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Covid-19 : possible suspension du passe sanitaire fin mars, fin du port du masque à l’école et en entreprise à la mi-mars, Covid long – VIH en rémission – Exposition des cultivateurs aux pesticides.

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Possible suspension du passe sanitaire fin mars 

Dans un entretien accordé au Parisien, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, explique que deux ans après l’arrivée de la Covid, « nous sortons du stade de « crise » pour entrer dans une phase chronique. On va s’acheminer doucement, probablement à l’automne, vers une situation endémique, avec une circulation contrôlée du virus mais avec des pics épidémiques dus à de nouveaux variants. Nous vivrons encore longtemps avec le SARS-CoV‑2, mais de façon différente ». Il avertit cependant : « L’aspect chronique pourrait ressembler au virus grippal. Spontanément, ça peut sembler rassurant mais je mets en garde : ce n’est pas parce que la maladie s’installe de manière endémique qu’elle n’est pas grave ! Il va falloir beaucoup de temps pour que le SARS-CoV‑2 devienne aussi bénin que les autres coronavirus ». Selon lui, « si les bons chiffres se poursuivent, envisager de lever le passe vaccinal dès le printemps me paraît envisageable ».

Le Parisien, 17/02

Fin du port du masque à l’école et en entreprise peut-être à la mi-mars

Le gouvernement envisage de mettre fin au port du masque en intérieur à la mi-mars. Olivier Véran, estime qu’il est possible de « revenir à un état quasi normal » dans un mois. « A la mi-mars, on pourrait commencer à se poser sérieusement la question du port du masque en intérieur et du passe vaccinal », a déclaré le ministre de la Santé sur Franceinfo hier. Le gouvernement a déjà annoncé la fin du masque en intérieur dans les lieux soumis au passe vaccinal à partir du 28 février – notamment les restaurants, les salles de spectacle. Olivier Véran indique donc que le masque pourrait être enlevé également dans les transports en commun, et dans les autres lieux clos non soumis au passe vaccinal. Il a précisé que le passe vaccinal pourrait être perpétué un peu plus longtemps que la mi-mars dans les lieux les plus à risque, comme les discothèques. Ce calendrier d’assouplissement serait « conditionné et proportionné à la situation épidémique telle qu’observée à la mi-mars », a‑t-il assuré. Dominique Costagliola, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm, estime, pour sa part, que le masque est la dernière mesure à enlever. Selon elle, le masque reste très utile. Elle estime qu’il faut vraiment vivre avec l’idée que désormais on a un nouvel agent infectieux avec nous qui est potentiellement dangereux. Pour le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon, Gilles Pialoux, enlever le masque à la mi-mars relève d”« une décision politique ». « Il n’y a pas un niveau de circulation virale qui permette de dire « enlevez le masque » », a déclaré le professeur de médecine, tout en reconnaissant qu’on n’était pas encore le 15 mars.

BFM TV, 16/02, Bfmtv​.com, Les Echos, 17/02

En bref

L’Express, qui se penche sur le Covid long, explique que les scientifiques commencent à mieux comprendre ces symptômes qui se prolongent, mais leur prise en charge, dans l’Hexagone, reste lacunaire. L’hebdomadaire, qui présente les « troubles multiples », les « principaux symptômes décrits durant un Covid long », souligne notamment que le virus pourrait également atteindre le cerveau en passant par la circulation sanguine. Une équipe française a récemment montré qu’il réussissait à infecter les cellules formant la barrière hématoencéphalique. « Nous l’avons vu chez des patients décédés de formes graves, et sur des hamsters ayant présenté des formes plus légères de la maladie. Ces atteintes paraissent alors réversibles, mais elles pourraient être à l’origine de problèmes cognitifs », précise Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm à Lille et coauteur de ces travaux.

L’Express, 17/02

La Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi), toujours en cours à San Francisco, a été marquée cette année par la présentation du cas d’une patiente atteinte du VIH en rémission après avoir reçu une greffe de deux types de cellules souches hématopoïétiques. L’objectif premier de la greffe n’était pas de soigner l’infection au VIH, qu’elle a contractée en 2013, mais la leucémie myéloïde aiguë qui s’est déclarée quelques années plus tard, en 2017. Elle a été transplantée avec deux types de cellules souches hématopoïétiques : des cellules issues d’un donneur adulte compatible et des cellules prélevées dans le sang contenu dans le cordon ombilical. Or, les cellules du sang ombilical étaient porteuses de la mutation CCR5Δ32, naturellement présente chez une poignée d’individus qui sont, de facto, immunisés contre le VIH. Cette patiente soignée à New York grâce à ce traitement novateur, est la troisième personne à guérir du sida et la première femme.

Yahoo !, Tf1info​.fr, 16/02

Une enquête menée par Le Monde et huit médias montre que les équipements censés protéger la santé des cultivateurs sont inefficaces face aux pesticides. Les normes, coécrites par les industriels, ne tiennent pas compte de la réalité du terrain et des données scientifiques. Depuis quinze ans, un groupe de chercheurs alerte en vain les autorités sur l’inefficacité des équipements censés protéger la santé des cultivateurs. Dans les « conditions normales d’utilisation », les pesticides ne présentent pas de risque pour la santé humaine, certifient aussi bien leurs fabricants que les autorités réglementaires. Au fil des deux dernières décennies, cependant, tandis que l’étude Pestexpo établissait que ces conditions prétendument « normales » n’existaient pas en France ni ailleurs, un corpus croissant de données scientifiques issues d’analyses toxicologiques et d’études épidémiologiques montrait que ces produits étaient nocifs pour la santé. En juin 2021, un rapport de l’Inserm est venu le confirmer : six pathologies graves au moins sont liées à une exposition professionnelle aux pesticides.

Le Monde, 17/02