Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Covid-19 – Données de santé – Émulsifiants alimentaires – Projet loi recherche

A+ / A-

Pour Dominique Costagliola, « nous avons raté le déconfinement »

Le Monde donne la parole à Dominique Costagliola, directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Sorbonne Université, Inserm), et impliquée dans le suivi de la pandémie de Covid-19, notamment en tant que membre du comité scientifique de REACTing, le consortium de l’Inserm qui coordonne la recherche française pendant les épidémies. Si elle admet que la France est loin d’être le seul pays concerné par la reprise épidémique, et que la décision de reconfiner le pays va dans la bonne direction, elle estime que « nous avons raté le déconfinement ». « Peut-être pas au début, mais à partir du 22 juin, il n’y avait plus de mesures réellement contraignantes. Il a fallu que les experts se roulent par terre auprès de l’exécutif pour obtenir de nouvelles mesures de contrôle », poursuit-elle. Elle déplore « le protocole sanitaire quasi inexistant dans les écoles, encore allégé après la rentrée scolaire », le fait que « la doxa a été de revenir travailler en présentiel, même quand le télétravail était possible » et l’inefficacité du couvre-feu. Interrogée sur l’emballement des contaminations, elle souligne : « L’effet de la température sur la circulation des virus n’est pas univoque dans la littérature scientifique. Mais, quand le temps se refroidit, on vit plus à l’intérieur, on est plus les uns sur les autres. Les nouvelles épidémies, lorsqu’elles commencent aux beaux jours, connaissent généralement un second pic à l’automne ou à l’hiver – en tout cas avec la grippe ». Elle ajoute que « rien ne va empêcher » les 9 000 patients en réanimation à la mi-novembre, anticipés par Emmanuel Macron. Et salue l’objectif, pour le déconfinement, de revenir à 5 000 cas positifs par jour, « car tout le monde pourra en juger ».

Le Monde, 30/10

Un collectif de chercheurs plaide pour l’accessibilité des données de santé

Karine Chevreul, Cyrille Delpierre, Michelle Kelly-Irving, Alexandre Mebazaa et Jean-Louis Pépin, tous chercheurs à l’Inserm, font partie des signataires d’une tribune publiée par Le Monde sur les données de santé (administratives, sociales, médicales et environnementales), considérées comme « un patrimoine commun qui doit servir à améliorer le bien-être de tous ». « Exhaustives et précises sur nos conditions de vie, nos soins…, de nombreuses informations sont collectées tous les jours mais restent peu ou pas disponibles pour la recherche », regrette ce collectif de professeurs de médecine, appelant à « dépasser une logique propriétaire ». Ils concluent ainsi : « Collectivement nécessaire pour anticiper et suivre les crises sanitaires, assurer la sécurité des traitements et lutter contre les inégalités sociales ; individuellement utile pour prévenir les maladies, permettre des diagnostics précoces et une prise en charge adaptée tout au long de la vie, l’accessibilité des données de santé à la recherche n’est pas une question triviale. C’est un déterminant de l’accès aux soins pour la population et de la pertinence de la décision publique, de souveraineté politique. C’est une condition du libre exercice du débat démocratique ».

Le Monde, 30/10

En bref

Des chercheurs français de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Paris ont mis en lumière l’impact délétère de l’interaction entre les émulsifiants alimentaires et certaines bactéries du microbiote intestinal, susceptible de provoquer des inflammations intestinales, rapporte Le Quotidien du médecin. Si d’autres recherches sont nécessaires pour identifier l’ensemble des bactéries interagissant avec les additifs alimentaires, il est désormais permis d’envisager à plus long terme des recommandations alimentaires ciblées selon les spécificités individuelles du microbiote.

Le Quotidien du médecin, 30/10

Lire le communiqué de presse du 26/10/2020 : “Les émulsifiants alimentaires augmentent le pouvoir pathogène de certaines bactéries et le risque d’inflammation intestinale “

Le Sénat a donné son feu vert à un amendement du gouvernement au projet de loi recherche, visant à renforcer l’augmentation initialement prévue des financements « de base » des laboratoires. La hausse moyenne de ces financements sera de 10% dès 2021 et de 25% à l’horizon 2023, au lieu de 10% initialement prévus d’ici 2022, selon cet amendement voté mercredi soir. « Il s’agit d’un très bon signal en faveur du financement pérenne des laboratoires », a estimé la rapporteure du texte au Sénat, Laure Darcos (LR). Avec ce texte, voté par l’Assemblée nationale en première lecture fin septembre, le gouvernement entend mettre un terme au sous-investissement chronique dans la recherche.

AFP, 29/10