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Covid-19 : pic de la 2ème vague dépassé, tests antigéniques sur auto prélèvement nasal – Procès du Mediator

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Covid-19 : le pic de la 2ème vague est dépassé

Le pic de la deuxième vague de novembre dernier de patients Covid dans les services de réanimation a été dépassé hier, avec 4 974 malades Covid accueillis dans ces services. Un franchissement symbolique, alors que des médecins ont alerté ce week-end sur le spectre du « tri » des patients. Emmanuel Macron, qui n’a pas exclu de prendre de nouvelles mesures si nécessaire et « sans tabou », attend les chiffres de l’épidémie d’aujourd’hui pour éventuellement trancher demain, en Conseil de défense, en faveur d’un nouveau tour de vis, soit national, soit dans les 19 départements les plus touchés. Les Echos ajoutent que, selon les chiffres publiés hier par les dirigeants des hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l’Ile-de-France, le nombre de malades dans les services de réanimation pourrait fortement grimper dans les prochains jours, « y compris si un confinement strict était décidé ». Si un confinement strict avait été pris dès vendredi dernier, les prévisions monteraient en effet à 2 760 patients en soins intensifs le 9 avril.

Les Echos, 30/03

Procès du Mediator

Les laboratoires Servier ont été reconnus, hier, par le Tribunal de Paris coupables de tromperie aggravée et d’homicides et blessures involontaires, mais relaxés du chef d’escroquerie : l’amende pour le groupe est fixée à 2,7 millions d’euros. La présidente Sylvie Daunis insiste sur « l’extrême gravité » des faits, d’une « ampleur considérable et inédite », dont « ont été victimes des milliers de patients ». Ces agissements se sont déroulés « sur une période particulièrement longue en raison de l’attitude des prévenus qui ont tout mis en œuvre pour retarder la prise de conscience du danger ». Ils ont « rompu la chaîne de confiance » allant de la fabrication des médicaments aux utilisateurs et « fragilisé la confiance dans le système de santé », selon le tribunal. Le fondateur du laboratoire incriminé, Jacques Servier, est mort en 2014 alors qu’il se défendait pied à pied. Son ancien numéro deux, Jean-Philippe Seta, est notamment condamné à quatre ans de prison avec sursis – le parquet avait requis cinq ans dont trois fermes – et 90 600 euros d’amende. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n’échappe pas aux sanctions : une amende de 303 300 euros lui est infligée, dont 225 000 euros (le montant maximal prévu par la loi) en répression des homicides et blessures involontaires. Plus de 6 500 parties civiles s’étaient constituées : celles qui sont déclarées recevables se voient attribuer plus de 180 millions d’euros de dommages et intérêts pour les préjudices moraux ou physiques engendrés par l’affaire. Loin, cependant, du milliard réclamé. Le tribunal a prononcé cinq relaxes.

AFP, 29/03, Le Figaro, Aujourd’hui en France, L’Humanité, Les Echos, Libération, 30/03

En bref

Si un arrêté paru au Journal officiel du 27 mars autorise bien l’utilisation des tests antigéniques sur auto prélèvement nasal, il faudra attendre encore quelques semaines pour y avoir recours, car un déploiement dans les officines de pharmacie n’est pas envisagé avant, au mieux, la mi-avril, indique Le Monde. « Mais on ne sait pas encore qui y aura accès », nuance le ministère. Dans un premier temps, le ministère entend privilégier des opérations de dépistage encadrées par l’Etat afin d’évaluer la praticabilité et l’efficacité de ces autotests. Parmi les publics prioritaires ciblés figurent les jeunes à partir de 15 ans, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) – qui a d’ores et déjà prévu de réévaluer prochainement l’opportunité d’élargir leur utilisation aux 10 – 15 ans – ainsi que les personnes vivant dans des territoires « éloignés du soin », comme les collectivités d’outremer ou encore les publics précaires.

Le Monde, 30/03