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Covid-19 : progression de l’épidémie, pass sanitaire, scénarios épidémiques, port du masque, cas contacts.

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Emballement de l’épidémie de Covid-19 

Avec 18 000 cas en 24 heures (contre moins de 7 000 une semaine auparavant), le virus et son variant Delta progressent inexorablement en France, et en particulier dans les zones touristiques. « Cela veut dire que nous avons une augmentation de la circulation du virus de l’ordre de 150 % sur une semaine : nous n’avons jamais connu cela, ni avec la Covid [la souche historique du virus], ni avec le variant anglais, ni avec le sud-africain, ni avec le brésilien », s’est alarmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l’Assemblée hier. Pour contrer des courbes devenues folles, le gouvernement envisage de sévir avec des « mesures de freinage », prises localement. Ces augmentations spectaculaires avaient été observées lors des précédentes vagues, « mais ce qui est frappant, c’est de voir une telle progression, alors qu’on a une partie de la population qui a déjà été infectée ou vaccinée et qu’il y a des restrictions en place », détaille Laëtitia Huiart, directrice scientifique de Santé publique France. Cette situation s’explique par un variant plus contagieux et un vaccin principalement efficace contre les formes graves, et moins sur les transmissions.

France Inter, France 3, 20/07, Le Parisien, 21/07

Le pass sanitaire en débat au Parlement

Dès ce matin, le pass sanitaire sera nécessaire pour accéder aux « établissements, lieux et événements […], lorsqu’ils accueillent un nombre de visiteurs, spectateurs, clients ou passagers au moins égal à 50 personnes », précise le décret sur le sujet, en date du 19 juillet et publié au Journal officiel. Emmanuel Macron préside ce mercredi un nouveau conseil de défense sanitaire. Le Premier ministre sera, quant à lui, sur TF1 à 13h pour défendre le pass sanitaire. Le conseil des ministres, lundi, a donné le coup d’envoi de l’examen par le Parlement du huitième projet de loi relatif à la crise sanitaire. Le texte devrait être adopté définitivement ce week-end. Pour ce faire, le gouvernement s’appuie sur un relatif consensus politique. Comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, ce texte étend largement le pass sanitaire et instaure l’obligation vaccinale pour l’ensemble des personnels des établissements de santé ainsi qu’aux pompiers, qui auront jusqu’au 15 septembre pour s’exécuter. Enfin, le texte restaure un isolement obligatoire de dix jours pour les malades, qui fera l’objet de contrôles. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a estimé hier matin sur RTL qu’on aura injecté au moins une dose de vaccin contre la Covid à « 80 %, peut-être 85 %, de la population vaccinable d’ici à la fin de l’été ». Soit potentiellement entre 47 et 50 millions de Français. C’est bien plus que la prévision initiale du gouvernement, mais cela était attendu, au moment où la vaccination est rendue obligatoire pour les soignants et difficilement évitable pour les plus de 12 ans avec l’extension du pass sanitaire.

La Croix, Les Echos, Le Parisien, 21/07

En bref

Dans une interview à Libération, Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, évoque les scénarios de reprise épidémique mais assure que « le personnel répondra présent » malgré la pénurie de postes. Il indique : « Vittoria Colizza [directrice de recherches à l’Inserm] est venue échanger avec le directoire de l’AP-HP. Ses scénarios dépendent surtout de deux facteurs : le rythme de vaccination cet été, bien sûr, et les comportements pendant cette période » Il explique : « Le respect du pass sanitaire, du port du masque à l’intérieur, et des gestes barrières peuvent infléchir de 20 % le rythme de propagation et donc atténuer la quatrième vague ».

Libération, 21/07

Les Echos rendent compte de la « polémique sur la fin du port du masque ». Sur France Inter, hier, l’épidémiologiste Dominique Costagliola s’en est alarmée, évoquant sa « stupeur », à l’idée que l’on puisse croire « qu’on n’a plus besoin du masque » au moment où « il faudrait ceinture et bretelles ». Les contaminations d’aujourd’hui sont la conséquence de la quatrième étape du déconfinement, le 30 juin, estime-t-elle, puisqu’« il faut deux à trois semaines pour voir les conséquences de la levée des mesures ». Quant à l’extension du pass sanitaire, elle ne répandra ses bienfaits qu’aux alentours de la mi-août. En attendant, elle appelle donc à la plus grande prudence.

Les Echos, 21/07

En cas de test négatif, les cas contacts complètement vaccinés contre la Covid-19 ne seront pas soumis à un isolement obligatoire, explique le ministère de la Santé. Jusqu’à la promulgation du projet de loi du gouvernement, qui compte instaurer de nouvelles règles sur l’isolement obligatoire des personnes infectées à la Covid-19, tous les cas contacts doivent observer un auto-isolement minimal de sept jours (sans contrôle de forces de l’ordre), y compris après un premier test négatif, rappelle l’Assurance maladie. Une personne vaccinée apprenant qu’elle est cas contact devra elle aussi effectuer un premier dépistage, mais, s’il s’avère négatif, elle ne sera pas soumise à un isolement, précise le ministère de la Santé. En revanche, si son test est positif, le cas contact vacciné sera soumis à un isolement de dix jours, au même titre que toutes les personnes infectées par la Covid-19.

Le Parisien, 21/07