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Covid-19 : état de la recherche clinique, limite des stocks sur les produits de santé, variant Delta, séquelles psychologiques, obésité.

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Les essais cliniques hors Covid pénalisés par la crise

Tandis que la recherche sur la Covid a mobilisé les chercheurs, avec en France plus d’une centaine d’essais cliniques réalisés ou lancés consacrés à cette urgence, la pandémie a donné un sérieux coup de freins à la recherche clinique sur tous les autres sujets. Le redéploiement concernait aussi bien les médecins que le personnel de nombreux services hospitaliers, indispensables pour la recherche clinique : pharmacie, imagerie, biologie… Après le premier confinement, les travaux lancés avant mars 2020 ont repris en pointillé, faisant du « stop and go » entre les vagues épidémiques, souligne Le Figaro. Mais dans cette période, les inclusions de nouveaux patients, en dehors des études sur la Covid, tournaient au ralenti et la majorité des patients suivis ne sont plus venus à l’hôpital, explique le quotidien. Hélène Espérou, responsable du pôle de recherche clinique de l’Inserm, rassure : « Même si nous avons perdu du temps d’inclusion de participants au cours de cette période, les chercheurs vont mener à bien l’ensemble de leurs analyses sans que cela ait trop de retombées sur les résultats eux-mêmes en dehors du retard ».

Le Figaro, 21/06

En bref

Dans un article intitulé « Comment la France peut-elle retrouver sa souveraineté en matière de santé ? », La Tribune explique que le fiasco autour des masques et les ruptures de stocks sur certains médicaments pendant la pandémie ont mis en évidence les lacunes de la France en matière de souveraineté pour les produits de santé. « Pour effectuer nos missions de recherche, nous utilisons beaucoup de produits venant d’Inde ou de Chine. Et à l’heure actuelle, nous sommes terriblement impactés », indique Nathalie Vergnolle, directrice de l’institut de recherche digestive à l’Inserm. Pourtant, ce décrochage n’a rien d’inéluctable, a assuré Didier Véron, président du G5 Santé, à l’occasion du Campus santé d’été organisé le 17 juin par La Tribune.

La Tribune, 19/06

Le Journal du Dimanche explique que si tous les indicateurs sont au vert concernant la Covid-19, les experts s’inquiètent de la progression du variant Delta. Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm, estime que si la comparaison avec le Royaume-Uni est complexe, il faut néanmoins s’imaginer que ce variant va aussi devenir majoritaire en France. « Il est toujours difficile d’établir des modèles en été, car nos comportements évoluent, avertit la chercheuse. On constate d’ailleurs qu’ils sont déjà différents de l’été 2020. » Selon les données de mobilité épluchées par son équipe, les déplacements sont plus nombreux et plus dispersés sur le territoire que l’an dernier à la même époque. Si ces chassés-croisés s’accompagnent d’un relâchement des gestes barrière et d’un moindre recours aux tests, l’épidémie pourrait repartir. Tout l’enjeu consiste à prendre le variant Delta de vitesse en vaccinant.

Le Journal du Dimanche, 20/06

Une étude, parue dans The Lancet, rend compte des séquelles psychologiques après six mois chez des patients guéris de la Covid-19. Le Pr Karen Ritchie, directrice de recherche émérite au sein de l’Inserm, épidémiologiste et neuropsychologue spécialisée en psychotrauma au sein de l’Institut du Cerveau Trocadéro, n’est pas surprise par les données mises en lumière dans The Lancet. Elle estime que « les autorités n’ont peut-être pas saisi l’ampleur des troubles au sein de la population ».

Lci​.fr, 18/06

Moins de la moitié (47,6 %) des personnes obèses, pourtant très à risque, ont reçu une première injection de vaccin anti-Covid. Si officiellement, 450 000 personnes en surpoids n’ont pas encore été vaccinées, en réalité, elles seraient dix fois plus nombreuses à courir un grave danger face au virus. Alexandre Cortes, chef de service en chirurgie viscérale et digestive des hôpitaux de Jossigny et de Coulommiers (Seine-et-Marne), se souvient que, dès le printemps 2020, « tous les jours, on voyait les lits de réa se remplir d’obèses. Mais tout le monde s’est concentré sur le facteur âge ».

Le Journal du Dimanche, 20/06