’est notamment le cas d’une étude française chapeautée par l’Inserm et baptisée COV-POPART. Elle « vise à évaluer l’effet de la vaccination contre la Covid » chez des patients traités pour plusieurs maladies (cancers, maladies rénales, diabète, SEP, etc.), en fonction des traitements qu’ils prennent. Pour la sclérose en plaques, 600 patients doivent y participer, et « on pourra avoir une première réponse dans 6 mois », espère le Pr Pelletier, selon qui cela pourrait rendre nécessaire une adaptation de la stratégie vaccinale chez les personnes concernées.

AFP, 29/05

Le cancer protègerait des démences ?

Le Figaro rend compte de « résultats impressionnants » publiés sur le site de la revue Alzheimer & Dementia par une équipe bordelaise de l’Inserm, qui montrent que le cancer pourrait protéger du risque de survenue d’une démence. Le risque de démence diminuerait en effet de 42 % et celui de maladie d’Alzheimer de 45 % chez les personnes qui développent un cancer. Les chercheurs en épidémiologie se sont appuyés sur la cohorte nationale Memento, qui a suivi sur une durée médiane de cinq ans 2 300 patients venus consulter les centres de mémoire en raison de plaintes ou de troubles cognitifs, mais sans diagnostic de démence au début de l’étude. Les épidémiologistes ont ainsi constaté que le risque d’apparition d’une démence était réduit dans des proportions conséquentes chez les personnes ayant développé un cancer au cours de la période de suivi. « D’autres études avaient déjà cherché cette association, mais avec des résultats contradictoires. Nous avons cherché à gommer les biais existants dans les précédentes études », explique Jonviea Chamberlain, auteure principale de l’étude, post-doctorante dans l’équipe bordelaise.

Le Figaro, 31/05

En bref

Tous les médecins, et notamment les généralistes, pourront à partir du 1er juin initier directement un traitement préventif, la PrEP, destiné aux séronégatifs pour éviter le risque d’infection par le virus du sida, a indiqué le 28 mai le ministre de la Santé, Olivier Véran. Avant cette date, la première prescription de ce traitement ne pouvait être faite que par des médecins de services hospitaliers qui prennent en charge le VIH, ou dans un centre gratuit de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Le médecin traitant ne pouvait que renouveler l’ordonnance. Pris en comprimés, ce traitement de Prophylaxie pré-exposition (PrEP) à base d’anti-rétroviraux permet de prévenir une contamination par le VIH lors de rapports sexuels sans préservatif.

AFP, 28/05, 20 Minutes, 31/05

Après de nombreuses controverses, le Parlement a finalement validé, jeudi 27 mai, la création d’un pass sanitaire dans le cadre du projet de loi consacré à la gestion de sortie de crise sanitaire. Le texte, issu d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire, a été définitivement adopté par le Sénat, jeudi soir, après le vote de l’Assemblée, mardi.

Le Monde, 29/05

Tous les adultes sont éligibles à la vaccination anti-Covid à partir de ce lundi, soit 13,5 millions de personnes supplémentaires. Mais la protection des plus fragiles n’est pas encore assurée. De plus, l’été appelle une réorganisation de la campagne vaccinale. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a d’ailleurs annoncé vendredi un « plan spécifique pour l’été ». « Nous allons maintenir un haut niveau de premières injections à l’été », et pour cela, « oui, nous pousserons des doses supplémentaires dans les lieux touristiques », promet le ministère de la Santé. Cela signifie que le deuxième rendez-vous, pris en même temps que le premier, doit pouvoir être modifié pour suivre le voyageur.

Les Echos, 31/05