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Covid-19 : manque d’efficacité de la stratégie de dépistage à l’école – Vaccin expérimental à ARN messager contre le sida – Nutri-Score – Bronchiolite : les services de réanimation pédiatrique débordés.

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La stratégie actuelle de dépistage à l’école ne casse pas les chaînes de transmission 

Une modélisation de l’Inserm révèle l’importance de la circulation du variant Delta en milieu scolaire. La stratégie de dépistage du SARS-CoV‑2, telle qu’elle est aujourd’hui déployée dans toutes les écoles élémentaires de France, ne semble pas en mesure de casser les chaînes de transmission, selon la modélisation. Avec ce protocole, « le nombre d’enfants détectés positifs reste insuffisant », explique Vittoria Colizza (Inserm, Sorbonne Université, Paris), qui a coordonnée la modélisation. Depuis le 6 décembre, dès qu’un écolier est détecté positif, chaque élève de la classe doit être testé ; ensuite, seuls les enfants positifs ou qui refusent le test sont tenus de rester chez eux, la classe ne fermant qu’au troisième cas. Le but de ce protocole dit « réactif » est de limiter les fermetures de classe préjudiciables aux élèves. « Un autre mode de dépistage permettrait, lui, de stopper la circulation du virus au sein des écoles primaires, donc de protéger les enfants et leur entourage vis-à-vis des infections », souligne Vittoria Colizza. Il s’agit du protocole dit « itératif » : un test est proposé chaque semaine à tous les enfants de la classe, sans attendre que l’un d’entre eux ait été détecté positif. Seuls les écoliers contaminés sont alors renvoyés chez eux. L’atout de ce protocole : chez les moins de 10 ans, les cas asymptomatiques sont très fréquents, justifiant de réitérer les tests chez le plus grand nombre. Il s’agit d’un enjeu crucial, alors que le taux d’incidence de l’infection grimpe en flèche chez les 6 – 10 ans : au 5 décembre, il était de 988 cas pour 100 000 habitants, contre 666 cas une semaine plus tôt et 347 deux semaines auparavant.

CNews, France Info, Libération.fr, Marianne​.net, Lequotidiendumedecin​.fr, 09/12, Le Monde, Les Echos, 10/12

Sida : premiers résultats « prometteurs » pour un vaccin à ARN messager

Un vaccin utilisant la technologie de l’ARN messager, la même que certains vaccins contre la Covid-19, mais cette fois contre le sida, a montré de premiers résultats prometteurs chez les animaux, ont annoncé jeudi des chercheurs. Le vaccin s’est révélé sûr lorsqu’il a été administré à des macaques, et le risque d’infection par exposition a été diminué de 79 %. Il réclame toutefois des améliorations avant de pouvoir être testé sur les humains. L’immunologue Anthony Fauci, co-auteur de l’étude, directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID) américain et par ailleurs conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, a indiqué, dans un communiqué : « Ce vaccin expérimental à ARN messager combine plusieurs caractéristiques qui pourraient surmonter les défaillances d’autres vaccins expérimentaux contre le VIH, et représente ainsi une approche prometteuse ». Des scientifiques du NIAD ont mené ces travaux en collaboration notamment avec des chercheurs de Moderna, l’entreprise américaine à l’origine de l’un des vaccins les plus utilisés contre le Covid-19. L’étude a été publiée dans la revue Nature.

AFP, 09/12

En bref

Plus de 600 médecins et scientifiques français s’insurgent dans une lettre ouverte contre les tentatives de « détricotage » du Nutri-Score en France par les secteurs agricoles des fromages et charcuteries, certaines grandes multinationales, et les élus ou candidats des régions qui s’en font les relais. Les signataires, dont, au premier rang, le fondateur du Nutri-Score, le Pr Serge Hercberg (Université Sorbonne Paris-Nord, Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle – EREN), dénoncent la confusion entretenue par les lobbys entre produit gastronomique du terroir et bonne qualité nutritionnelle. « Même avec un label AOP/IGP, les fromages (comme les charcuteries) (…) restent riches en acides gras, en sel, et caloriques. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas en manger, mais comme tous les produits classés D ou E par Nutri-Score, ils peuvent être consommés dans le cadre d’une alimentation équilibrée, mais en petites quantités et pas trop fréquemment », lit-on dans la tribune. « Ce qui doit compter avant tout, c’est l’intérêt et la santé des consommateurs », écrivent les scientifiques et médecins. Et d’appeler leurs confrères à signer la tribune « pour faire entendre la voix de la science face aux lobbys ».

Lequotidiendumedecin​.fr, 09/12

Les services de réanimation pédiatrique sont à bout de souffle. Ils sont aujourd’hui débordés par une épidémie de bronchiolite précoce et intense, à l’heure où la France est menacée par la grippe et la gastro-entérite. Cette année, la bronchiolite est arrivée avec près de deux mois d’avance et les cas sont parfois très sévères. « C’est la première fois que je vois autant de bébés de 10, 15 jours arriver dans nos services », note le Pr Stéphane Dauger, chef du service de réanimation pédiatrique à l’hôpital Robert-Debré à Paris. Il décrit une situation très compliquée sur tout le territoire.

Le Figaro, 10/12