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Covid-19 : diminution des décès liés à la pollution, recul de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme – surmortalité – Troubles du spectre autistique ‑Tests oncogénétiques

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Pollution : 3 500 décès prématurés en moins avec les mesures anti-Covid

Selon une étude diffusée par Santé publique France, la réduction des activités socio-économiques due aux mesures de confinement strict et de déconfinement progressif appliquées au printemps 2020 pour enrayer la progression de la Covid-19 a permis d’éviter environ 3.500 décès. Plus précisément, ces mesures ont abouti à ce qu’il y ait environ 2.300 morts en moins, victimes de rejets de particules fines, les PM10, émises par l’industrie, le chauffage et l’agriculture. Elles ont, en plus, empêché la disparition anticipée de 1.200 personnes en situation de vulnérabilité face aux émissions de dioxyde d’azote (NO2), essentiellement causées par le trafic automobile. Cette même étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), livre, par ailleurs, une nouvelle estimation de l’impact à long terme de cette pollution sur la mortalité. Elle chiffre sur la période 2016 – 2019 à « près de 40.000 » le nombre de décès annuels en lien avec les PM2,5, qui comptent parmi les particules les plus fines, et à près de 7.000 celui des morts attribuables à l’exposition aux NO2. Cette baisse est « une nouvelle illustration confirmant que, dans un contexte inédit, qui n’est certainement pas réaliste ni souhaitable pour améliorer la qualité de l’air à long terme, les mesures d’actions publiques apparaissent comme un levier efficace pour réduire les niveaux de pollution », saluent les auteurs de l’étude. Et ceux-ci d’en appeler à capitaliser les acquis de certaines initiatives et changements comportementaux, essentiellement ceux liés au télétravail et à l’utilisation d’autres modes de transports que la voiture.

Les Échos, 08/09

Recul inédit de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à cause de la Covid-19

La Covid-19 a eu un « impact dévastateur » sur la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, qui a connu un recul sans précédent, a déploré le Fonds mondial de lutte contre ces maladies dans son rapport annuel. Pour la première fois depuis sa création en 2002, le Fonds fait état de retours en arrière : il s’inquiète notamment de baisses significatives des services de dépistage et de prévention du VIH pour les populations clés et vulnérables, et d’une forte diminution du nombre de personnes testées et traitées pour la tuberculose, avec un impact particulier sur les programmes de lutte contre la tuberculose résistante aux médicaments. Les chiffres de 2020 « confirment ce que nous redoutions au moment où le Covid-19 est apparu », a résumé Peter Sands, directeur exécutif du Fonds, cité dans le rapport. « L’impact du Covid-19 a été dévastateur. Pour la première fois de notre histoire, nos principaux indicateurs sont en recul », explique-t-il.

AFP, 08/09

En bref

L’hebdomadaire britannique The Economist a évalué que 15,3 millions de personnes sont décédées des suites du virus, trois fois plus que les chiffres officiels. Pour parvenir à ce chiffre, le journal a bâti un modèle mathématique pour mesurer la surmortalité, soit l’excès du nombre de morts depuis le début de la pandémie par rapport à la moyenne antérieure. Un calcul complexe qui a été mené grâce aux données de surmortalité communiquées par 84 Etats, auxquelles The Economist a ajouté une centaine de variables comme la proportion de tests positifs, la prévalence de personnes présentant des anticorps ou encore les déplacements de population. « Le travail de ‘The Economist’ confirme un ordre de grandeur, le bilan réel de l’épidémie semble être deux à trois fois supérieur aux chiffres officiels », précise Jean-Marie Robine, directeur de recherches à l’Inserm, qui travaille lui aussi à l’évaluation du nombre de décès lié à la pandémie.

Marianne​.net, 07/09

Les laboratoires Servier et Neurochlore ont annoncé, hier, l’arrêt anticipé de leurs deux essais cliniques de phase 3 lancés en 2018 pour évaluer le diurétique bumétanide (Burinex) dans la réduction des troubles du spectre autistique (TSA). « Aucun signe d’efficacité n’a été observé (…). Les résultats de ces études n’ont pas démontré la supériorité de la bumétanide par rapport au placebo », expliquent-ils dans un communiqué commun. « Les résultats des études cliniques de phase 3 sont une déception majeure », reconnaît le Pr Yehezkel Ben-Ari, président de Neurochlore, société de biotechnologie qu’il a fondée en 2012, avec l’espoir d’améliorer les enfants atteints de TSA en réduisant, grâce à ce diurétique, la concentration intraneuronale en chlore. Directeur émérite de l’Inserm et fondateur de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, il venait alors de cosigner avec le Dr Eric Lemonnier, pédopsychiatre au CHRU de Brest, une étude prometteuse, portant sur 60 enfants autistes et Asperger, qui montrait une réduction de la sévérité des troubles chez près des trois quarts d’entre eux.

Lequotidiendumedecin​.fr, 07/09

Le recours aux tests oncogénétiques, qui permettent d’identifier des mutations auxquelles sont associés des anticancéreux spécifiques, est freiné par leur difficile financement. L’enveloppe budgétaire annuelle à travers le mécanisme du RIHN (le référentiel des actes innovants hors nomenclature de biologie et d’anatomopathologie) s’avère de plus en plus insuffisante, « en particulier pour les tests oncogénétiques au moment où se développe, en cancérologie, la médecine de précision dont les médicaments – 70 % des anticancéreux – présupposent l’utilisation d’un test moléculaire », explique Fabrice Barlesi, directeur général de l’Institut Gustave Roussy, lors d’une conférence de presse organisée par Amgen, très impliqué dans la médecine de précision.

Les Échos, 08/09