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Covid-19 : passe sanitaire et 3e dose, le SARS-CoV‑2 chez les personnes infectées par le VIH favorise l’émergence de variants – Semaine de sensibilisation à l’infertilité – Épilepsie.

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Troisième dose : il faut convaincre les Français

Conditionner le passe sanitaire à l’injection d’une troisième dose de vaccin anti-Covid pour inciter les Français à faire leur piqûre de rappel est une question sensible qui taraude l’exécutif. Elle concerne pour le moment les plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies graves et de comorbidités, les résidents en Ehpad et les personnels soignants. Mais à ce jour, elle n’a pas trouvé de réponse. Au ministère de la Santé, on a conscience du problème. « Il serait légitime de s’interroger sur la validité du passe après plus de six mois de vaccination, si, au cas où vous auriez, par exemple, plus de 70 ans ou un diabète grave, les études attestaient qu’il y aurait un risque de ne plus être suffisamment protégé contre les formes graves », confie le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a aussi interrogé les autorités sanitaires sur l’acceptabilité et la proportionnalité d’une telle décision, si elle devait être prise. Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille (Nord), estime que l’exécutif doit d’abord « convaincre » de l’utilité du rappel, plutôt que de « tordre le bras » aux Français avec le passe. « Cela me semble être punitif et délétère », abonde Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Poincaré. Surtout si la question de la troisième piqûre venait à se poser pour l’ensemble de la population.

Aujourd’hui en France, 03/11

Semaine de sensibilisation à l’infertilité

La semaine de sensibilisation à l’infertilité réunit, jusqu’au 7 novembre, professionnels, patients et chercheurs pour informer le grand public et débattre de ce sujet qui touche un couple sur quatre au bout d’un an. Si les spécialistes plaident pour une meilleure prévention, certains s’alarment des risques des dépistages trop précoces. De plus en plus avancé, l’âge moyen de la maternité (30,8 ans en 2020) constitue le premier facteur de risque d’infertilité. Un changement sociétal qui a conduit l’Organisation mondiale de la santé à revoir ses critères. « Pendant longtemps, on parlait d’infertilité lorsqu’il n’y avait pas de grossesse au bout de deux ans de rapports sexuels réguliers et non protégés. Depuis 2009, on est passé à un an et même à six mois pour les femmes de plus de 35 ans », rappelle la professeure Joëlle Belaisch-Allart, cheffe du service de gynécologie obstétrique du centre hospitalier des Quatre Villes à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Pour Luc Multigner, épidémiologiste à l’Inserm, cette réduction du délai laisse croire à tort à une plus grande prévalence de l’infertilité dans la population. Il faut aussi prendre en compte l’apparition des techniques de procréation médicalement assistée, qui ont modifié les attentes de la société. Outre l’âge, l’environnement « au sens large » pèse sur les fonctions reproductrices des deux sexes, reconnaît Luc Multigner. « La suralimentation ou le déséquilibre alimentaire, qui se traduisent par du surpoids et de l’obésité ont un rôle majeur car ils entraînent une modification de l’équilibre hormonal. Citons aussi le tabagisme, la consommation de cannabis, la qualité et la durée du sommeil, le stress… Toutes ces agressions affectent les fonctions reproductrices. Néanmoins leur impact sur l’individu varie en fonction de son bagage génétique », nuance l’épidémiologiste, qui travaille depuis 25 ans sur l’impact de l’environnement sur la fertilité. En particulier les perturbateurs endocriniens – pesticides, solvants, plastifiants, etc. – potentiellement responsables du déclin des spermatozoïdes chez l’homme et de l’augmentation des maladies hormonales chez la femme, comme le syndrome des ovaires polykystiques. « A ce stade, on a plus de questions que de réponses, souligne Luc Multigner, mais les suspicions sont importantes. »

La Croix, 03/11

En bref

Une étude sud-africaine suggère que la persistance du SARS-CoV‑2 chez des personnes dont l’infection au VIH a réduit les défenses immunitaires favorise l’émergence de variants. Le manque de moyens alloués aux traitements contre le VIH dans la Métropole Nelson Mandela Bay, située dans la province du Cap-Oriental, en Afrique du Sud, pourrait bien avoir créé le terreau permettant l’émergence du variant Beta du SARS-CoV‑2, reconnu comme préoccupant par l’Organisation mondiale de la santé, révèle une étude parue dans la revue Science, et portant sur l’analyse de 8 746 génomes du Covid-19, collectés dans trente-trois pays africains.

Le Monde, édition Science et Médecine, 03/11

Le Monde publie une tribune signée notamment par Christophe Lucas, président d’Épilepsie ‑France, et Hélène Gaudin, vice-présidente, qui estime que « l’épilepsie ne doit plus être le parent pauvre de la neurologie ». Les patients atteints d’épilepsie et leurs familles réclament aide et reconnaissance d’une maladie qui touche plus de 650 000 personnes en France

Le Monde, édition Science et Médecine, 03/11