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Covid-19 : Infections post-vaccinales, variants en France – Tribune sur l’ingénierie du vivant – Encadrement de l’usage des drogues – Epanouissement des enfants à l’école – Premier « village Alzheimer »

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Vaccins anti-Covid : des échecs rares mais préoccupants

Le Monde rend compte d’« échecs vaccinaux rares mais préoccupants ». Le journal explique : « Vaccins moins efficaces, variants plus insaisissables, sujets plus fragiles… les contaminations sporadiques observées chez des personnes censées être immunisées semblent résulter d’une conjonction de trois facteurs ». La première explication tient à l’état du système immunitaire. « Les personnes immunodéprimées, du fait d’une pathologie particulière (greffe du rein, maladies auto-immunes, cancer du sang) ou de leur âge avancé, courent plus de risques de faire un échec vaccinal », avance Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’immunologie clinique et de maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil. Un article publié jeudi 21 mai dans la revue Kidney International a ainsi relevé 55 cas d’infection post-vaccinale chez des transplantés rénaux en France. Dans son bulletin du 17 mai, l’Agence de biomédecine indiquait, de son côté, que 231 dialysés avaient développé la Covid en dépit d’une première injection, et 154 autres malgré leur vaccination complète. La cohorte CovPopart, pilotée par l’Inserm, entreprend de suivre de tels patients immunodéprimés pour mieux comprendre les mécanismes de ces échecs vaccinaux.

Le Monde, 27/05

Lente progression des variants sud-africain, brésilien et indien en France

Tandis que début mai, le variant anglais représentait plus de 80 % des tests positifs en France, les variants indiens, brésilien ou sud-africain lui font désormais concurrence. Le poids du variant anglais était de 77,9 % pour la semaine du 10 mai, selon Santé publique France, alors que la part cumulée des variants sud-africain et brésilien flirtait avec les 6 %. Avec de fortes disparités régionales : le variant brésilien domine en Guyane (92 %) et le sud-africain à La Réunion (90 %). Ce dernier représentait aussi fin avril 11 % des nouvelles infections en Île-de-France, selon Santé publique France. 80 cas de variants indiens ont été enregistrés en France par Santé publique France, le 18 mai, dans 9 régions, dont 15 cas en Île-de-France. « Nous pouvons encore améliorer le séquençage en France, estime le Pr Yazdan Yazdanpanah, qui coordonne le consortium Emer-gen, qui réunit les quatre plateformes nationales de séquençage et des laboratoires hospitaliers du réseau ANR. La photographie n’est pas si mauvaise. Nous allons améliorer l’image en ouvrant le séquençage aux laboratoires de ville. » Un appel a été lancé le 26 mai par le gouvernement pour permettre au secteur privé de réaliser « a minima 1 000 séquences par semaine ».

Le Figaro, 27/05

En bref

Un collectif de scientifiques, dont Aude Bernheim (Inserm IAME), publie une tribune dans Les Echos intitulée « Faire de la France un leader de l’ingénierie du vivant ». Le collectif explique que « la France a les capacités de ne pas décrocher » dans ce domaine stratégique. Selon lui, « la France doit se mobiliser pour développer une filière de l’ingénierie du vivant de niveau mondial ».

Les Echos, 27/05

Le Monde publie une tribune d’un collectif de responsables d’associations d’aide aux usagers, de riverains et de soignants, qui prône l’encadrement de l’usage des drogues. Selon le collectif, il faut « s’inspirer des expériences passées, pas des perpétuelles idéologies répressives ». Le collectif souligne : « La publication d’un rapport de recherche « Crack en Ile-de-France », réalisé après deux années de collecte de données avec l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies et l’Inserm (en mars 2021), puis celle du rapport d’évaluation, par l’Inserm, des salles de consommation à moindre risque de Paris et Strasbourg, sorti le 7 mai, après six années d’observations et d’analyses, apportent des éléments de réponse reposant sur une évaluation méthodique des actions menées face aux problématiques de l’usage de drogues dans l’espace public. Les conclusions confirment l’impact positif de tels dispositifs sur l’amélioration de la physionomie de l’espace public, la santé des usagers et leur insertion sociale ».

Le Monde, 27/05

Dans un entretien au Point, le Pr Stanislas Dehaene, directeur de l’unité de neuro-imagerie cognitive de l’Inserm-CEA à Paris-Sud et titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, explique que « l’école doit se recentrer sur l’élève ». Selon le neuroscientifique, l’école doit profiter de la crise pour s’améliorer, en privilégiant l’épanouissement et les progrès de l’enfant.

Le Point, 27/05

Dans son Hors-Série, L’Obs consacre un article au premier « village Alzheimer », situé à quelques kilomètres de Dax (Nouvelle-Aquitaine). Ce Village Landais Alzheimer, composé d’une quinzaine de maisons accueillant sept ou huit résidents, a ouvert ses portes l’an dernier. 108 patients, atteints à divers stades, vivent en permanence dans le village et bénéficient d’une très grande liberté. Deux équipes de chercheurs indépendants évaluent en permanence les dispositifs mis en place, pendant cinq ans. « On peut avoir des intuitions, des a priori positifs. C’est intéressant d’évaluer leur efficacité, et de voir jusqu’où ils sont duplicables », note Hélène Amieva, professeur à l’université de Bordeaux et directrice de recherche à l’Inserm. Des indicateurs mesurant le bien-être, la qualité de vie, l’évolution des troubles du comportement, mais aussi le personnel est incité à innover, à remettre en question ses pratiques, à en tester de nouvelles.

L’Obs, édition Hors Série, 01/05