Covid-19 : nette hausse des hospitalisations
Plus de 80 000 cas de Covid-19 sont recensés par jour, contre moins de 20 000 à la fin du mois de mai, indique Le Figaro. Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, aucune modélisation n’a été publiée pour anticiper l’évolution de la situation et la hauteur approximative du pic. « Il y a maintenant beaucoup de profils d’immunité différents qui rendent la modélisation difficile », explique Simon Cauchemez, responsable des équipes de modélisation à l’Institut Pasteur. Ce constat est partagé par l’équipe d’épidémiologie & évolution des maladies infectieuses de Mircea Sofonea à Montpellier. « Ajoutons que nos équipes ont été beaucoup sollicitées par la variole du singe et il n’existe plus, depuis mars 2021, sur le plan épidémiologique, de financements spécifiques au Covid-19 (…) », souligne le scientifique. Si le nombre de décès quotidiens stagne autour de 40 depuis début juin, les admissions quotidiennes en soins critiques progressent depuis un mois : 80 personnes sont prises en charge quotidiennement, contre moins de 40, il y a trois semaines. La hausse est encore plus marquée pour les admissions en soin courant. Mircea Sofonea souligne cependant qu’« il y a au moins deux raisons d’espérer un ralentissement de cette dynamique dans les prochains jours » : les vacances d’été avec les écoles qui seront fermées et la modification des habitudes devant la recrudescence de l’épidémie d’une partie de la population (masque, gestes barrières). Selon lui, « même si cela reste minoritaire, cela peut permettre de freiner les contaminations. »
Le Figaro, 01/07
Urgences : la « mission flash » propose 41 pistes pour passer l’été
Le Dr François Braun, chargé par le président de la République d’une « mission flash » sur les urgences, a remis hier son rapport à Élisabeth Borne. Le chef des urgences du CHU de Metz et président du syndicat des Samu de France y livre 41 recommandations, entre lesquelles la Première ministre va devoir arbitrer. Ce rapport arrive dans un contexte tendu alors que les médecins redoutent un « été catastrophique » face à la pénurie de personnel, et que des services d’urgences, de Bordeaux à Grenoble en passant par Toulouse ont déjà limité leur accueil la nuit. Parmi les nombreuses pistes de ce rapport, une grande partie vise à agir en amont, pour limiter les entrées aux urgences qui ont doublé en vingt ans, atteignant 22 millions de passages annuels. Cela passe notamment par une responsabilisation de la population alors que 20 % à 40 % des patients qui se présentent ne relèvent pas des urgences et pourraient être vus par un médecin de ville. Une campagne de communication devrait inciter les Français à appeler le « 15 » avant de se déplacer. Pour trier les patients, et les aiguiller en fonction de leurs besoins, le rapport préconise le recrutement d’assistants de régulation médicale (ARM) au « 15 ». La mission préconise aussi de faciliter la mise en place du « service d’accès aux soins » (SAS), sorte d’urgences de ville.
Le Figaro, 01/07
En bref
Des chercheurs du Netherlands Cancer Institute ont trouvé une solution au problème de résistance des cellules cancéreuses aux thérapies anti-hormonales dans le cancer de la prostate. Dans la revue Cancer Discovery, les scientifiques expliquent que le traitement consisterait à « cibler les protéines qui régulent le rythme circadien d’une cellule », et qui jouent un rôle entièrement nouveau. En se basant sur les tissus de 56 patients atteints d’un cancer de la prostate à un stade avancé et ayant reçu trois mois de traitement anti-hormonal, les scientifiques ont réalisé que « les gènes qui maintenaient les cellules tumorales en vie étaient soudainement contrôlés par une protéine qui régule normalement l’horloge circadienne », explique le chercheur Simon Linder, de l’équipe internationale de chercheurs.
Pourquoidocteur.fr, 30/06
