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Covid-19 : Omicron : vers une sortie de crise sanitaire ? ; Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants – Développement en France des maisons de naissance – Exposition à Marseille : « VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie »

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Omicron : vers une sortie de crise sanitaire ?

Certes ultracontagieux, le variant Omicron occuperait davantage les lits d’hospitalisation dits « conventionnels » que les réanimations, souligne Aujourd’hui en France. Surtout, il porterait en lui la promesse de l’immunité collective, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le passage d’Omicron pourrait être court mais intense. Les scientifiques restent prudents. « Spontanément, une vague n’a pas de raisons de retomber, sauf si tout le monde est immunisé efficacement contre le virus circulant, rappelle Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève (Suisse). On voit pour le variant Omicron que les vaccins, en tout cas avec deux doses, mais également avec trois doses, n’empêchent pas complètement les contaminations de se produire. Donc, on est peut-être encore loin de la fin spontanée de cette vague. » En France, selon l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, « le pic du nombre de cas devrait culminer mi-janvier » et « le pic hospitalier pourrait avoir lieu une semaine plus tard ». Si le virus court à une vitesse folle, il frappe moins durement, selon les données disponibles. « Omicron est moins dangereux. […] Il provoque moins de syndromes de détresses respiratoires aiguës, les besoins en lits de réanimation sont moins importants qu’avec les variants précédents », assure Olivier Véran. « Il est encore un peu tôt pour se réjouir de la moindre virulence du variant Omicron, tellement il est transmissible, car on ne sait pas si cette transmissibilité accrue ne va pas venir contrebalancer la plus faible virulence et générer arithmétiquement plus d’hospitalisations et de décès que lors des vagues précédentes. On saura répondre à cela dans moins d’un mois », prévient Antoine Flahault. Dans un entretien accordé aux Echos, Alain Fischer, professeur d’immunologie pédiatrique, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, indique : « Il est possible qu’Omicron marque le début d’une évolution vers des variants moins sévères ». Selon lui, « à court terme, il est évident qu’une campagne massive de rappels est la meilleure arme pour freiner la vague ».

Aujourd’hui en France, Les Echos, 04/01

En bref

Après un an de vaccination contre la Covid-19, les experts continuent les essais cliniques, à la fois pour de nouveaux vaccins et pour ceux déjà validés. Claude Delpuech, membre du Comité consultatif national d’éthique, souligne qu’« éthiquement, dès que l’on a un traitement ou un vaccin disponible, efficace et sans risque, il est proposé. Le placebo ne doit être utilisé que faute d’alternative. » Chez Pfizer, les 44 000 volontaires de plus de 16 ans ont ainsi reçu la possibilité de « lever l’aveugle », c’est-à-dire de savoir s’ils ont fait partie du groupe placebo, et le cas échéant, de se faire vacciner. « Nous allons ouvrir cette possibilité pour les volontaires de 12 à 16 ans début 2022 », ajoute un porte-parole de l’entreprise. « Il ne faut pas nuire à ceux qui se sont portés volontaires », confirme François Hirsch, directeur de recherche et membre du comité d’éthique de l’Inserm.

La Croix, 04/01

Le Monde rend compte d’une enquête menée par des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Bordeaux, publiée en novembre 2021, qui montre que la santé mentale des étudiants est très affectée par la crise sanitaire. Selon cette enquête menée à l’université, 37 % des interrogés présentent des troubles dépressifs. Aussi, 13 % des étudiants ont rapporté des pensées suicidaires. « Les problèmes de santé mentale des étudiants ne sont absolument pas derrière nous : au contraire, cela risque de s’aggraver », martèle Christophe Tzourio, coauteur de l’étude, qui s’inquiète d’une « forme de banalisation des conséquences de l’épidémie dans les médias (…) »

Le Monde, 04/01

Lire le communiqué de presse du 09/11/21 : Covid-19 : Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants, notamment pendant les périodes de confinements

Les maisons de naissance, qui permettent des accouchements plus naturels, se développent en France. Si les sages-femmes y voient une meilleure reconnaissance de leur savoir-faire, les gynécologues, eux, sont moins enthousiastes. En 2019, une étude menée par un groupe de recherche du CNRS et de l’Inserm, basée sur l’examen des dossiers de 649 femmes prises en charge dans des maisons de naissance en 2018, a établi que ces structures offrent « un niveau de sécurité satisfaisant », avec des « complications maternelles peu, voire très peu fréquentes ». « En France, la grossesse est perçue comme à risque, jusqu’à preuve du contraire, analyse Anne Chantry, sage-femme qui a chapeauté l’étude de l’Inserm. Les maisons de naissance prônent plutôt un maintien dans le bas risque, loin de toute surmédicalisation, pour les grossesses qui n’en nécessitent pas, ce qui constitue un véritable changement de paradigme. »

Libération, 04/01

Libération présente l’exposition à Marseille, au Mucem, intitulée : « VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie ». Première de cette importance en France, cette exposition est marquée par le regard d’Act Up, association importante dans l’histoire du sida en France, mais qui n’a été ni la première ni la plus décisive. Proches d’Act Up, le trio de chercheurs à l’origine du projet a pris pour titre de l’exposition un slogan de l’association.

Libération, 04/01

Le Figaro titre un article : « Covid-19 : l’immunité cellulaire perdure avec Omicron ». Cela pourrait expliquer pourquoi les vaccins protègent toujours contre les formes graves dues à ce variant très contagieux, souligne le journal. Béhazine Combadière, directrice de recherche au Centre d’immunologie et des maladies infectieuses (Cimi-Inserm et Sorbonne Université), explique : « Il a déjà été démontré qu’un rappel par une dose de Pfizer augmente la réponse des CD8 [lymphocytes] en même temps que la réponse des anticorps ».

Le Figaro, 04/01