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Covid-19 : durée de vie de la réponse immunitaire, effet des antidépresseurs, télé-enseignement, variant anglais – Gastro-entérite

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Étude sur la durée de protection après avoir contracté la Covid-19

Des travaux, menés par des chercheurs de Sorbonne Université, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP, de l’Inserm et de l’Institut Pasteur, et publiés dans Nature Communications, montrent que la durée de vie de la réponse immunitaire liée à la production d’anticorps, à la suite d’une forme modérée de Covid-19, s’éteint rapidement à partir de deux mois. Les chercheurs ont étudié « au cours du temps l’apparition et la persistance de différents types d’anticorps (IgG, IgA et IgM) ainsi que leur caractère neutralisant sur des professionnels de santé ». Ils ont observé que « l’ensemble des professionnels a développé des anticorps entre deux et quatre semaines après le début des symptômes ». En revanche, « cette réponse neutralisante déclinait rapidement dès deux mois après le début des symptômes et pouvait même disparaître chez 15 % des professionnels, associés au déclin et à la disparition des anticorps IgA ».

Lexpress​.fr, Capital​.fr, 08/02

Lire le communiqué de presse du 08/02/2021 : « Coronavirus : Diminution rapide des anticorps neutralisant le SARS-CoV‑2 chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de COVID-19

Covid-19 : certains antidépresseurs pourraient protéger contre les formes graves

Une équipe de chercheurs, pilotée par Nicolas Hoertel, psychiatre-enseignant-chercheur à l’AP-HP, l’Université de Paris et l’Inserm, a lancé une étude observationnelle, c’est-à-dire qui se base sur les données hospitalières, sur le ressenti des patients. Grâce aux données de 36 hôpitaux de l’AP-HP, les chercheurs accumulent des informations sur 7.230 patients adultes hospitalisés pour Covid-19 entre le 24 janvier et le 1er avril 2020. Parmi eux, 345 patients (4,8 %) étaient sous antidépresseur juste avant leur hospitalisation. « Notre surprise a été d’observer que ces patients présentaient un risque diminué de plus de 40 % d’intubation ou de décès par rapport aux autres patients, quand on prend en compte des différences d’âge et de comorbidité », synthétise Nicolas Hoertel. Grâce aux données de l’AP-HP, cette étude montre que cinq antidépresseurs permettent de réduire le risque d’intubation et de décès de 42 % à 78 %.

20Minutes​.fr, 08/02

En bref

Dans une tribune au Figaro intitulée « Le confinement a fait voler en éclats l’utopie de télé-enseignement », Michel Desmurget, directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm, explique que « les rudes réalités vécues par les élèves et les étudiants [avec les « pédagogies numériques »] ont démontré combien cette mode était une illusion, de surcroît coûteuse pour l’argent public ». Et d’ajouter : « L’expérience s’est révélée à ce point désastreuse qu’il a fallu d’urgence rouvrir les écoles ».

Le Figaro, 09/02

Gilles Pialoux, chef de l’infectiologie de l’hôpital Tenon à Paris, explique à Aujourd’hui en France être doublement inquiet : il se prépare à un afflux de patients, contaminés par le variant britannique et, dans le même temps, de plus en plus de soignants sont infectés, notamment par cette souche anglaise, plus contagieuse. Selon Gilles Pialoux, dix-huit foyers épidémiques ont déjà été recensés, en janvier, dans cinq établissements de l’AP-HP. Et d’indiquer : « Ce variant circule déjà beaucoup, il représente 30 % des admissions dans les hôpitaux de Paris, alors qu’il n’était que de 1 à 3 % ». Il explique par ailleurs qu’« il y a déjà des déprogrammations parce que les soignants contaminés sont en quarantaine ». Il ajoute : « Cette problématique des clusters n’est absolument pas prise en compte ». Concernant la vaccination, il estime que « même si on va plus vite, dans le meilleur des cas, tous les soignants volontaires seront immunisés d’ici à la fin avril. Et c’est sans compter que beaucoup ne veulent pas se faire vacciner ». Selon lui, « il faut renforcer les gestes barrières, le dépistage, le traçage, en plus de la vaccination ».

Aujourd’hui en France, 09/02

Le faible niveau observé cet hiver de passages aux urgences ou de consultations chez SOS-Médecins pour symptômes s’apparentant à une gastro-entérite remonte actuellement de façon légère mais continue. Avec 98 cas de diarrhée aiguë pour 100 000 habitants vus en consultation de médecine générale, le bulletin hebdomadaire du réseau Sentinelles confirme ainsi un « taux en légère augmentation par rapport à la semaine précédente ». Si certains observateurs attribuent naturellement ce retour à un relâchement des gestes barrières, d’autres y voient au contraire « une bonne nouvelle ». C’est notamment le cas du Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris : « (…) Vous n’aviez plus de grippe, vous n’aviez plus de gastro parce que le Covid était très fort, la grippe est en train de revenir », expliquant que « ça veut dire que le Covid est en train de s’affaiblir et c’est cet écosystème qui est en train de se remettre en place ».

Lci​.fr, 08/02